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Des malaises surviennent dans ces écoles de La Rochelle. Les regards se tournent vers un chantier à l’odeur pestilentielle.
«C’est une torture» : à La Rochelle, écoliers et riverains intoxiqués par le chantier de dépollution d’une ancienne usine à gaz
Scolaire est pollué. Voisin·es d’un chantier de dépollution, les élèves, enseignant·es et riverain·es d’un quartier de La Rochelle sont exposé·es depuis un an à des émanations ayant provoqué des malaises. Face à leur mobilisation, les autorités se murent dans un déni du risque de santé environnementale au profit d’un promoteur immobilier.
La rentrée du groupe scolaire privé Fénelon et de l’école élémentaire publique Massiou de La Rochelle (Charente-Maritime) ne s’est pas faite dans l’odeur des cahiers neufs mais dans celle des hydrocarbures. Évacuant dès le 1er septembre les élèves du collège de salles de classe où ils se sentaient «comme dans une station service», le corps enseignant de Fénelon, établissement qui accueille des élèves de la maternelle jusqu’au bac, a vite alerté sur la cause bien identifiée de ces nuisances : le chantier de dépollution voisin, où les pelleteuses remuaient des terres souillées sans les protections requises.
Le 5 septembre, 400 personnes ont défilé sur le Vieux-Port derrière une banderole «Chantier rue Marcel Paul-Santé en danger», dont plusieurs enseignant·es ayant exercé leur droit de retrait. Une mobilisation inédite pour un établissement privé sous contrat. Et pour cause : voilà un an que ça dure.
À quelques coups de pédale du Vieux-Port de La Rochelle, ce chantier de dépollution de 10 000 mètres carrés intoxique les relations du quartier Notre-Dame avec les autorités locales. D’un côté, les riverain·es et 3 000 enfants, personnels et enseignant·es constatent les nuisances et s’inquiètent des effets sur leur santé. De l’autre, la mairie et la préfecture balayent toute discussion sur les risques et poussent à l’avancée des travaux.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce reportage de Sylvain Lapoix à La Rochelle.
· Selon le ministère de l’intérieur, environ 175 000 personnes (250 000 selon la CGT) ont manifesté partout en France dans le cadre du mouvement social «Bloquons tout», mercredi. Au cours de la journée, 812 actions, dont 550 rassemblements et 262 blocages, ont été recensés à travers le pays et ont mené à 473 interpellations, dont 203 à Paris. Vert s’est rendu sur la place du Châtelet, dans la capitale, à la rencontre des manifestant·es. - Vert
· Mercredi encore, le deuxième sommet africain sur le climat s’est achevé à Addis-Abeba (Éthiopie). Ce rendez-vous, qui a rassemblé plus de 45 chefs d’État africains depuis lundi, visait à préparer une position commune en amont de la COP30 sur le climat, prévue en novembre à Belém (Brésil). Trois priorités ont émergé des débats : accélérer le développement des énergies renouvelables ; créer une coalition des pays détenteurs de minéraux stratégiques ; et protéger le patrimoine naturel et culturel du continent, notamment les forêts. - RFI
· Les feux de forêt de 2023 au Canada ont entraîné près de 82 000 décès prématurés dans le monde, selon une étude parue mercredi dans Nature. Entre mai et septembre cette année-là, plus de 17,3 millions d’hectares ont brûlé, générant d’immenses panaches de fumée qui ont étouffé des villes au Canada, aux États-Unis et sur le continent européen. L’exposition aux particules fines (PM2,5) a bondi de 65% au Canada, de 21% aux États-Unis et de 4% en Europe. Rien qu’en Europe, cette pollution a causé environ 22 000 morts prématurées. - Radio Canada
David Chavalarias, spécialiste des réseaux sociaux : «X continue de contaminer la société»
Déni soit-il. Les comptes climatosceptiques sur Twitter/X sont souvent associés à l’extrême droite, montre une nouvelle étude coécrite par le mathématicien David Chavalarias. Dans un entretien à Vert, il détaille le rôle du réseau social dans la création du doute sur le consensus climatique.
Y a-t-il un lien entre la désinformation pendant la pandémie de Covid-19 et celle sur le climat ?
Oui, une grande partie du climatodénialisme à partir de l’été 2022 peut être expliqué par des comptes qui désinformaient déjà sur d’autres sujets, comme sur le Covid-19. Ce qui est important, quand vous faites de la désinformation, c’est de le faire sur des sujets qui préoccupent les gens – sinon personne ne s’y intéresse. Le réchauffement climatique étant une source de préoccupations majeure, ils s’en sont emparés.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de cet entretien mené par Théo Mouraby.
Cinq chiffres qui montrent l’explosion des inégalités en France
Colère du temps. Blocages, grèves, manifestations… le mouvement social de cette rentrée s’explique par l’accroissement spectaculaire des inégalités ces dernières décennies, selon le rédacteur en chef de Vert Loup Espargilière.
🏰 Depuis 1996, le patrimoine des 500 plus grandes fortunes a été multiplié par 14, d’après le magazine Challenges. La fortune du top 500 équivaut à plus de 40% du PIB annuel, contre 6% en 1996.
🤑 Aujourd’hui, l’héritage représente 60% du patrimoine national, contre 35% dans les années 1970, selon le Conseil d’analyses économiques. Seulement trois Français·es sur dix touchent un héritage et leur patrimoine est en moyenne le double de celui des autres (Insee).
👉 Immobilier, revenu… Cliquez ici pour découvrir d’autres chiffres marquants pointés par Loup Espargilière.
«Bloquons tout» : grève et blocage devant un entrepôt Amazon
Amazon de non droit. Mercredi, plus de 200 personnes se sont réunies devant l’entrepôt de la firme américaine à Brétigny-sur-Orge (Essonne). Aux côtés des salarié·es en grève pour de meilleures conditions de travail, certain·es manifestant·es ont plaidé pour la convergence des luttes sociales et climatiques. Vert les a rencontré·es.
+ Rémy Calland, Lisa Drian, Loup Espargilière, Esteban Grépinet, Sylvain Lapoix, Zoé Moreau, Antoine Poncet et Sanaga ont contribué à ce numéro.
