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Dans les Côtes-d’Armor, les habitants financent un projet éolien, un peu aussi par appât du gain.

Dans ce village des Côtes-d’Armor, les habitants financent des éoliennes : «Je ne m’attendais pas à ce qu’autant d’argent soit récolté»
Top, des pales. Ce mercredi, une campagne de financement participatif pour un projet de parc éolien sur la commune de Bréhand s’ouvre aux habitant·es de la région Bretagne. Celle-ci était déjà ouverte aux seul·es Bréhandais·es, qui ont massivement investi. Vert a tenté de comprendre pourquoi.
À première vue, Bréhand, 1 700 habitant·es, est un village comme un autre. Une église de granit domine le bourg, autour duquel s’articulent quelques commerces, une mairie faisant aussi office d’agence postale, une salle des fêtes et deux écoles – l’une publique, l’autre catholique. Autour, des champs s’étendent à perte de vue.
Pourtant, la commune fait parler d’elle. En moins de 24 heures, le 9 octobre dernier, 113 000 euros ont été investis par ses habitant·es dans le cadre d’une campagne de financement participatif pour l’installation d’un parc éolien. Composé de trois éoliennes, il vise à produire 32 gigawatt-heure (GWh) par an, soit 16% de la consommation électrique résidentielle de l’agglomération Lamballe Terre et Mer (69 000 habitant·es), selon les estimations de WPD, entreprise porteuse du projet.

Pour Enerfip, société d’investissements citoyens dans les énergies renouvelables et plateforme d’hébergement de ce financement participatif, c’est une «campagne qui a très bien fonctionné». Elle avait fixé «le seuil de réussite» du projet à 100 000 euros.
Si la campagne de financement participatif a rencontré un tel succès auprès des Bréhandais·es, c’est surtout grâce aux avantages financiers qu’elle offre. Enerfip repose sur un système d’obligations simples : les investisseur·ses prêtent de l’argent à l’entreprise en échange d’intérêts et du remboursement intégral du capital à l’échéance. Pour le parc éolien en question, un·e investisseur·se peut placer entre 10 et 15 000 euros et sera remboursé·e après trois ans, avec un taux d’intérêt fixe de 7%.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce reportage d’Enora Foricher dans les Côtes-d’Armor.

· Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour transformer notre consommation énergétique, prévient l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un nouveau rapport publié ce mercredi. Malgré l’essor des renouvelables en 2024, «le pétrole, le gaz naturel et la consommation de charbon ont eux aussi battu des records», conduisant à une nouvelle hausse des émissions mondiales de gaz à effet de serre. - Vert
· Ce mercredi encore, des agriculteur·ices d'Occitanie convergent vers Toulouse pour une journée de mobilisation initiée par le syndicat FNSEA. L’action vise à «exiger des engagements clairs» du président de la République contre l’accord commercial entre l’Union européenne et les pays sud-américains du Mercosur (notre article), alors qu’Emmanuel Macron est de passage dans la ville rose. - France 3 Occitanie
· Dimanche à New Delhi (Inde), plusieurs centaines de personnes ont manifesté contre la pollution atmosphérique. Dans la capitale indienne, la colère monte depuis début novembre, alors que les chiffres de la qualité de l'air atteignent des niveaux plus de cent fois supérieurs à ceux jugés sûrs par les organismes mondiaux de santé. La municipalité, accusée d’inaction, est aussi soupçonnée d’avoir manipulé plusieurs relevés atmosphériques fin octobre. - Le Monde


Des manifestants autochtones envahissent l’espace dédié aux négociations climatiques
La COP est pleine. Au deuxième soir du 30ème sommet mondial (COP30) sur le climat à Belém (Brésil), mardi, plusieurs centaines de manifestant·es autochtones ont brièvement envahi la blue zone. Cette enceinte est dédiée aux négociations climatiques et son accès est réservé aux personnes accréditées par l’Organisation des Nations unies (ONU). L’intrusion spontanée – qui s’est limitée au hall d’entrée – s’est déroulée après une marche pour la santé et le climat. Celle-ci a rassemblé plusieurs milliers de participant·es à l’appel d’organisations dont Médecins pour le climat et 350.org. Les manifestant·es autochtones dénoncent leur exclusion historique des négociations climatiques alors qu’elles et ils gèrent et protègent environ 25% des terres de la planète, généralement des puits de carbone extrêmement riches en biodiversité, comme le souligne l’ONU elle-même. Les manifestant·es ont été évacué·es au bout d’une vingtaine de minutes.


Une coopérative ferroviaire remet sur les rails le train de nuit Paris-Berlin, lâché par la SNCF
Entrain peut en cacher un autre. À compter du 26 mars 2026, il sera de nouveau possible de prendre le train de nuit entre Paris et Berlin (Allemagne), a annoncé ce mercredi la coopérative ferroviaire belgo-néerlandaise European Sleeper. L’entreprise espère profiter du vide laissé par la SNCF, qui mettra fin à ses liaisons Paris-Berlin et Paris-Vienne (Autriche) le 13 décembre prochain, deux ans seulement après avoir relancé ces lignes. La compagnie ferroviaire tricolore a décidé d’abandonner ces dessertes à cause de l’arrêt des subventions de l’État français. De son côté, European Sleeper estime que la ligne nocturne Paris-Berlin peut être rentable à condition d’atteindre un taux de remplissage supérieur à 60%. - Le Monde

Libre-échange : l’émission «Sur le front» enquête sur les dessous de nos assiettes
Assiette à désert. De nombreux produits venus de l'autre bout de la planète sont vendus à bas prix dans nos supermarchés. Sur France 5, Hugo Clément et son équipe décortiquent les accords de libre-échange qui permettent ces importations. Droits de douane avantageux, utilisation de pesticides interdits en Europe… Un système qui n'est pas sans conséquences sur l'environnement, la santé et la viabilité de l'agriculture locale, en France comme dans les pays exportateurs.

+ Rémy Calland, Enora Foricher, Esteban Grépinet, Lilou Hiver, Zoé Moreau et ont contribué à ce numéro.
