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Climat : le gouvernement cherche un plan pour accélérer le mouvement

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Dou­ble por­tion. La pre­mière min­istre Elis­a­beth Borne a lancé hier un nou­veau chantier lég­is­latif et régle­men­taire pour ren­forcer les objec­tifs cli­ma­tiques de la France à l’horizon 2030. Plus de la moitié des efforts à accom­plir fer­ont l’objet de mesures nou­velles.

Dans le sil­lage de l’Union européenne, la France s’ap­prête à ren­forcer son objec­tif cli­ma­tique, pour vis­er une réduc­tion 50% ses émis­sions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, con­tre 40% jusque-là (par rap­port à 1990). Ce nou­v­el objec­tif — et les moyens d’y par­venir — seront déclinés en par­tie dans la prochaine Stratégie française énergie-cli­mat (SFEC) atten­due au sec­ond semes­tre. Pour cela, la pre­mière min­istre Elis­a­beth Borne a lancé, lun­di, un nou­veau round de con­cer­ta­tions et de négo­ci­a­tions par secteur en vue de «sécuris­er les leviers d’actions». Elle a égale­ment présen­té un bilan des pro­grès déjà accom­plis devant les 50 mem­bres (élu·es, syn­di­cats, ONG, etc.) du Con­seil nation­al de la tran­si­tion écologique (CNTE).

Depuis 1990, la baisse con­statée est de 25%. En clair, «il fau­dra faire plus en huit ans [d’ici à 2030] qu’au cours des 32 dernières années», a résumé un porte-parole de Matignon. Sans sur­prise, ce «plan d’actions» rehaussé con­cern­era tous les secteurs d’activités, même si pour l’heure, la présen­ta­tion au CNTE reste obscure (voire ci-con­tre).

Ce tableau présen­té par la min­istre au CNTE détaille le poten­tiel de réduc­tion des émis­sions (en mil­lion de tonnes de CO2) secteur par secteur (cliquez pour l’a­grandir).

Dans sa présen­ta­tion, le gou­verne­ment a esquis­sé les poten­tiels de réduc­tion secteur par secteur : ici, 11 mil­lions de tonnes de CO2 en moins grâce au déploiement des voitures élec­triques, là, 35 mil­lions via la décar­bon­a­tion de l’industrie. Mais les mesures exactes n’ont pas été détail­lées. Elles devront être (re)discutéees, d’abord dans des groupes de tra­vail puis au tra­vers de lois dédiées, telles que celles sur «l’industrie verte» ou la nou­velle loi d’orientation agri­cole.

«Si on fait tout, on atteint nos objec­tifs», a expliqué un représen­tant de Matignon. Pour­tant, si un peu moins de la moitié des efforts à accom­plir entre 2019 et 2030 est déjà cou­verte par des mesures engagées ou en cours de déploiement, le reste devra faire l’objet de mesures nou­velles, qu’elles soient au stade de la con­cer­ta­tion ou encore «à doc­u­menter». D’autre part, le gou­verne­ment pré­cise que «l’État n’a pas tous les leviers entre ses mains». Plus de la moitié du poten­tiel de baisse serait «à la main du secteur pro­duc­tif», selon lui. Un autre quart revenant au secteur pub­lic et le dernier aux ménages.