La quotidienne

Dépasse décisive

Chères toutes et chers tous,

Le chief lol officer de Vert Gaëtan Gabriele sort le deuxième volet de sa bande dessinée I’m Fine chez Massot Editions, avec le dessinateur Mdeuxpoints. Préfacé par Thomas Brail, cet ouvrage «politico-sceptique» nécessairement grinçant est disponible en précommande ici 👈


Une nouvelle limite planétaire est franchie, cette fois ce sont les océans qui en paient le prix.


Une septième limite planétaire est franchie, l’acidification des océans : «C’est un avertissement scientifique sévère»

Acide a miné. Les activités humaines ont entraîné le dépassement d’une nouvelle «limite planétaire», l’un des grands équilibres naturels de la Terre, selon un rapport publié ce mercredi. Après le dépassement des seuils de réchauffement climatique et de destruction de la biodiversité, c’est la limite de l’acidification des océans qui est dépassée, mettant en danger la vie marine.

Une septième «limite planétaire» vient d’être franchie : celle de l’acidification de l’océan. Ce constat, très inquiétant, a été dressé par l’Institut Potsdam sur la recherche sur l’impact du climat, dans un nouveau rapport publié ce mercredi.

Cette nouvelle étude s’appuie sur le modèle établi il y a une quinzaine d’années par des scientifiques du Stockholm Resilience Centre, qui fixe neuf grands équilibres naturels de la Terre (voir le schéma) et autant de limites à ne pas dépasser pour rester en sécurité sur Terre. Les scientifiques surveillent ces limites à l’aide de plusieurs indicateurs – un peu comme un médecin observerait nos signes vitaux lors d’un bilan de santé –, afin de suivre l’état de la planète.

À cause des activités humaines, six de ces limites ont déjà été dépassées : réchauffement du climat, perte de biodiversité, pressions sur l’eau douce, pollution chimique, changement d’usage des sols (perte des forêts) et rejets de phosphore et d’azote. À cette liste s’ajoute désormais l’acidification des océans, qui a «dépassé le seuil considéré comme sûr pour la vie marine», alerte le rapport.

Ce phénomène «désigne l’augmentation de l’acidité de l’eau de mer causée par l’absorption du CO2 [dioxyde de carbone, NDLR] atmosphérique», précisent les scientifiques. Depuis le début de l’ère industrielle (au milieu du 19ème siècle), les océans ont vu leur acidité augmenter de 30 à 40%, sous l’effet de la combustion des énergies fossiles et de la déforestation.

👉 Cliquez ici pour lire la suite de cet article de Zoé Moreau, et en savoir plus sur les conséquences de cette acidification sur la vie marine.

· Mercredi, le Conseil d’État a donné raison à deux associations de défense animale qui contestaient un arrêté ministériel pris en août pour réautoriser la chasse à l’alouette des champs à l’aide de filets dans quatre départements du sud-ouest. Pour la plus haute juridiction administrative – qui a déjà censuré l’État plusieurs fois sur le sujet –, «l’objectif de préserver l’utilisation d’un mode de chasse constituant une pratique traditionnelle», ne saurait justifier une dérogation à la Directive européenne sur la conservation des oiseaux sauvages de 2009. - Sud Ouest (AFP)

Une alouette des champs. © Neil Smith/Flickr

· Les propriétaires d’un véhicule concerné par le scandale du «Dieselgate» – dont le moteur a été truqué par le constructeur pour passer les contrôles antipollution – pourront désormais contester l’achat de leur véhicule cinq ans après avoir été informé du défaut, a décidé la Cour de cassation mercredi. Jusqu’à présent, elles et ils pouvaient le faire seulement cinq ans après l’achat. Quatre procès ont déjà été requis en France par le parquet de Paris pour tromperie ; cette décision ouvre la voie à d’éventuelles nouvelles procédures. - Le Nouvel Obs

· À l’avenir, lorsqu’un cas de violence animale sera détecté dans le secteur d’Aix-en-Provence, les enquêteur·ices (police ou gendarmerie) devront vérifier si ces violences ne cachent pas des violences familiales ou conjugales. Cette consigne a été donnée mercredi par le procureur général d’Aix-en-Provence, Franck Rastoul. Il s’appuie sur plusieurs affaires ayant mis en évidence un continuum de violence, qu’il résume ainsi : «Qui bat son chien, bat sa femme.» - France info

À l'ONU, le monde répond aux propos climatosceptiques de Donald Trump

Trumper son monde. En qualifiant mardi le réchauffement climatique de «plus grosse escroquerie jamais organisée contre le monde», Donald Trump s’est attiré les foudres des dirigeant·es du monde entier, qui ont répondu que la lutte pour le limiter relevait d’une «question de survie», de «sécurité» et de «prospérité». Plus de 100 représentant·es des pays se sont succédé·es à la tribune de l’ONU mercredi lors d’un sommet sur le climat organisé en marge de l’Assemblée générale. Montée des eaux, tempêtes, fonte des glaciers : toutes et tous ont décrit la «réalité brutale» de la crise climatique, qui arrache des vies et détruit des récoltes. «Personne n’est épargné. Les murs aux frontières n’arrêteront pas sécheresses et inondations», a rappelé le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, fustigeant, comme d’autres, le «déni» du président américain – sans jamais le nommer. - Le Monde

Le puy du flou. Inspirée par le succès de la pétition contre la loi Duplomb cet été, une pétition anti-immigration – lancée le 7 septembre par Philippe de Villiers et relayée massivement par les médias de la galaxie Bolloré – approche des deux millions de signatures. Mais contrairement à celle contre la loi Duplomb, celle-ci n’est pas hébergée sur le site de l’Assemblée nationale et l’authenticité des signatures n’est pas contrôlée… Il suffit d’une adresse mail : vous pouvez donc signer plusieurs fois (avec plusieurs adresses) ou faire signer n’importe qui – pour peu que vous ayez son mail.

«Et parfois, on gagne», un podcast d’Arte Radio pour s’inspirer de luttes victorieuses

Dernière milite. Vous avez parfois l’impression que militer ne sert à rien ? Le nouveau podcast d’Arte Radio, signé Victoire Tuaillon, Claire Richard et Bertrand Guillot, prouve le contraire. Dans les deux premiers épisodes, découvrez les Young Lords, des étudiant·es portoricain·es qui ont transformé les conditions de vie dans leur quartier de New York, et partez en Slovénie pour faire tomber un «mini-Trump». Parce que oui, «parfois, on gagne».

© Arte radio

+ Rémy Calland, Margot Desmons, Esteban Grépinet, Théo Mouraby et Antoine Poncet, Sanaga et Coline Vigot ont contribué à ce numéro.