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Aux États-Unis, Greenpeace condamnée face à un géant des hydrocarbures mais la lutte écolo a la peau dure.

Greenpeace condamnée à payer plus de 600 millions d’euros à un géant du pétrole aux États-Unis
Verts moulus. Mercredi, Greenpeace a été jugée coupable d’avoir perturbé la construction d’un oléoduc controversé dans le Dakota du Nord, il y a neuf ans. Une condamnation historique qui menace la survie de la branche américaine de l’ONG.
La sentence est tombée : trois structures de l’ONG Greenpeace — Greenpeace USA, Greenpeace International et Greenpeace Fund — ont été condamnées à plus de 665 millions de dollars (612 millions d’euros) d’amende à l’issue d’un procès qui s’est achevé mercredi aux États-Unis. Débutée le 24 février dernier à Mandan, dans le Dakota du Nord, cette procédure était intentée par l’entreprise multinationale Energy Transfer, spécialisée dans le transport de pétrole et de gaz.

L’entreprise accusait l’association de défense de l’environnement d’avoir organisé des mobilisations en 2016 et 2017 contre la construction de son oléoduc controversé Dakota Access — finalement mis en service en 2017. Pendant plusieurs mois, des manifestant·es ont œuvré pour retarder l’avancée du projet, qui se situait à proximité de la réserve sioux de Standing Rock.
Energy Transfer est dirigée par Kelcy Warren, un soutien affirmé de Donald Trump — il a contribué financièrement à plusieurs de ses campagnes. En 2018, il avait affirmé que les activistes environnementaux devraient être «retirés du patrimoine génétique».
Une procédure-bâillon pour «faire taire toute voix dissidente»
Pour Greenpeace, ce recours était une procédure-bâillon (des poursuites judiciaires qui visent à intimider une personne ou une ONG) complètement infondée. L’ONG soulignait que ce procès cherchait à invisibiliser le rôle des populations autochtones victimes de la construction du pipeline (un ouvrage destiné à transporter sur de longues distances du pétrole ou du gaz), à la manœuvre de ces mobilisations. Ces poursuites visaient à «ensevelir les ONG et militants sous les frais de justice, les pousser à la faillite afin de faire taire toute voix dissidente», d’après Greenpeace.
«Ce que nous avons vu au cours de ces trois semaines, c’est le mépris flagrant d’Energy Transfer pour les voix de la tribu sioux de Standing Rock. Alors qu’ils ont tenté de déformer la vérité sur le rôle de Greenpeace dans les manifestations, nous avons au contraire réaffirmé notre engagement inébranlable en faveur de la non-violence dans toutes les actions que nous entreprenons», a expliqué Deepa Padmanabha, conseillère juridique senior pour Greenpeace USA.
👉 Cliquez ici pour lire l’intégralité de l’article de Justine Prados et connaître les menaces que cette condamnation fait peser sur l'ONG.

· Depuis la fin de la semaine dernière, l’Équateur se bat contre une marée noire sans précédent dans le pays, à la suite d’un glissement de terrain qui a entraîné la rupture d’un oléoduc. L’équivalent de dizaines de milliers de barils de pétrole se sont déversés dans cinq cours d’eau et affectent plus de 500 000 personnes. Les habitant·es qui vivent à proximité du fleuve recouvert d’hydrocarbures développent des problèmes respiratoires, des infections cutanées et des troubles gastriques. Loutres, singes hurleurs, pumas et autres êtres vivants des écosystèmes voisins sont menacés par ce désastre écologique. - Courrier international

· Mercredi, le gouvernement a annoncé qu’un chercheur français dans le domaine spatial avait été expulsé le 10 mars des États-Unis alors qu’il voulait assister à une conférence. La raison ? Des messages dans lesquels il critiquait la politique du président américain en matière de recherche scientifique ont été retrouvés dans son téléphone. - Vert (AFP)
· Mercredi encore, des député·es allant de La France insoumise aux Républicains ont déposé une proposition de loi pour demander un moratoire de 10 ans sur l’implantation en France de «fermes-usines» d’élevage de saumons en bassins. Ils et elles souhaitent notamment la suspension de deux projets : Pure Salmon en Gironde et Local Ocean dans le Pas-de-Calais, qui devraient produire 10 000 tonnes de poissons par an chacun. - 20 minutes



Surmonter labeur. Claire Pétreault est entrepreneuse et autrice, fondatrice des Pépites vertes, un réseau de jeunes professionnel·les engagé·es dans la transition écologique. Je bosse pour la planète (Eyrolles) est son premier ouvrage, paru en février. Dans un entretien à Vert, elle partage ses conseils pour trouver un job aligné avec ses valeurs, tout en mettant en lumière l’importance de l’engagement et du collectif. Où trouver les informations ? Quelles sont les erreurs à éviter ? Comment choisir sa formation ? Claire Pétreault répond à toutes ces questions pour pouvoir «construire le monde de demain, celui qui fait sens, un monde de partage.»
👉 Cliquez ici pour lire ce grand entretien mené par Juliette Quef, connaître les grands métiers de l’écologie et les moyens de détecter le greenwashing des entreprises.



«Attends mais t’es écolo et t’as un enfant ?» : la chronique de Gaëtan Gabriele dans la Terre au carré
Môme pas peur. Cette semaine, le chief lol officer de Vert s’est questionné sur la parentalité à l’heure des grands bouleversements écologiques. Le «réarmement démographique» cher à Emmanuel Macron ne risque-t-il pas d’aggraver la crise climatique ? Gaëtan Gabriele a encore «un peu d’espoir» et invite à s’intéresser au vrai problème : notre mode de consommation — et surtout celui des plus riches.
👉 Cliquez ici pour (ré)écouter cette chronique diffusée sur France inter, ce mercredi.

+ Rémy Calland, Margot Desmons, Gaëtan Gabriele, Mathilde Picard, Antoine Poncet, Justine Prados, Sanaga et Juliette Quef ont contribué à ce numéro.