Portrait

«Un excellent choix» : un diplomate brésilien renommé dirigera la COP30 sur le climat à Belém fin 2025

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COP ou pas cap ? Mardi, le président brésilien Lula a nommé le diplomate André Corrêa do Lago à la tête de la 30ème conférence mondiale sur le climat, qui se tiendra en novembre prochain au Brésil. Un choix validé par les organisations écologistes.

Pour la première fois depuis trois ans, la future conférence mondiale (COP30) sur le climat ne sera pas présidée par un pétrolier. C’est André Corrêa do Lago, un homme d’État expérimenté de 66 ans, qui a été choisi pour diriger cette COP qui aura lieu à Belém (Brésil) en fin d’année.

Diplomate depuis les années 1980, il a servi en tant que ministre de l’énergie et de l’environnement, avant de devenir ambassadeur au Japon, en Inde et au Bhoutan. Depuis 2023, il est secrétaire d’État au climat, à l’énergie et à l’environnement du Brésil. André Corrêa do Lago a été le principal négociateur de son pays à l’occasion des COP28 et COP29, qui se sont tenues respectivement à Dubaï (Émirats arabes unis) en 2023 et à Bakou (Azerbaïdjan) en 2024.

L’ambassadeur brésilien André Corrêa do Lago a été nommé président de la COP30 qui aura lieu à Belém (Brésil), en novembre 2025. © João Risi/SEAUD/PR

Son expérience des sujets environnementaux a été saluée par beaucoup d’observateur·ices : «C’est l’un des diplomates les plus expérimentés et respectés à l’international en ce qui concerne le climat, a applaudi Beto Veríssimo, cofondateur de l’Institut amazonien pour l’homme et l’environnement (Imazon), une ONG qui lutte pour la préservation de la forêt amazonienne. Un excellent choix.»

Un rendez-vous d’une importance capitale

«Après une série de présidents de COP liés aux compagnies pétrogazières, nous accueillons avec plaisir la nomination de l’ambassadeur André Corrêa do Lago, a indiqué Carolina Pasquali, directrice de Greenpeace Brésil. Avec une expérience approfondie de la diplomatie climatique, il possède les connaissances et compétences nécessaires pour arbitrer les négociations entre plus de 190 pays.»

La COP30 est un rendez-vous mondial d’une importance capitale, puisqu’elle marquera les dix ans de l’Accord de Paris sur le climat. Les États auront pour mission de faire le bilan de leurs Contributions déterminées au niveau national (les CDN) – les feuilles de route pour faire baisser leurs émissions de gaz à effet de serre et freiner le dérèglement climatique – et de les mettre à jour.

La conférence se déroulera dans un contexte géopolitique délicat : le nouveau président des États-Unis, Donald Trump, vient de claquer la porte de l’Accord de Paris. Ce retrait ne sera effectif que dans un an, ce qui signifie que les États-Unis seront à la table des négociations en novembre prochain à Belém. Une participation qui manquera sans doute d’ambition. André Corrêa do Lago aura donc la mission délicate d’impulser une forte mobilisation du reste du monde, pour accélérer la lutte contre le dérèglement climatique.

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