Chères toutes et chers tours,
🗞️ C'est l'article le plus lu de la semaine dernière : «Dans l’Aveyron, la Coordination rurale appelle à tirer sur les loups et les vautours, deux espèces protégées». (Re)lisez-le en cliquant ici.
En 2025, toute la filière réclame le retour d'un pesticide. Toute ? Non ! Un verger d'irréductibles noisettes bio résiste encore et toujours.
«J’ai failli crever à cause de ces produits» : dans le Lot-et-Garonne, cet agriculteur produit une partie de ses noisettes sans pesticide
Coques en stock. Victime d'un cancer du foie il y a dix ans, André Tesson a révolutionné son modèle agricole. Ancien céréalier, il s'est séparé de la moitié de ses terres, s'est reconverti dans les fruits à coque et est devenu l'un des rares producteurs de noisettes bio en France. Vert l’a rencontré.
Au milieu des champs de maïs jaunis par la sécheresse et des grandes plantations d’arbres fruitiers qui dessinent la campagne du Lot-et-Garonne, un petit verger dénote. Grande d’une quinzaine d’hectares, cette plantation de noisetiers est l’une des seules de la région sur laquelle aucun pesticide n’est utilisé.
«On fait partie des rares producteurs bio du coin», sourit André Tesson, en serrant dans sa main une poignée de noisettes tout juste tombées des arbres. Ancien gros producteur de céréales, il est aujourd’hui – avec ses deux fils qui l’ont rejoint à la ferme – un spécialiste des fruits à coque de toutes sortes : noix, amandes, châtaignes…
La noisette demeure sa production principale, dans un département où ce petit fruit est roi – le Lot-et-Garonne concentre à lui seul les deux tiers de la production française. Le reste de ses 100 hectares de noisetiers, il les cultive en «agriculture raisonnée», en limitant au strict nécessaire le nombre de traitements chimiques destinés à lutter contre les attaques d’insectes dits «ravageurs».
👉 Cliquez ici pour lire ce reportage d'Esteban Grépinet dans le Lot-et-Garonne.
· À cheval entre l’Inde et le Pakistan, le Pendjab subit sa mousson la plus dévastatrice depuis 40 ans. Des pluies torrentielles, supérieures de 74% à la normale, ont provoqué la crue de quatre rivières de la région (Sutlej, Ravi, Beas et Chenab). Depuis la mi-août, 40 personnes sont mortes côté indien, 1 400 villages ont été inondés, et 150 000 hectares de terres agricoles ont été détruits. Les pluies de mousson sont très abondantes en raison du réchauffement de l’océan Indien, en particulier de la mer d’Oman, qui produit une plus grande quantité d’humidité. - Le Monde
· Dimanche, le gouvernement français a annoncé la mise en place d’une aide expérimentale pour les propriétaires dont les logements sont touchés par le retrait-gonflement des argiles. Ce phénomène, lié à l’alternance de sécheresses et de pluies intenses entraîne l’apparition de fissures dans les maisons. Dès octobre, l’État financera une partie des travaux dans onze départements pilotes, dont l’Allier, les Alpes-de-Haute-Provence et la Dordogne.
· Vendredi, la ministre de la transition écologique Agnès Pannier-Runacher a déclaré que les douze dauphins du parc Marineland pourraient être transférés dans un centre d'accueil à construire au zoo de Beauval (Loir-et-Cher). Les cétacés sont toujours bloqués dans l’ancien parc aquatique d’Antibes, qui a fermé ses portes au public en janvier 2025. Ce projet, qui ne concerne pas les deux orques Wikie et Keijo (eux aussi dans l’attente d’un transfert), ne pourrait voir le jour que dans deux ans. - France info
Activistes et scientifiques appellent à abroger la loi Duplomb : «Elle renforce un modèle agricole industriel et destructeur»
Duplomb B. Dans une tribune publiée par Vert ce lundi matin, militant·es, scientifiques, artistes ou encore créateur·ices de contenu appellent à l’abrogration de la loi Duplomb. «Alors que début septembre 2025 s’ouvre une séquence d’importantes mobilisations en France, et que la justice vient de rendre une décision historique ordonnant à l’État de revoir ses procédures d’autorisation des pesticides, les attentes des millions de citoyen·nes qui ont signé la pétition contre la loi Duplomb ne peuvent être balayées d’un revers de main», estiment les signataires, parmi lesquels les responsables de plusieurs organisations de défense de l’environnement : Karine Jacquemart (Foodwatch), Fleur Breteau (Cancer colère), Jean-François Julliard (Greenpeace France), Nadine Lauverjat (Générations futures) ou Magali Payen (On est prêt).
👉 Cliquez ici pour lire cette tribune dans son intégralité et découvrir la liste complète des signataires.
En quelques clics, ce site vous dit si votre habitation est menacée par la montée des eaux
Montée déso. Une nouvelle application, gratuite, vous dit si votre maison est exposée aux risques côtiers : érosion ou submersion. Elle a été développée par la start-up Callendar, spécialisée dans l’évaluation des impacts du changement climatique, et l’association Conséquences, qui documente les effets des bouleversements liés au climat. Sur l’interface, il suffit de renseigner une adresse pour voir apparaître un diagnostic sur le risque de submersion lié à la hausse du niveau de la mer ; sur le risque d’inondation lié à des tempêtes ; et sur celui concernant le recul du trait de côte. La sortie de l’application s’accompagne de la publication d’une étude : «Quelle adaptation pour une façade littorale sous pression immobilière ?». Il en ressort notamment que 33 000 logements vendus entre 2020 et 2024 sont concernés par l’érosion ou la submersion marine d’ici à 2050.
Retour réussi des bisons à Yellowstone, moins de déchets en Allemagne : les bonnes nouvelles de la semaine
C'est de bon thon. Huit villes françaises bannissent le thon des cantines scolaires, la justice ordonne à l’État de rendre plus protecteurs les protocoles d’évaluation des pesticides… et trois autres bonnes nouvelles repérées par Gaëtan Gabriele pour bien démarrer la semaine.
+ Rémy Calland, Gaëtan Gabriele, Zoé Moreau et Antoine Poncet ont contribué à ce numéro.