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En parallèle des COP et de leur diplomatie docile, des États et des citoyens se coalisent pour enfin sortir des fossiles.
L’idée d’un traité pour interdire la prolifération des énergies fossiles fait son chemin
Bien traité le climat. Plus contraignant que les textes des COP sur le climat, ce projet de traité qui vise à sortir pour de bon du pétrole, du charbon et du gaz a été rejoint par de nouveaux pays à l’occasion de la COP28 de Dubaï.
Le traité de non-prolifération des énergies fossiles a fait le plein pendant la COP28 : après les îles Palaos, la Colombie et les Samoa, c’est l’État de Nauru, dans le Pacifique, qui a rejoint l’initiative, lundi matin. L’annonce porte à douze le nombre de pays qui soutiennent officiellement le texte - en plus du Parlement européen, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de 95 villes et gouvernements locaux, et de milliers de scientifiques et d’ONG.
Cette initiative a vu le jour au sein de la société civile en 2019, portée par les pays du Pacifique qui sont particulièrement vulnérables à la montée des eaux, causée par le dérèglement climatique.
Le texte repose sur trois branches : la fin de tout nouveau projet d’exploitation fossile, une sortie progressive de la production en cours, et des investissements dans une transition juste - notamment en garantissant l’accès aux énergies renouvelables au monde entier. Le tout dans une perspective d’équité, où les pays du Nord -historiquement les plus gourmands en fossiles et les plus responsables de la crise-, doivent faire les plus gros efforts.
Complémentaire de l'accord de Paris
Le traité se voit comme complémentaire de l’Accord de Paris (2015), qui reste muet sur le rôle du pétrole, du gaz ou du charbon dans le changement climatique, alors que ces énergies émettent 80% des gaz à effet de serre dans le monde.
«Le cadre de la gouvernance internationale climatique ne permet pas pour le moment de s’attaquer à la cause profonde de la crise climatique qui est la production des fossiles», détaille à Vert Viviana Varin, responsable de la communication pour le traité. Pour preuve : la première fois qu’une COP a évoqué une énergie fossile, le charbon, c’était fin 2021 à Glasgow (Royaume-Uni). Dans une chronique au Guardian, le journaliste George Monbiot mise aussi sur cette option qui consiste «à contourner le processus de la COP en élaborant de nouveaux traités contraignants».
👉 L'intégralité de ce décryptage, où il est question des nouveaux membres du traité et de la position de la France, est à lire sur vert.eco
Elle comprend désormais 157 190 espèces, dont 44 016 menacées d'extinction. Parmi celles qui font leur entrée: le saumon atlantique et la tortue verte, tous deux affectés par les effets du dérèglement climatique. - La Dépêche Alors que les restrictions sont drastiques et que les usines de dessalement tournent à plein régime, le port de Barcelone accueille des bateaux-citernes en provenance du sud de la Catalogne, des Baléares et de Marseille. - Ouest-France, a indiqué le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans un communiqué. Les précipitations abondantes ont permis de recharger nappes, sauf dans le Languedoc et le Roussillon, où les niveaux restent très bas. , oiseaux, reptiles et petits mammifères en tête, dévoile . 17% de ces espèces figurent sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature. - Le Parisien
Eau secours. Faut-il dès lors privilégier l’eau en bouteille ? On en discute dans notre nouvel épisode du «Vert du faux» qui porte sur la qualité de l’eau courante. Un décryptage à lire sur vert.eco · Locavores. . 20 000 véhicules seront accessibles aux ménages les plus modestes qui roulent le plus. La plateforme a ouvert ce vendredi. La règle du «premier arrivé, premier servi» s’appliquera. - Le Parisien · Grande ire. canicules et pénuries d’eau en tête.Les organisations internationales comme l’Unicef tentent de mieux quantifier la situation. On vous explique tout sur vert.eco
«Chaque jour qui passe, chacun d’entre nous a un impact sur la planète. À nous de choisir lequel.»
– Jane Goodall, spécialiste des chimpanzés
Jane Goodall est éthologue, autrice de nombreux ouvrages et fondatrice du Jane Goodall Institute, une ONG de conservation environnementale. Après avoir vécu des décennies aux côtés des chimpanzés en Afrique pour les étudier, elle arpente le monde depuis une trentaine d’années pour alerter sur l’urgence de protéger le vivant et transmettre l’espoir. Elle vient de fêter ses 90 ans et l’entrée de sa statue de cire au musée Grévin, à Paris. Dans un entretien à Vert, elle insiste sur la nécessité d’agir et raconte les raisons d’espérer. Parmi elles, la résilience des humains, celle de la nature, et notre intelligence collective sont à lire sur vert.eco
Dubaï bye. L’accord final de la COP28 a été adopté mercredi matin. Pour la première fois de l’histoire, le texte final d’une COP pointe les énergies fossiles. Mais il laisse une plus grande place au gaz aux technologies hasardeuses, qu’à la solidarité entre pays riches et pauvres. L’accord engage ainsi les pays à «transitionner hors des énergies fossiles». C'est une formule plus faible que «sortir» - ce que voulaient plus de 130 pays, mais plus forte que «réduire» - ce que demandaient les pays pétroliers. Pour y arriver, les pays sont appelés à tripler les renouvelables d’ici 2030 en fonction de leurs possibilités. Gros point noir du texte, contenu dans cette phrase de l'accord : «La transition peut être facilitée par les combustibles de transition», autrement dit le gaz, une énergie fossile. Retrouvez notre décryptage complet sur vert.eco
Panpancarte. La jeune activiste Licypriya Kangujam a fait la Une des journaux ce mardi après avoir interrompu une séance de la COP28 pour réclamer la sortie des énergies fossiles. «Agissez maintenant» a scandé la militante, pancarte à la main, interrompant le directeur général de la conférence climat, Majid Al Suwaidi. Dans la vidéo complète, postée sur X par l’activiste, on l’entend appeler à un «travail collectif des gouvernements pour éliminer progressivement le charbon, le pétrole et le gaz». Ce mercredi, alors que l’accord final était adopté, Licypriya Kangujam, qui sera interdite de participer à toutes les futures COP, a déclaré : «Vous pouvez me virer de la COP28, mais des centaines de Licypriya en sortiront».
Less béton. Entre 1000 et 2000 personnes se sont réunies le weekend dernier dans le Tarn pour protester contre la construction de deux centrales à bitume le long du tracé de la future autoroute A69 entre Toulouse et Castres. Les habitant·es craignent les rejets polluants des futures usines, qui sont situées à proximité de quelque 40 écoles et 500 exploitations agricoles. À l’appel du mouvement des Soulèvements de la terre, des mobilisations ont eu lieu partout en France contre le monde du béton. Des cimenteries Lafarge ont été visées, notamment à Val-de-Reuil (Eure) ou à Saint-Barthélémy-d’Anjou et Chemillé (Maine-et-Loire). Vert vous raconte la manifestation dans le Tarn juste ici.
· Des livres et nous. Romans, essais, livres pour enfants, guides et autres beaux albums ; 2023 nous a offert son lot de bons bouquins en tout genre sur l’écologie, comme en témoigne la trentaine de chroniques publiées cette année sur vert.eco. Retrouvez notre florilège d’ouvrages récemment parus à (vous) offrir sur vert.eco
· 15 jeunes Canadien·nes ont obtenu un procès contre leur État pour inaction climatique, a annoncé la Cour d'appel fédérale jeudi. Quatre ans après leur plainte contre le gouvernement de Justin Trudeau, la justice a estimé que celui-ci violait les droits des jeunes plaignant·es, en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés. - Ouest-France
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Le train français veut renouer avec son passé
Machine arrière. Gares à l’abandon, réseau vieillissant, billets hors de prix… le documentaire «Train, la nouvelle bataille du rail» de France télévisions part sur les traces d’un ferroviaire français qui peine à retrouver sa gloire d’antan, malgré une demande toujours croissante. Près d’un an après l’annonce du gouvernement d’un plan à 100 milliards d’euros pour le chemin de fer et les promesses de rénovation des petites lignes, rien n’a été concrétisé.
+ Alexandre Carré, Loup Espargilière, Juliette Mullineaux, Anne-Claire Poirier, Justine Prados, Juliette Quef et Sanaga ont contribué à ce numéro
