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Pour ces Marseillais partis en pays normand, le changement (climatique) c’est maintenant.
«Il n’y a pas d’avenir dans une ville bouillonnante» : de Marseille vers la Manche, ces Français déménagent à cause du changement climatique
Défaite et valise. Quitter Marseille pour la Normandie à cause du réchauffement climatique, voilà dix ans que l’idée faisait son chemin. Trois couples d’une même famille, originaire de la cité phocéenne, viennent de poser leurs valises dans la Manche. Derrière cette histoire se cache un phénomène de société : un exode climatique du sud vers le nord, auquel les collectivités ne sont pas préparées.
«Quand on a annoncé à nos amis qu’on déménageait en Normandie, on nous a pris pour des fous.» Assis devant une tasse de café fumante, Alain Gallicée regarde son petit-fils jouer dans sa maison, sans regret. Cela fait dix ans qu’il rêvait de ce logement mitoyen, en lisière d’un chemin, à quelques centaines de mètres du centre-ville de Valognes (Manche).
Il y a quelques mois, ce retraité de 64 ans a quitté Marseille (Bouches-du-Rhône) et une situation confortable, en compagnie de sa femme, ses filles, ses gendres et ses petits-enfants, pour la Normandie. En cause : le changement climatique, qui a transformé la cité phocéenne en une véritable «cocotte-minute».
Vagues de chaleur, événements climatiques extrêmes… «Les années passant, les étés sont devenus impossibles à vivre dans le sud», reconnaît-il, se remémorant les nuits sans sommeil, où la température ne «descendait pas en dessous de 34 degrés».
«Il n’y a pas d’avenir pour nos enfants dans une ville bouillonnante», estime-t-il, alors que les Bouches-du-Rhône, à l’instar d’autres départements du sud, devraient connaître une augmentation «significative des températures et des nuits chaudes» d’ici à 2050, d’après un récent rapport de Météo-France. Leur cas n’est pas isolé. S’ils restent peu visibles pour l’instant, ces départs climatiques du sud de la France vers des zones plus tempérées, comme la Normandie ou la Bretagne, sont les premiers signes d’un exode plus vaste.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce décryptage de Clément Gousseau.
· Mercredi le Parlement européen a voté l’interdiction des termes comme «steak», «hamburger» ou «saucisse» pour les produits végétariens. L’élue de droite à l’origine du texte y voit une mesure de «clarté» et les parlementaires écologistes dénoncent l’influence des lobbies de la viande. La mesure doit encore être négociée avec les États européens. - Vert (AFP)
· Depuis mercredi, les habitant·es du sud et du centre de l’île principale de Mayotte vivent avec de nouvelles restrictions d’accès à l’eau liées à des travaux sur l’une des principales usines de potabilisation du département. Jusqu’au 24 octobre, elles et ils alterneront des périodes de quatre jours sans eau au robinet et de brèves fenêtres de 24 heures avec eau courante. Frappée par une sécheresse historique et un manque chronique d'investissements, Mayotte subit des pénuries d'eau récurrentes. - Outre-mer la 1ère (AFP)
, selon une enquête révélée ce jeudi par Disclose et France 3. L’origine de la contamination à ces «polluants éternels» toxiques pour la santé et l’environnement est incertaine, mais la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) du Grand Est privilégie la piste de l’activité agricole (l’épandage de certains pesticides dans les champs, notamment). Alertées depuis 2023, les autorités n’ont jamais rendu cette pollution publique. Cette tradition consiste à faire courir des taureaux en liberté dans les rues d'une ville, encadrés par des chevaux. Récemment, deux accidents mortels liés à cette tradition ont endeuillé le département : un homme de 52 ans à Aramon, renversé par un cheval et un taureau, et un septuagénaire à Générac, mortellement percuté lors d’un lâcher. - Midi Libre
Avant de nous quitter la semaine dernière à l’âge de 91 ans, Jane Goodall, la célèbre primatologue britannique, a livré un message posthume à l’humanité dans un entretien enregistré en mars 2025 et dévoilé cette semaine par Netflix. «Je veux m’assurer que vous compreniez tous que chacun d’entre vous a un rôle à jouer. Vous ne le savez peut-être pas, vous ne le trouvez peut-être pas, mais votre vie compte et vous êtes ici pour une raison. Et j’espère simplement que cette raison deviendra apparente au cours de votre vie», a déclaré la spécialiste des grands singes dans le documentaire Un dernier mot : Docteure Jane Goodall. Elle balance aussi quelques baffes aux plus grands adversaires du vivant de notre époque, suggérant d’envoyer dans l’espace Elon Musk, Donald Trump, Vladimir Poutine et le président chinois Xi Jinping. Le site de streaming américain a enregistré cette interview dans le cadre de la série documentaire Famous Last Words, qui diffuse des confessions posthumes.
👉 Cliquez ici pour voir l'extrait vidéo de cette interview de Jane Goodall.
«Glaciers d’Arctique, état des lieux», un documentaire qui rappelle l’urgence de protéger ces géants blancs
Ça glace ou ça casse. Le 21 mars dernier, l’Unesco sortait un rapport mondial sur les glaciers, qui démontrait la fragilité de ces «châteaux d’eau naturels» (notre article). Dans le documentaire «Glaciers d’Arctique, état des lieux», en salles depuis mercredi, le réalisateur Pierre Dugowson suit la glaciologue Heïdi Sevestre dans l’archipel norvégien du Svalbard. Ensemble, elle et il explorent la fonte accélérée des glaciers et du permafrost (les sols dont la température reste en dessous de 0 degré pendant au moins deux années consécutives) et s’interrogent sur l’engagement des scientifiques qui observent chaque jour cet environnement se dégrader.
+ Moncef Arbadji, Margot Desmons, Clément Gousseau, Zoé Moreau, Antoine Poncet, Sanaga et Coline Vigot ont contribué à ce numéro.
