Climat de défiance. A la veille de son examen dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, 428 organisations ont lancé un appel national à manifester, dimanche 28 mars, pour une « vraie » loi climat.
S’appuyant sur les 150 propositions faites par la Convention citoyenne, le projet de loi « climat et résilience » devait permettre de réduire drastiquement les émissions de CO2 nationales d’ici 2030. Or, le texte récemment présenté par le gouvernement, comme celui qui vient de sortir de deux semaines d’examen en commission spéciale à l’Assemblée nationale, ne satisfont personne. Associations, élu•e•s, institutions publiques, membres de la Convention… de très nombreuses voix se sont élevées ces dernières semaines pour clamer que le compte n’y était pas (Vert). Y compris dans la majorité : « On ne doit pas hésiter à aller plus loin » a récemment plaidé la députée LREM et agricultrice Sandrine Le Feur.
Dimanche, à quelques heures du passage du projet de loi dans l’hémicycle du palais Bourbon, la société civile appelle à prendre la rue partout en France. L’objectif : faire pression sur les parlementaires pour qu’elles et ils redonnent de l’ambition au texte – étudié au cours des deux prochaines semaines – par leurs amendements. Du Nord-Ouest à la Corse, 143 événements sont déjà recensés en métropole. Alternatiba, FNE, Extinction Rebellion ou L214 : la longue liste des signataires de l’appel reflète le dynamisme du mouvement climatique en France.
Les signataires de l’appel exhortent les élu•e•s à plus d’audace sur la rénovation énergétique, la réglementation de la publicité ou la limitation des vols intérieurs. Une proposition de loi alternative, huit fois plus ambitieuse en termes de réduction des gaz à effet de serre, a été déposée hier par les député•e•s Matthieu Orphelin et Delphine Batho.