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Plusieurs centaines d’espèces, dont la quasi-totalité des requins, désormais protégées du commerce international illégal

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Requinque-baleine. La 19ème conférence des Nations unies (COP19) sur les espèces menacées d’extinction s’est achevée au Panama sur de réelles avancées en matière de commerce d’animaux et végétaux menacés.

Bulbul à tête jaune, rhinocéros blanc, bois de pernambouc, requin nez noir, tortue-boîte à front jaune… Tous ces êtres vivants étaient au menu de la 19ème conférence mondiale de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites), qui s’est tenue du 14 au 25 novembre au Panama. Plus de 180 représentant·es d’États et l’Union européenne ont étudié 52 propositions destinées à protéger les espèces victimes du commerce international illégal.

Côté face, un vote par consensus a permis d’inscrire à l’annexe 2 de la Cites – qui autorise le commerce de certaines espèces uniquement sur permis – 54 espèces de requins requiem, six requins marteaux et la quasi-totalité des raies-guitares. Désormais, presque tous les requins font l’objet d’une protection contre 25 % auparavant. Une protection a également été accordée à toutes les espèces de grenouilles de verre, tout comme à plusieurs centaines d’espèces d’animaux et de végétaux.

Côté pile, aucun accord n’a pu être trouvé pour protéger le pernambouc, malgré la demande du Brésil. L’Union européenne s’y est opposée, le bois de cet arbre étant utilisé dans la confection d’archers de violon et autres instruments à cordes. « La Cites est sensible à la musique des tronçonneuses et ne s’inquiète pas de la disparition des dernières forêts atlantiques du Brésil », a dénoncé l’ONG Robin des Bois, observatrice de la Cop. Les éléphants, menacés d’extinction, n’ont pas gagné de protection renforcée, ni les hippopotames, tués pour l’ivoire de leur corne.

Depuis 1975, cette conférence mondiale se tient tous les deux à trois ans et régule plus de 36 000 espèces sauvages. Aux côtés du changement d’usage des sols et de la crise climatique, la surexploitation des populations animales et végétales participe de l’effondrement du vivant. Les avancées réelles de la Cites ont été saluées, alors que s’ouvre la 15ème conférence des Nations unies (COP15) sur la biodiversité le 6 décembre, à Montréal. Celle-ci aura pour objectif d’adopter une feuille de route sur dix ans pour limiter l’effondrement du vivant, tandis que 69 % du nombre de vertébrés a disparu en 50 ans.

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