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Penser le 9-3 : une balade en Seine-Saint-Denis, au-delà des clichés 

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Droit de cité. De la ressourcerie d’Alhassana Diallo à Livry-Gargan, aux jardins de l’Autre Champ à Villetaneuse, le podcast du documentariste Antoine Tricot explore la Seine-Saint-Denis en compagnie de ses habitant·es et de chercheur·ses en sciences politiques et sociales.

Histoire ouvrière, environnement, rénovation urbaine, éducation. Autant de thématiques abordées dans la troisième saison du podcast Penser le 9-3 d’Antoine Tricot, produit par Making waves et Profession banlieue.

Dans chacun des douze épisodes, l’auditeur·ice part en balade dans un lieu de Seine-Saint-Denis, accompagné·e d’un·e chercheur·se et d’un·e expert·e du territoire (parce qu’elle y vit, y travaille ou y milite). On explore les paysages sonores du quotidien, loin des clichés qui entourent ces villes.

Se promener pour parler du quotidien

«La promenade permet de parler de choses très concrètes qui touchent le quotidien des quartiers populaires, pour ensuite monter en généralité», explique à Vert l’auteur de la série. Par exemple, comment fait-on pour cultiver des jardins sur les ruines d’espaces industriels, en intégrant tous·tes les habitant·es, des classes populaires aux classes moyennes supérieures ?

Le podcast nous entraîne dans les jardins de l’Autre Champ, à Villetaneuse, entre des plantations de menthe et de millepertuis, un figuier et un arbre à kakis. On y entend celles et ceux qui entretiennent les parcelles, les avions au loin, et Flaminia Paddeu, géographe. Elle décrit les potagers urbains comme des lieux d’échange de savoirs sur les façons de cultiver, mais aussi comme des facteurs d’augmentation des loyers environnants, ce qui fragilise les riverain·es les plus précaires.

Cliquer sur l’image pour écouter le podcast. © Rosalie Stroesser/Juliette Nicot/Making Waves/Profession banlieue

«Mettre sur un même plan expertise académique et expertise liée à l’expérience quotidienne des quartiers populaires est essentiel», note Antoine Tricot.

Pourquoi les noms des rues sont presque tous ceux de personnes blanches ? Comment avoir accès au soin quand on vit dans un désert médical ? Où se réunir pour s’organiser et retrouver son pouvoir d’agir ? L’un des tout derniers épisodes de la série nous emmène dans la Ressourcerie d’Alhassana Diallo, à Livry-Gargan.

«Il faut arrêter de parler d’écogestes dans les beaux quartiers et de débrouillardise dans les quartiers populaires»

C’est une forme de centre social autogéré, où l’on trouve de multiples objets de seconde main proposés à la vente, une ludothèque, et aussi une salle de musculation avec 100% du matériel récupéré pour être réutilisé. Au micro, le fondateur du lieu insiste : «Il faut arrêter de parler d’écogestes dans les beaux quartiers et de débrouillardise dans les quartiers populaires où il y a une vraie conscience écologique et du réemploi.»

Ici, ce sont les membres de la Ressourcerie qui font vivre le lieu, mettent en valeur les articles à vendre et proposent des activités : cours de salsa ou de couture, par exemple. Pour y participer, elles et ils organisent des modes de garde partagée pour occuper les enfants. Un peu plus loin, un espace de coworking accueille les personnes qui veulent travailler, à petit prix.

Au fil des épisodes, on rencontre celles et ceux qui, à chaque coin de rue, s’investissent dans la vie d’un quartier. Un podcast très riche, qui aide à penser les luttes au quotidien et les manières d’habiter son territoire.

Penser le 9-3. Un podcast d’Antoine Tricot, réalisé avec Khaled Abdelkader, Brandy Neumager et Barbara Jean-Marie. Musique et mixage : Martin Delafosse. 3 saisons de 4 épisodes de 40 minutes. Produit par Making waves et Profession banlieue.

Cinq minutes.

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