Chères toutes et chers tous,
C'est complètement fou ! En cette fin de campagne, vous avez tout à fait pulvérisé le plafond de Vert ! Ce lundi matin, le club comptait plus de 2 200 membres 😱 Voici nos têtes en découvrant ce chiffre ce matin (réalisé presque sans trucage) :

2 200 mercis à toutes celles et ceux qui nous ont soutenu et nous permettront de passer la vitesse supérieure dans les tout prochains mois ! Vous êtes en train de réaliser quelque chose de très grand 💚 Nous vous en dirons plus sur la suite dans les jours prochains.
Construire des lignes de train à grande vitesse justifie-t-il de détruire de nombreuses espèces ?

3 000 personnes ont protesté contre le projet de tunnel Lyon-Turin sans affrontements violents
Savoie rapide. Ce week-end, plus de 3 000 opposant·es à la future ligne ferroviaire à grande vitesse entre Lyon et Turin se sont réuni·es dans la vallée de la Maurienne en Savoie.
Craignant des affrontements, la préfecture de Savoie avait interdit la manifestation jeudi dernier. Mais le collectif La Montagne se soulève, réunissant onze associations et soutenu par les Soulèvements de la Terre, a tenu à maintenir la mobilisation.
Samedi, sur les coups de midi, plus de 3 000 personnes se sont élancées sur une route de la vallée de Maurienne avec, en tête du cortège, un oiseau géant, «une huppe fasciée, une espèce mise en danger par le Lyon-Turin», explique à Vert Florian, des Soulèvements de la Terre. La manifestation a rapidement été bloquée à hauteur de Saint-Rémy-de-Maurienne.
Vers 15 heures, les forces de l'ordre ont tiré des gaz lacrymogènes et des grenades de désencerclement, ripostant aux jets de pierre d’une partie du cortège. Certain·es sont parvenu·es à bloquer l’autoroute A43 pendant quelques minutes, avant d’être dispersés par des gaz lacrymogènes. En fin d’après-midi, le cortège est finalement reparti vers son camp de base où des animations étaient prévues.

Si Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur, fait état de 12 gendarmes blessés à la suite de la mobilisation de ce week-end, les Soulèvements de la Terre déplorent «une cinquantaine de blessé·es graves, 6 hospitalisations, dont 2 pronostics fonctionnels engagés».
Mercredi dernier, Emmanuel Macron avait relancé l’idée de la dissolution des Soulèvements de la Terre, à la suite des actions menées lors de la mobilisation près de Nantes contre les carrières de sable et le maraîchage industriel (Vert). La dissolution devrait être confirmée ce mercredi, en conseil des ministres. Une dissolution qui n’inquiète pas vraiment Florian, représentant du collectif : «Ce n’est pas un effet de comm’ de dire qu’on ne peut pas dissoudre les Soulèvements de la Terre. C’est une coalition d’associations».

· Vendredi, Emmanuel Macron a annoncé un vaste plan pour faire de la France «les champions de l’avion ultra-sobre». Une annonce faite en amont du Salon international de l’aéronautique, qui ouvre ses portes ce lundi au Bourget (Seine-Saint-Denis). 300 millions d’euros par an seront déboursés jusqu’à 2030 pour concevoir des avions et moteurs plus économes en carburant, et 200 millions pour développer la filière des biocarburants. Pas un mot sur la réduction du trafic, pourtant essentielle pour diminuer les émissions du secteur (notre article). - Sud-Ouest
· Vendredi, le Conseil constitutionnel a validé la fin des étiquettes en plastique (non compostables ou non biosourcées) sur les fruits et légumes, prévue dans la loi Antigaspillage pour une économie circulaire (Agec) de 2020. L’association interprofessionnelle des fruits et légumes frais (Interfel) - lobby du secteur - réclamait l’annulation de cette disposition qui constituerait notamment, selon elle, une atteinte à la liberté d’entreprendre. - Actu-environnement
· Dimanche, 59,1% des Suisse·sses ont voté «pour» la loi climat qui était soumise au référendum, actant l’objectif d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, le développement des énergies renouvelables et la réduction progressive des énergies fossiles. Ces dernières resteront autorisées au cas où la transition resterait trop coûteuse. Pour le média helvétique Heidi.news, «les Suisses soutiennent une fois de plus la politique des petits pas». En 2021, les citoyen·nes avaient refusé une loi similaire mais plus ambitieuse, dont les taxes avaient été jugées trop brutales. - Courrier international


Procès simulé
C’est pas du vent. L’impact sur le vivant des éoliennes en mer implantées au large de la Bretagne était au cœur du quatrième «procès simulé» organisé par l’association Wild Legal, qui s’est tenu ce samedi à l’Académie du climat, à Paris. Dans cette audience fictive, plusieurs associations (Sea Shepherd France, Gardez les caps et Défense des milieux aquatiques) reprochaient à l’État son manque de sérieux dans l’implantation d’un parc éolien offshore dans la baie de Saint-Brieuc, zone de très riche biodiversité marine et aviaire. Les avocat·es des deux parties se sont affronté·es à la barre, point d'orgue d’un travail de plusieurs mois mené avec le soutien de nombreux experts. Les conclusions de cet exercice juridique seront remises aux associations ; elles pourront nourrir d’éventuelles futures actions en justice. Notre reportage à lire sur vert.eco

L’étoile verte du guide Michelin : bien manger sans écœurer la planète
Une bonne addition. À l’occasion de la journée de la gastronomie durable, initiative des Nations unies pour promouvoir une cuisine plus écologique qui a eu lieu ce dimanche, Vert revient sur une savoureuse idée : l’étoile verte du guide Michelin.
Une, deux ou trois étoiles : les célèbres distinctions du guide Michelin font saliver les chef·fes de toute la planète. Mais depuis peu, c’est l’étoile verte qui concentre les espoirs d’une partie du monde de la gastronomie. «Un restaurateur étoilé nous disait que son rêve maintenant, c’était de décrocher l’étoile verte», confie Elisabeth Boucher-Anselin, du guide Michelin.
Créée en 2020, cette nouvelle étoile récompense les restaurants engagés dans une démarche environnementale. Sur les 15 000 établissements reconnus par le guide Michelin, seuls 454 (dont 90 en France) ont décroché la précieuse étoile verte. «C’est une vraie volonté de notre part d’avoir cette exigence dans l’attribution de cette distinction, précise Elisabeth Boucher-Anselin, l’étoile verte récompense les pionniers, les innovateurs qui ont choisi de mettre en avant une approche plus vertueuse de la gastronomie.»

Sans réclamer le respect d’un cahier des charges strict, l’étoile verte récompense toutes les initiatives que les inspecteur·ices jugent assez avancées pour être saluées. Pour la Villa Pinewood dans le Tarn, c’est la cueillette de plantes sauvage qui a conquis le guide Michelin. À la Bòria, en Ardèche, ce sont le poulailler, le compost et le localisme. Le potager en permaculture et la forêt fruitière du restaurant Ruche dans les Yvelines ont permis à ses propriétaires de décrocher le sésame vert. Autant d’initiatives différentes qui sont saluées par le Guide rouge.
Frank Idelot, responsable de salle du restaurant Ruche, prend plaisir à discuter des initiatives mises en place dans son établissement avec ses client·es à la fin du repas. Une dimension pédagogique importante, selon le guide Michelin. «Il ne s’agit pas de faire un effort ou d’avoir une bonne idée, il faut aussi être en capacité de les passer aux clients», assure Elisabeth Boucher-Anselin.
Plus que de récompenser les initiatives individuelles, le guide Michelin espère insuffler une dynamique globale de promotion de la gastronomie durable : «On espère que ces étoiles vertes inspireront d’autres chefs - certains déjà ancrés dans leur métier, mais aussi la jeune génération», ambitionne Elisabeth Boucher-Anselin.

Les arbres de l’avenue Gabriel Péri
L’arbre qui gâche la forêt. Cet épisode du podcast Les pieds sur Terre nous emmène à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, où 46 arbres d’alignement ont été abattus dans l’optique d’un réaménagement et d’une revégétalisation de l’avenue. Rencontre avec des habitant·es et citoyen·nes qui se sont mobilisé·es pour sauver les arbres de l’avenue Gabriel Péri, hélas sans succès.

+ Loup Espargilière et Johanne Mâlin ont contribué à ce numéro.