Critiquées pour leur bilan environnemental, les crypto-monnaies en chute libre

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Dis­so­nantes et trébuchantes, les mon­naies virtuelles voient leur cours dégringol­er depuis que le célèbre entre­pre­neur améri­cain Elon Musk s’est détourné du bit­coin, jugé trop pol­lu­ant.

Bien que virtuelles, les cryp­to-mon­naies ont un impact écologique bien réel. Comme Vert vous le racon­tait déjà au mois de mars, le « minage » – c’est-à-dire la véri­fi­ca­tion et la sécuri­sa­tion des trans­ac­tions par des ordi­na­teurs – néces­site d’énormes quan­tités d’én­ergie, majori­taire­ment fos­sile. Selon le Cam­bridge bit­coin elec­tric­i­ty con­sump­tion index (CBECI), la con­som­ma­tion actuelle du bit­coin – la plus célèbre des cryp­to-mon­naies – cor­re­spond à peu près à la con­som­ma­tion annuelle d’élec­tric­ité d’un pays comme la Suisse (149 térawattheures), et ce chiffre est en con­stante aug­men­ta­tion.

Une instal­la­tion de minage de bit­coin ©Marko Ahti­saari / Flickr

C’est cette sta­tis­tique qui a fait réa­gir, jeu­di dernier, le très influ­ent patron de Tes­la, Elon Musk, au point que ce fidèle sup­port­er du bit­coin a décidé de s’en détourn­er. Après avoir acheté pour 1,5 mil­liard de dol­lars de cette mon­naie, le fab­ri­cant de voitures élec­triques a finale­ment décidé qu’il n’ac­ceptera plus le bit­coin pour l’achat de ses mod­èles. « Nous sommes inqui­ets du recours de plus en plus impor­tant aux com­bustibles rich­es en car­bone pour min­er des bit­coins, surtout le char­bon, qui a les pires émis­sions (de gaz à effet de serre) de tous les com­bustibles », a‑t-il expliqué sur Twit­ter

Le résul­tat est sai­sis­sant : la valeur du bit­coin a chuté de plus de 20% depuis lun­di et affiche son plus bas niveau depuis févri­er. L’ethereum et le doge­coin affichent des ten­dances sim­i­laires. Ces cours en baisse ont mécanique­ment pour effet de frein­er les trans­ac­tions et donc la con­som­ma­tion d’én­ergie, mais pour com­bi­en de temps encore ?