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Deux ONG françaises recensent les «bombes carbone» à l’échelle mondiale

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Alerte à la bombe. À un mois de l’ouverture de la Con­férence inter­na­tionale sur le cli­mat (COP28) de Dubaï, deux ONG français­es, Data for Good et Eclair­cies, ont pub­lié ce mar­di une vaste enquête sur les «bombes car­bone» — des pro­jets d’extraction fos­sile (pét­role, gaz et/ou char­bon) qui pour­raient génér­er au moins un mil­liard de tonnes de CO2, soit l’équivalent de 2,5 années d’émissions de la France. «Nous nous sommes appuyées sur trois bases de don­nées exis­tantes, celles du chercheur Kjell Kühne, de l’organisation Glob­al Ener­gy Mon­i­tor et du con­sor­tium d’ONG Bank­ing on Cli­mate Chaos, essen­tielles, mais peu acces­si­bles pour le grand pub­lic, afin de car­togra­phi­er ces pro­jets cli­mati­cides dans le monde entier et mon­tr­er com­ment les grandes ban­ques les finan­cent», détail­lent à Vert Lou Wel­gryn (Data for Good) et Ori­ane Weg­n­er (Eclair­cies), à l’initiative de cet impres­sion­nant tra­vail de com­pi­la­tion et de vul­gar­i­sa­tion.

La carte réper­to­rie les bombes car­bone actives, en pro­jet et arrêtées. © Carbonbombs.org

Acces­si­bles sur le nou­veau site Carbonbombs.org, des cartes et graphiques révè­lent que l’exploitation actuelle ou future de 425 «bombes car­bone» men­a­cent les efforts pour rester en-dessous des 1,5 °C de réchauf­fe­ment glob­al. La plu­part se trou­vent en Chine, en Russie aux États-Unis et en Ara­bie Saou­dite. Dans le top 10 des ban­ques qui finan­cent les com­pag­nies fos­siles, on retrou­ve notam­ment la BNP Paribas et le Crédit agri­cole.