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Jeux olympiques : à Tahiti, la fédération de surf propose des drones plutôt qu’une nouvelle tour d’arbitrage

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Re-tour en arrière ? Alors que les travaux de con­struc­tion de la tour d’arbitrage con­tro­ver­sée doivent débuter à Teahupoo, à Tahi­ti, la fédéra­tion inter­na­tionale de surf sug­gère finale­ment de juger l’épreuve à dis­tance.

L’épreuve de surf des Jeux olympiques n’a pas fini d’alimenter les débats. Mar­di, la Fédéra­tion inter­na­tionale de surf (ISA) a indiqué qu’elle «ne sou­tiendrait pas la con­struc­tion de la nou­velle tour d’arbitrage en alu­mini­um à Teahupoo». Elle a récem­ment pro­posé au gou­verne­ment polynésien et à l’organisation des JO 2024 de juger la com­péti­tion à dis­tance, à l’aide d’images filmées depuis le rivage et par des drones.

Une propo­si­tion bal­ayée par l’exécutif local. «L’ISA est asso­ciée depuis le début à ces épreuves de surf des JO. C’est un peu tard pour se réveiller», a fustigé le prési­dent de la Polynésie française, Moetai Broth­er­son, auprès de l’AFP. «Il aurait fal­lu dès le départ qu’ils se posi­tion­nent en nous dis­ant : “Nous, on estime que l’on peut juger depuis la terre.” À ce moment-là, on se serait mis en ordre de marche pour trou­ver des solu­tions tech­niques».

La vague de Teahupoo © Eole Wind / Flickr

La con­tro­verse dure déjà depuis plusieurs mois. Des asso­ci­a­tions locales cri­tiquent le rem­place­ment de la tour en bois déjà en place — pas aux normes de sécu­rité, d’après le Comité olympique — et craig­nent l’impact des travaux sur le lagon (notre arti­cle). Début décem­bre, des essais tech­niques avaient détru­it des coraux et les travaux avaient été sus­pendus.

Le 10 décem­bre, à la suite d’une réu­nion de l’exécutif avec des élu·es et des asso­ci­a­tions écol­o­gistes, le pro­jet avait été affiné et allégé pour lim­iter les risques de dégâts. «Il a vu sa struc­ture en alu­mini­um réduite en taille, poids et diamètre de perçage des fon­da­tions pour être, non pas à l’identique, mais au plus proche de la tour en bois», pré­ci­sait alors la prési­dence polynési­enne. Après un nou­veau test, plus con­clu­ant, les travaux ont repris en début de semaine. Ils doivent s’achever début mai, à temps pour l’épreuve locale de la World surf league, qui aura lieu le 13 mai à Teahupoo.