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La rapporteure publique réclame à nouveau l’annulation du chantier de l’autoroute A69

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Sortie de route ? Une nouvelle audience sur le fond du dossier de l’autoroute A69 entre Toulouse (Haute-Garonne) et Castres (Tarn) se tiendra au tribunal administratif de Toulouse, mardi. La rapporteure publique préconise une nouvelle fois d’annuler l’autorisation environnementale du projet.

«Les choses étaient déjà claires, la rapporteure publique vient de les rendre limpides !», affirme le collectif La voie est libre (LVEL), qui regroupe l’ensemble des opposant·es à l’autoroute A69, ce jeudi après-midi. Alors que le tribunal administratif de Toulouse (Haute-Garonne) doit se réunir mardi matin pour examiner la validité de l’autorisation environnementale du projet, la rapporteure publique vient de rendre ses recommandations. Cette magistrate est chargée d’éclairer les débats et d’émettre un avis après une étude approfondie du dossier.

Comme pour l’audience précédente, qui s’est tenue en novembre dernier (notre article), elle a recommandé l’annulation totale de l’autorisation environnementale de l’autoroute A69, qui avait été validée en mars 2023. Elle considère que la «raison impérative d’intérêt public majeur» de l’autoroute, qui autorise l’atteinte à des espèces protégées au cours des travaux, n’était pas justifiée – ce qui rend le chantier illégal.

Mobilisation contre la construction de l’A69 entre Toulouse et Castres en octobre 2023, organisée par La voie est libre, Extinction rebellion Toulouse, Attac et la Confédération paysanne. © Antoine Berlioz/Hans Lucas/AFP

Pour rappel, l’autoroute A69 est censée relier Castres (Tarn) à Toulouse sur 53 kilomètres, le long d’une nationale existante, la N126. L’objectif affiché de ce chantier controversé est de gagner entre quinze et vingt minutes de trajet pour relier les deux villes, et de désenclaver le bassin économique de Castres. Les travaux ont été lancés au printemps 2023 et devaient initialement aboutir à l’automne 2025, mais ils ont pris beaucoup de retard.

Un grand rassemblement mardi

Les avis de la rapporteure publique sont généralement suivis par le tribunal, mais ce n’est pas toujours le cas. En décembre, la justice avait finalement refusé de statuer et décidé de rouvrir l’instruction pour quelques mois, afin que l’État et le concessionnaire puissent verser de nouveaux éléments au dossier. Cette fois-ci, le tribunal est censé rendre une décision définitive afin de valider, ou d’invalider, l’autorisation du projet.

«L’attente de cette décision a mené à trop d’injustices, le droit environnemental doit maintenant s’appliquer !», assène La voie est libre. Le collectif appelle à un grand rassemblement mardi matin devant la gare Toulouse-Matabiau, à quelques pas du tribunal, juste avant le début de l’audience.

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