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En Europe, plus personne n’échappe à l’air toxique

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Air­poca­lypse. 98% des Européen·nes respirent un air pol­lué, respon­s­able de 400 000 morts pré­maturées chaque année sur le con­ti­nent, révèle une enquête du Guardian.

En s’appuyant sur des don­nées satel­li­taires et celles pro­duites par près de 1 500 sta­tions au sol, des sci­en­tifiques et des jour­nal­istes du quo­ti­di­en bri­tan­nique ont établi qu’une immense majorité d’Européen·nes vivaient dans des zones où respir­er est tout sim­ple­ment dan­gereux pour la san­té.

Ce risque san­i­taire a été éval­ué à l’aune des recom­man­da­tions de l’Organisation mon­di­ale de la san­té (OMS). Dans l’air, la con­cen­tra­tion de par­tic­ules fines (d’un diamètre de 2,5 micromètres ou moins, appelées PM2,5) ne doit pas dépass­er, en moyenne et sur une année, les 5 micro­grammes par mètre cube d’air.

Ain­si, près de 40% des Français·es sont exposé·es à un air nocif, deux fois plus pol­lué que les recom­man­da­tions de l’OMS. La palme des pays les plus exposés revient à la Macé­doine du Nord et à la Ser­bie. D’une manière générale, ces nou­velles don­nées com­pilées dans une carte inter­ac­tive mon­trent que l’Europe de l’Est est par­ti­c­ulière­ment exposée.

Cap­ture écran de la carte inter­ac­tive du Guardian mon­trant l’exposition des dif­férents pays européens à une pol­lu­tion de l’air plus ou moins tox­ique. © The Guardian

Ces par­tic­ules fines présentes dans l’air sont un mélange de dif­férents com­posés chim­iques, pro­duits prin­ci­pale­ment par le traf­ic routi­er, le chauffage, les activ­ités indus­trielles et agri­coles. Leur taille minus­cule per­met la péné­tra­tion dans l’appareil res­pi­ra­toire et le sang pour attein­dre les organes. En Europe, on estime à 400 000 le nom­bre annuel de morts pré­maturées imputa­bles à cet air pol­lué. Et 40 000 dans l’hexagone, selon San­té publique France.

Le 13 sep­tem­bre dernier, les eurodéputé·es se sont prononcé·es pour un dur­cisse­ment de la direc­tive sur la qual­ité de l’air au sein de l’UE. Un texte de 2008 à révis­er d’urgence.