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Une formation gratuite en ligne pour avoir «le B.A‑BA du climat et de la biodiversité»

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En forme pour le cli­mat. Le Cen­tre nation­al d’enseignement à dis­tance (CNED) a lancé ce mer­cre­di la pre­mière for­ma­tion en ligne et gra­tu­ite pour s’informer sur les enjeux cli­ma­tiques.

La plate­forme per­me­t­tra à «toutes les per­son­nes qui le souhait­ent, d’acquérir les con­nais­sances fon­da­men­tales sur le change­ment cli­ma­tique et la bio­di­ver­sité», indique le Cned, antenne du Min­istère de l’éducation. Cette ini­tia­tive soutenue par Radio France, s’appuie sur le tra­vail d’experts sci­en­tifiques (comme le GIEC) et d’experts de la péd­a­gogie numérique.

Pour Valérie Mas­son-Del­motte, co-prési­dente du Giec et mar­raine de la plate­forme, il est essen­tiel que toute la pop­u­la­tion se forme aux enjeux cli­ma­tiques. «Ce que les rap­ports du Giec mon­trent, c’est que le réchauf­fe­ment cli­ma­tique nous con­cerne tous, dans toutes les régions du monde, dans notre vie famil­iale ou per­son­nelle, insiste-t-elle. La mobil­i­sa­tion de la société civile, c’est vrai­ment une con­di­tion clé pour arriv­er à faire face à un cli­mat qui change».

Que contient la formation?

Inti­t­ulée «Le B.A‑BA du cli­mat et de la bio­di­ver­sité», la for­ma­tion s’organise en cinq chapitres : «change­ment cli­ma­tique» revient sur les grandes car­ac­téris­tiques du cli­mat, «cause et atténu­a­tion» pré­cise les scé­nar­ios de l’évolution du cli­mat et les caus­es du réchauf­fe­ment, «con­séquences et adap­ta­tion» envis­age les solu­tions pal­lia­tives au réchauf­fe­ment, «défi de la bio­di­ver­sité» pour com­pren­dre le lien entre le réchauf­fe­ment et le déclin de la bio­di­ver­sité, puis «société et futurs» pro­pose des pistes pour attein­dre la neu­tral­ité car­bone.

«Aujourd’hui, l’enjeu est de per­me­t­tre à chaque citoyen de s’engager et de savoir com­ment il peut agir à titre indi­vidu­el et col­lec­tif», expose Jean Jouzel, vice-prési­dent du Giec pen­dant plus de dix ans, paléo­cli­ma­to­logue et par­rain de la for­ma­tion.

D’une heure à une heure et demie, les cinq mod­ules, émail­lés de vidéos, textes courts et ques­tions-répons­es, peu­vent être réal­isés de manière séparée. Un quizz per­met de valid­er les con­nais­sances avec, à la clé, un badge numérique. Pour celles et ceux qui ont réal­isé les cinq mod­ules, un badge final «B.A.-BA du cli­mat et de la bio­di­ver­sité» sera décerné pour cer­ti­fi­er l’ensemble du par­cours.

Ces badges peu­vent être util­isés pour attester des com­pé­tences envi­ron­nemen­tales dans l’environnement pro­fes­sion­nel sur un CV, par exem­ple. Mais le Cned espère aus­si que la for­ma­tion encour­agera les per­son­nes «à sen­si­bilis­er [leur] entourage et à devenir un acteur engagé de la néces­saire tran­si­tion écologique».

60% des Français·es estiment leur niveau de connaissances trop bas

Pour son lance­ment, le Cned a pub­lié une étude sur les con­nais­sances des Français·es sur les enjeux cli­ma­tiques et la bio­di­ver­sité. Près de 60% des per­son­nes inter­rogées con­sid­èrent que le niveau de con­nais­sances des Français·es sur les ques­tions écologiques n’est pas à la hau­teur des enjeux envi­ron­nemen­taux, et plus de 80% aimeraient être formé·es sur les solu­tions d’actions indi­vidu­elles et col­lec­tives. Le dernier chapitre de la for­ma­tion, nom­mé «Société et futurs», pro­pose juste­ment de décou­vrir les qua­tre chemins vers la neu­tral­ité car­bone réal­isés par l’Ademe (notre arti­cle sur le sujet). «Il faut agir main­tenant de façon rapi­de, urgente et effi­cace», plaide Jean Jouzel, per­suadé de «l’importance de la con­nais­sance et de la for­ma­tion pour pass­er à l’action».