Chronique

Pour une écologie culturelle : un manifeste réjouissant pour renouer avec nos racines écologiques et basculer

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Écolo­gie culte. Dans un court mais puis­sant man­i­feste, Patrick Schey­der, Nico­las Escach et Pierre Gilbert plaident pour une ambi­tion écologique qui prenne racine dans la cul­ture française pour engager une trans­for­ma­tion socié­tale d’ampleur.

« La crise écologique est avant tout une crise cul­turelle », avan­cent les auteurs du man­i­feste pour une écolo­gie cul­turelle. Pour con­tr­er le mod­èle pré­dom­i­nant de la société de con­som­ma­tion et faire sor­tir l’écologie de quelques cer­cles étriqués où elle évolue, il faudrait, selon eux, une alter­na­tive fondée sur l’expérience partagée et la sauve­g­arde du bien com­mun. « Il ne s’agit pas de créer un “nou­veau réc­it” mais de réin­scrire l’écologie dans le flux de notre réc­it nation­al. » Un réc­it « fam­i­li­er » auquel ont con­tribué des « influ­enceurs » de leur temps : Vic­tor Hugo, George Sand ou Jean-Jacques Rousseau, et qui serait à même de nour­rir l’immense trans­for­ma­tion qui incombe à nos sociétés pour respecter le vivant.

Patrick Schey­der, pianiste, Nico­las Escach, directeur du Cam­pus des tran­si­tions (Sci­ences Po Rennes, Caen) et Pierre Gilbert, prospec­tiviste, veu­lent « éro­tis­er l’écologie » — com­pren­dre : la ren­dre désir­able. « Nous pro­posons une fab­rique col­lec­tive du désir d’écologie », dis­ent-ils. Pour ce faire, ils s’appuient sur une dimen­sion ter­ri­to­ri­ale forte : ouver­ture de maisons de l’écologie cul­turelle sur tout le ter­ri­toire ; habi­tats col­lab­o­rat­ifs avec ate­liers de répa­ra­tion, jardins-partagés, espaces de mutu­al­i­sa­tion ; tiers-lieux qui per­me­t­tent des tran­si­tions de prox­im­ité. Un con­cen­tré de propo­si­tions ent­hou­si­as­mant et vision­naire qui don­nera à chacun·e la force de bas­culer.

Pour une écolo­gie cul­turelle, Patrick Schey­der, Nico­las Escach, Pierre Gilbert, Le Pom­mi­er, 70p., 3,5€. À paraître le 30 novem­bre.