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Qu’est-ce que c’est encore que ce nouveau rapport du Giec ?

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Giec pas tout compris. Depuis lundi et jusqu’à la fin de la semaine, le Giec se réunit en Suisse pour mettre un point final à son sixième cycle d’évaluation des connaissances sur le climat avec un ultime rapport de synthèse. De quoi s’agit-il ?

Au fait, c’est quoi le Giec ?

Le Giec, alias le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, est une instance créée en 1988 par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations unies pour l’environnement. Il est composé de plusieurs centaines de scientifiques (climatologues, géographes, économistes, etc) issu·es des 195 pays membres de l’ONU.

Le Giec est constitué de trois groupes de travail : le premier s’intéresse aux données scientifiques sur l’évolution du climat, le deuxième aux conséquences sur les humains et les écosystèmes et à l’adaptation au changement climatique, tandis que le troisième se consacre aux solutions d’«atténuation», c’est-à-dire de réduction des gaz à effet de serre.

Chaque cycle dure entre six et sept ans. Le temps de brasser l’ensemble de la littérature scientifique sur tous les sujets liés au climat. Contrairement à une idée reçue, les auteur·rices du Giec ne produisent aucun savoir. Elles et ils se contentent d’évaluer l’état des connaissances scientifiques, techniques et socio-économiques sur les changements climatiques à un instant T.

De ces milliers d’études, les auteur·ices du Giec extraient des résumés pour les décideurs : des textes de quelques dizaines de pages qui sont relus et validés par les 195 États. Ces documents ne font pas de recommandations ; ils présentent aux dirigeant·es différents scénarios et options pour limiter le changement climatique et ses conséquences.

Que peut-on attendre de ce nouveau rapport ?

Entre 2021 et 2022, le Giec a publié les différentes parties de son sixième rapport d’évaluation, dont Vert a décrypté les principales conclusions ici (1er groupe), ici (2ème groupe) et ici (3ème groupe).

Lundi prochain, les auteur·rices du Giec publieront la synthèse du sixième cycle d’évaluation, entamé en 2015. Un document d’une centaine de pages qui résumera les rapports publiés par chacun des trois groupes de travail, ainsi que les trois rapports spéciaux (sur les conséquences d’un réchauffement de +1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, sur les océans et la cryosphère, et sur les terres émergées) réalisés pendant le cycle de travaux.

Les scientifiques du Giec publieront aussi un très court «résumé pour les décideurs» de l’ensemble du cycle : «un texte nouveau qui essaie de raconter l’histoire dans son ensemble», explique à Vert Franck Lecocq, membre du troisième groupe du Giec.

La publication de ces documents est hautement symbolique, puisqu’ils viendront établir le dernier consensus scientifique en date sur le changement climatique – consensus auquel se référeront l’ensemble des pays du monde pour les années à venir. En attendant, relisez nos résumés des trois volets de ce rapport crucial !

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