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⏰ J-4 avant la fin de la campagne : c'est la dernière ligne droite pour donner de l'élan à notre grand projet pour décrypter l'extrême droite, ses climatosceptiques et ses médias 👇
Les mouvements d’extrême droite s’approprient les enjeux écologiques pour justifier des positions anachroniques.
Mouvements néofascistes, associations étudiantes ou catholiques intégristes : l’essor de l’écologie d’extrême droite
Il facho. Puisant dans des corpus hérités du nazisme ou dévoyant la parole du pape François, un nombre croissant d’organisations d’extrême droite s’emparent de l’écologie pour recruter. Des discours teintés de théories complotistes et identitaires.
«Bâtir quand tout s’écroule» : ce n’est pas le titre du nouveau livre de Pablo Servigne ou celui d’une conférence de Dernière rénovation, mais le slogan du groupuscule néofasciste Tenesoun. Basé à Aix-en-Provence, il compte parmi les organisations les plus influentes issues de la dissolution du Bastion social en 2019, lui-même héritier du Groupe union défense (GUD).
Si Tenesoun s’inscrit dans la lignée du nationalisme-révolutionnaire violent, il met aussi en avant son engagement écologique. Parmi les activités organisées par la «communauté» : l’entretien d’un potager collectif, l’approvisionnement en circuits couts et les randonnées. En 2022, son fondateur Raphaël Ayma expliquait au Monde sa conception d’une «écologie de terrain», alliant «retour à la terre» et lutte contre le «grand remplacement», cette théorie complotiste et xénophobe sur une supposée substitution des populations européennes. Depuis, il a pris du galon et vient d’être embauché sous le nom de Rafael Ferron, son véritable état civil, comme collaborateur parlementaire du député Rassemblement national (RN) Philippe Schreck.
L’écologie se fraye peu à peu un chemin dans le paysage de l’extrême droite violente, cartographiée récemment par Libération et Streetpress. Jadis méprisée dans une famille politique ouvertement climatosceptique, elle connaît ses premiers «défenseurs» parmi les jeunes militant·es.
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· Mardi, les États membres de la Convention de Berne, qui s’occupe de la protection de la faune dans 49 pays principalement européens, ont approuvé le déclassement du statut du loup. Le canidé passera prochainement d’espèce «strictement protégée» à «protégée», ouvrant la voie à davantage d’abattages pour protéger les troupeaux. Les associations écologistes dénoncent «une décision politique et purement démagogique». - Vert (AFP)
· Mardi encore, le rapporteur public de la cour administrative d’appel de Bordeaux (Gironde) a préconisé de suspendre les arrêtés préfectoraux qui autorisent quatre mégabassines, dont l’emblématique de Sainte-Soline (Deux-Sèvres). Chargé d’éclairer les débats après une analyse approfondie du dossier, le magistrat a considéré que les engagements des irrigant·es pour préserver une espèce d’oiseau protégée (l’outarde) n’étaient pas respectés, rendant caducs les arrêtés préfectoraux. - Le Monde (abonné·es)
· Les sécheresses devraient toucher 75% de la population mondiale à horizon 2050, ont averti les Nations unies dans un rapport publié mardi. Leur coût global représente déjà près de 300 milliards d’euros par an. Les auteur·ices du rapport appellent à investir massivement dans des solutions fondées sur la nature, comme la reforestation ou une meilleure gestion des pâturages, pour contrer les effets du dérèglement climatique sur les sols. - Libération (AFP)
«Toutes nos masses d’eaux sont polluées, y compris celles qui seront mises en bouteilles.»
- Julie Mendret, chercheuse en traitement de l’eau à l’université de Montpellier
C’est polymère à boire. Le magazine Sur le Front a remis sur le devant de la scène la contamination de l’eau du robinet par plusieurs polluants (nitrates, PFAS…). Les eaux en bouteille n’en sont pas non plus exemptes, a montré mardi le réseau européen contre les pesticides. Selon l’ONG et l’association Générations Futures, 67% contiennent du TFA, un polluant persistant de la famille des PFAS. Alors vers quelle eau se tourner pour protéger notre santé ? Celle du robinet demeure la plus sûre car «de nombreuses stations sont équipées pour traiter ces molécules», rappelle Julie Mendret. Et si tous les résidus de pesticides ou PFAS ne sont pas contrôlés, «on en analyse quand même beaucoup». Les eaux minérales sont aussi davantage exposées aux micro-plastiques (un litre en bouteille contient jusqu’à 240 000 particules).
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12 millions
Dans le colismateur. Avec douze millions de destinataires livrés chaque mois, la France représente le deuxième marché européen du site de commerce en ligne chinois Temu, juste derrière l’Allemagne. Connue pour ses prix cassés, ses livraisons gratuites et sa gamme XXL de produits, la plateforme chinoise Temu progresse à une vitesse fulgurante en Europe. Début novembre, La Poste a révélé que les commandes Temu et Shein représentent désormais plus d’un colis sur cinq (22%) alors qu’elles pesaient moins de 5% il y a 5 ans. Un succès porté par un marketing agressif (en 2023, Temu a dépensé près de 2 milliards de dollars en publicité sur Facebook et Instagram), mais son impact sur la santé et l’environnement inquiète. Une étude de la Fédération européenne des industries du jouet, publiée en février 2024, a montré que 95% des articles testés étaient dangereux pour les enfants. Alors que Noël approche, cette escalade de l’ultradiscount est loin d’être un cadeau pour la planète, et ses habitant·es.
👉 Cliquez ici pour lire cet article de Juliette Quef.
Des insectes nommés d’après Hitler ou Donald Trump
Prénom du recul. Certaines espèces ont des noms lourds à porter, alors qu’elles n’ont rien demandé. Coléoptère Anophthalmus hitleri, papillon Neopalpa donaldtrumpi… Dans sa dernière chronique pour Vert, Ophélie Damblé, alias Ta mère nature, nous présente des plantes et animaux qui portent des noms plus que problématiques. Heureusement, il y a aussi une guêpe baptisée Shakira !
+ Rémy Calland, Ophélie Damblé, Margot Desmons, Zoé Neboit, Antoine Poncet, Justine Prados, Juliette Quef et Sanaga ont contribué à ce numéro.