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Depuis le début de la guerre en Ukraine, l’Union européenne a acheté 16,8 milliards d’euros d’énergies fossiles à la Russie

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Bil­lets noirs. Depuis le 24 févri­er, date du début de la guerre en Ukraine, l’Union européenne a ver­sé 16,8 mil­liards d’euros à la Russie pour lui acheter des éner­gies fos­siles, révèle un décompte en direct du CREA (Cen­ter for Research on Ener­gy and Clean Air). Détail des emplettes : 400 mil­lions d’euros de char­bon, 5,7 mil­liards d’euros de pét­role et 10,5 mil­liards d’euros de gaz. De quoi abon­der les caiss­es de l’État russe et con­tribuer à financer sa guerre.

Mal­gré les dif­férentes sanc­tions pronon­cées par l’Union européenne à l’encontre de la Russie, les impor­ta­tions de com­bustibles fos­siles, elles, n’ont pas cessé. Pour arriv­er à ce chiffre, le CREA a estimé les vol­umes de pro­duits pétroliers et de gaz naturel liqué­fié trans­portés par les dif­férents navires en par­tance de ports russ­es vers l’Union européenne. Pour ce faire, elle s’est appuyée sur le site MarineTraffic.com. Ces esti­ma­tions sont com­plétées par des hypothès­es émise sur les vol­umes échangés et les prix de com­bustibles, réal­isées à par­tir de la base de don­nées publiques Euro­stat.

©️ CREA

Ces chiffres cachent une diver­sité des sit­u­a­tions au sein de l’Union Européenne. Ain­si, l’Allemagne, s’approvisionne à 55 % en gaz russe — elle a d’ailleurs annon­cé la créa­tion d’une réserve stratégique de gaz au début de la guerre. En France, c’est 17 % du gaz qui provient de Russie con­tre moins de 12 % pour le Por­tu­gal, l’Espagne, l’Irlande ou la Bel­gique (France Info).

Il y a deux semaines, la Com­mis­sion européenne a dévoilé un embry­on de stratégie pour met­tre fin à la dépen­dance au gaz russe avant 2030 (Vert). Pour dimin­uer les impor­ta­tions de gaz et de pét­role russ­es, qui représen­tent respec­tive­ment 40 % et 20 % des appro­vi­sion­nements de l’Europe, les pays européens ont étudié divers­es options, dont des économies d’énergie, la diver­si­fi­ca­tion des éner­gies – notam­ment en s’appuyant sur le gaz naturel liqué­fié ou la créa­tion de réserves mutu­al­isées (Vert).