Pauvre Pascal Praud. Ça doit être dur de ne jamais rien comprendre à rien.
Aujourd’hui, Pascal, il voit que tout le monde parle de climat et d’écologie, mais lui, il se rend bien compte qu’il est un peu largué. Et ça l’énerve !
Par quelle sorcellerie pourrait-il faire froid à un endroit, et en même temps plus chaud ailleurs ? Ça dépasse son entendement ! Alors, il accuse les écologistes de «confondre allègrement météo et climat». C’est celui qui dit qui est, quoi. Nananère.
Et puis Pascal, quand il ne comprend pas quelque chose, il crie très fort dans la télévision de son ami Vincent. Ou alors, il gribouille très fort dans le journal de son ami Vincent.
Des choses comme «La France n’est pas responsable du réchauffement climatique». Pourtant, il devrait être fier, lui qui aime tant son pays : à travers l’Histoire, la France a émis plus de CO2 que 95% des pays du globe. Cocorico !
Ou des choses comme «Par je ne sais quel miracle, les trous dans la couche d’ozone n’existent plus». Il faut l’excuser, il ne sait pas que c’est parce que 197 pays se sont mis d’accord à la fin des années 80 pour interdire certains gaz toxiques pour la couche d’ozone. Mettez-vous à sa place : vous aussi, vous seriez en colère si vous ne compreniez jamais rien à rien comme ça !
Pascal, il sent bien que tout le monde le juge un peu. Alors, il pointe tout le monde du doigt. Il dit des choses un peu folles, qui dépassent sûrement sa pensée. Genre : les agriculteurs «vont mourir» et c’est à cause de la «dinguerie» des écolos. Les mêmes écolos qui représentent 4% des députés français et zéro ministre, absolument !
Pascal, quand il est colère, il met tout le monde dans le même grand sac vert pour taper dessus : Jean-Marc Jancovici, Camille Etienne, Marine Tondelier, Anne Hidalgo, les scientifiques, les communistes, la Commission européenne, et même ceux qui «veulent préserver les dauphins».
Je sais ce que vous allez me dire. «Ça fait des décennies qu’on sait tout ça, la flemme de tout répéter à chaque fois»… Mais s’il vous plaît, je vous en conjure : prenez le temps d’expliquer gentiment à Pascal Praud ce que tout le monde sait déjà.