Dans l'actu

Crise de l’énergie : Macron réitère son appel à la « sobriété » et renvoie la taxation des superprofits à l’Europe

  • Par

Sauve qui pull ! Lundi, Emmanuel Macron a enjoint les Français·es à poursuivre leurs efforts pour réduire la consommation d’énergie, et fait plusieurs propositions pour mieux passer l’hiver.

· L’appel à la sobriété collective

Pour « être au rendez-vous de la sobriété », « la meilleure énergie est celle qu’on ne consomme pas », et « on doit tous se bouger ! » : lundi, lors d’une conférence de presse, le chef de l’État a rappelé son objectif de 10 % d’économies d’énergie cet hiver. Il a exhorté les citoyen·nes à adapter leurs comportements, notamment en baissant la climatisation ou le chauffage – une température de 19 °C en intérieur a été recommandée. De quoi provoquer l’ire de certain·es à gauche : « La très grande majorité des gens n’ont pas la clim et des millions de personnes dans ce pays n’arrivent pas à se chauffer du fait de logements vétustes », a tancé le député insoumis de Seine-Saint-Denis Thomas Portes. D’autant que le président n’a pas évoqué la rénovation thermique des logements, un enjeu essentiel pour lutter contre la précarité énergétique et faire de larges économies d’énergies. Emmanuel Macron a particulièrement insisté sur la dimension collective des efforts nécessaires pour passer l’hiver sans rationnement ni coupure d’électricité. Pour l’anecdote (cocasse), on apprenait le même jour qu’une tour du ministère de la transition écologique restait allumée toute la nuit, ce qui est interdit par la loi (BFMTV).

· Vers un mécanisme de contribution européenne des géants de l’énergie ?

Refusant d’introduire une taxe nationale sur les superprofits réalisés par les géants de l’énergie en pleine crise au détriment des consommateur·rices, le président a préféré plaider pour un mécanisme de contribution à mettre en œuvre au niveau européen. Celui-ci pourrait financer des mesures pour soulager ménages et entreprises, telles que le bouclier tarifaire qui plafonne la hausse des prix de l’électricité en France. Cette prise de position fait écho à la récente proposition de l’Allemagne, qui s’est prononcée en faveur d’un dispositif européen partagé, mais s’est dite prête à mettre en place un mécanisme national le cas échéant.

· Pas de nouveau gazoduc entre la France et l’Espagne

Emmanuel Macron n’est pas favorable à la construction d’un troisième gazoduc, appelé « MidCat », entre la France et l’Espagne. Le président a mis en avant les risques d’un tel projet sur la biodiversité et pointé sa faible utilité – les gazoducs déjà en fonctionnement n’étant pas utilisés au maximum de leur capacité. Une position décriée par l’Espagne et l’Allemagne, qui soutiennent le projet et voudraient améliorer les connexions gazières entre la péninsule ibérique et le reste de l’Europe. Le président s’est engagé à livrer l’Allemagne si elle devait manquer de gaz, après la décision de Moscou de maintenir la fermeture du gazoduc Nord stream 1 tant que les sanctions qui s’exercent sur la Russie n’auront pas été levées.

Vert l’infini et au-delà

Dans le chaos actuel, plus de 10 000 personnes soutiennent Vert avec un don mensuel, pour construire la relève médiatique à nos côtés.
Grâce à ce soutien massif, nous allons pouvoir continuer notre travail dans l’indépendance absolue. Merci !

Alors que l’objectif de contenir le réchauffement à moins de 1,5°C est un échec, les scientifiques le martèlent : chaque dixième de degré supplémentaire compte. Dans le contexte médiatique actuel, chaque nouveau membre du Club compte. Chaque soutien en plus, c’est plus de force, de bonnes informations, de bonnes nouvelles et un pas de plus vers une société plus écologique et solidaire.

C’est pourquoi nous voulons désormais atteindre les 12 000 membres du Club. Ces 2 000 membres supplémentaires nous permettront de nous consolider, alors que la période est plus incertaine que jamais, d’informer encore plus de monde, avec du contenu de meilleure qualité.

Rejoignez les milliers de membres du Club de Vert sans perdre une seconde et faisons la différence ensemble.