La quotidienne

Argent content

Chères toutes et chers tous,

🗓️ Vert est partenaire des 20 ans de l’Université de la Terre qui se tiendront les 14 et 15 mars prochains à l’Unesco (Paris 7e). Au programme : deux jours de réflexions et de débats dédiés aux grands défis à relever pour la planète, le vivant et la cohésion sociale. Juliette Quef, présidente de Vert, animera le vendredi la conférence «Protéger, réparer : la nature a ses droits». On espère vous y voir nombreuses et nombreux. Programme complet et inscription ici.


Choisir une banque qui ne finance pas le pire,
ça redonne le sourire.


Comment choisir sa banque pour ne pas mettre le feu à la planète ?

Banco. Par les activités et entreprises qu’elles financent avec notre argent, les banques portent une responsabilité dans la crise climatique. Dans ce secteur opaque, difficile de savoir où placer ses économies sans contribuer à détraquer le climat. Décryptage.

Non, notre argent ne «dort» jamais sur notre compte. La banque l’utilise pour financer des projets ou des entreprises aux activités parfois néfastes pour la planète, comme les énergies fossiles (pétrole, charbon et gaz) – qui sont les principales contributrices au réchauffement climatique. Dès lors, placer ses économies dans un établissement aux pratiques éthiques – ou délétères –, peut avoir un impact considérable sur son empreinte carbone.

«Il faut être très vigilant, le risque de greenwashing est important dans le secteur de la banque», alerte d’emblée Raphaël Cros, chargé de campagne «société civile» pour l’ONG Reclaim finance, qui veut «mettre la finance au service du climat». Première étape pour savoir si une banque est vertueuse : vérifier si elle finance des entreprises d’énergies fossiles.

En 2021, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a prévenu qu’il fallait renoncer tout de suite à tout nouveau projet pétrolier ou gazier pour espérer atteindre la neutralité carbone en 2050 (c’est-à-dire l’équilibre entre le carbone émis et celui qui est absorbé) et contenir le réchauffement de la planète à un niveau acceptable (+1,5°C par rapport au 19ème siècle).

En la matière, les grandes banques françaises ne sont pas les premières de la classe. Depuis 2021, et cette «ligne rouge» fixée par l’AIE, elles ont accordé 67 milliards de dollars (64,3 milliards d’euros) à l’expansion des énergies fossiles. Un financement que l’on doit presque exclusivement à un quatuor : BNP Paribas, Crédit agricole, Société générale et Banque populaire-Caisse d’épargne (BPCE). La Banque postale et le Crédit mutuel font plutôt office de bons élèves parmi les établissements «traditionnels», grâce à des politiques d’exclusion des énergies fossiles - c’est-à-dire que ces établissements ne peuvent pas financer de compagnies fossiles. Pour y voir plus clair, Reclaim finance a mis à jour son site Change de banque, ce jeudi 6 février. Celui-ci permet de comparer les impacts et activités de la plupart des banques françaises – les traditionnelles comme les néo-banques en ligne.

👉 Cliquez ici pour lire la suite du décryptage de Justine Prados.

· Le mois de janvier 2025 a été le plus chaud jamais enregistré dans le monde, a annoncé ce jeudi l’observatoire européen Copernicus, avec une température moyenne de 13,23°C, soit +1,75°C au-dessus du niveau préindustriel (deuxième moitié du 19ème siècle). Ce record a été battu alors que l’anomalie océanique naturelle dans le Pacifique, la Niña (notre article), abaisse habituellement les températures à la surface du globe. - Vert (AFP)

· Mardi, la préfecture de la Drôme a informé du lancement d’un label «ville sobre en eau», une première en France. Au-delà de sa valeur symbolique, il pourra permettre aux collectivités les mieux notées d'être en partie exemptées des restrictions préfectorales en cas d'épisode de sécheresse. L'évaluation, qui devrait récompenser les communes les plus économes, sera adaptée à leur taille. - Ici Drôme Ardèche

· Mercredi, la France a ratifié le traité pour protéger la haute mer, dont elle espère l’entrée en vigueur d’ici au sommet mondial sur les océans, à Nice, en juin prochain. Cet espace marin, situé à plus de 370 kilomètres des côtes, n’est sous la juridiction d’aucun État et représente 60% océans. Le texte prévoit la création d’aires marines protégées alors que, pour l’instant, seulement 1% de la zone est préservée. Pour être validé, 43 pays doivent encore signer le document. - Sud Ouest

NOAA

Bas les Musk. Des employé·es du département américain de l’«efficacité gouvernementale» (Doge, en anglais) - structure placée sous la coupe d’Elon Musk - ont fait irruption dans le siège de la Noaa (l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique), à Silver Spring (Maryland, États-Unis) ce mercredi, a indiqué le Guardian. Les équipes du milliardaire libertarien ont cherché «à accéder aux systèmes informatiques de l’agence, a confirmé Andrew Rosenberg, un ancien fonctionnaire de la Noaa devenu chercheur, au journal britannique. Ils auront accès à l’ensemble du système informatique, dont une grande partie contient des informations confidentielles.» Donald Trump souhaite «démanteler» cette agence «nuisible» en raison de ses recherches en sciences du climat, qui risqueraient selon lui de gêner la croissance américaine. Mais le Doge, qui n’est pas un ministère à proprement parler, n’a pas le pouvoir de supprimer une telle structure. L’intrusion de ses agent·es dans les bureaux des scientifiques vise donc surtout à les intimider.

👉 Cliquez ici pour lire cet article d’Antoine Poncet.

Penser le 9-3, un podcast pour se balader en Seine-Saint-Denis au-delà des clichés

Droit de cité. De la ressourcerie d’Alhassana Diallo à Livry-Gargan aux jardins de l’Autre Champ à Villetaneuse, le podcast du documentariste Antoine Tricot explore la Seine-Saint-Denis en compagnie de ses habitant·es et de chercheur·euses en sciences politiques et sociales. Produite par Making Waves et Profession Banlieue, la série donne la parole à celles et ceux qui, à chaque coin de rue, s’investissent dans la vie de leur quartier. Un podcast très riche, qui aide à penser les luttes au quotidien et les manières d’habiter son territoire.

👉 Cliquez ici pour lire la chronique de Mathilde Picard.

©  Rosalie Stroesser/Juliette Nicot/Making Waves/Profession Banlieue

+ Rémy Calland, Margot Desmons,  Mathilde Picard, Antoine Poncet, et Sanaga ont contribué à ce numéro.