Le changement, c’est (plus que jamais) maintenant. Pour la troisième année consécutive, l’été qui s’achève est le plus sec jamais observé en France.
Vous avez bien lu. 2018 : été le plus sec. 2019 : été le plus sec. 2020 : été le plus sec. Voilà trois ans que les précipitations mesurées par Météo-France sur le territoire national entre le 21 juin et 20 septembre atteignent leur plus bas niveau historique.
Cet été fut donc le plus aride depuis au moins 1959, année des premiers relevés par Météo-France. Et la sécheresse est loin d’être terminée, puisque 79 départements subissent toujours des restrictions d’accès à l’eau, d’après le site gouvernemental Propluvia. Heurtés de plein fouet, les agriculteur•rice•s ont bénéficié de réductions d’impôts, ils ont pu utiliser leurs terres en jachère pour nourrir le bétail, et certaines dates de semis ont été décalées.
En août, le ministre de l’agriculture, Julien Denormandie, avait promis qu’une part importante du plan de relance post-Covid serait consacrée à l’adaptation de l’agriculture française au changement climatique. Comme l’a noté le Réseau action climat, seul 1% de l’enveloppe (soit un milliard d’euros) concerne le secteur agricole, dont la moitié servira bien à financer la transition vers une agriculture agroécologique, plus vertueuse et moins gourmande en eau.
Retenues d’eau illégales, multiplication des conflits d’usage (à tel point qu’une mission d’information parlementaire s’est penchée sur le sujet) ; la France n’est pas prête à affronter une sécheresse chronique qui devient la norme.