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Mars 2024 est le dixième mois consécutif à battre un record de chaleur à l’échelle mondiale, l’océan est en surchauffe

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Chaud must go on. Les températures dévissent, tant sur terre que dans les océans, révèle Copernicus, le service européen de surveillance de la planète.

Les mois passent et se ressemblent : pour la dixième fois d’affilée, le mois qui vient de s’écouler a battu son propre record en devenant le mois de mars le plus chaud jamais mesuré. Avec une température moyenne de 14,14°C, mars 2024 a dépassé de 0,73°C la moyenne des 30 derniers mois de mars.

Ce graphique représente l’évolution des températures moyennes mondiales. Chaque point représente un mois, et chaque ligne une année. Les années 2023 (rouge) et 2024 (en jaune) dévissent par rapport aux décennies précédentes. © Copernicus

Cette série de records en a entraîné un autre : il n’avait jamais fait aussi chaud sur la planète qu’au cours des douze derniers mois écoulés. La température moyenne était supérieure de 1,58°C à celle de la période préindustrielle (1850-1900). De quoi dépasser temporairement la limite fixée par l’Accord de Paris sur le climat (+1,5°C avant la fin du siècle), même s’il faudrait qu’elle soit franchie sur plusieurs années pour que l’on considère que ce seuil est atteint.

Les océans ont également poursuivi leur folle surchauffe et battu un nouveau record absolu. En excluant les pôles, la température moyenne des océans s’est élevée à 21,07°C, abolissant le précédent pic qui datait de… février 2024.

Ce graphique montre l’évolution des températures à la surface de l’océan, chaque mois (points) et chaque année (lignes) depuis 1979. © Copernicus

Le mois de mars 2024 a été marqué par de fortes précipitations dans plusieurs régions du monde, dont l’Europe de l’Ouest, l’Australie et la péninsule arabique. Des tempêtes ont notamment provoqué des pluies importantes sur la péninsule ibérique et le sud de la France, note Copernicus. Le Sud-Est du pays a été arrosé de quatre à six fois plus de pluie qu’en temps normal, avait relevé Météo-France au début du mois.

«Mars 2024 poursuit la série des records climatiques battus, tant pour la température de l’air que pour celle de la surface des océans, plaide Samantha Burgess, directrice adjointe du service de Copernicus chargé du climat. Pour enrayer tout réchauffement supplémentaire, il faut rapidement réduire les émissions de gaz à effet de serre». Pour rappel, le changement climatique est causé par les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines, et en particulier l’exploitation d’énergies fossiles (pétrole, charbon et gaz).

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