La quotidienne

Les doigts dans la crise

Chères toutes et chers tous,

🎙️ Ce mercredi, à 15h, notre journaliste Justine Prados est l'invitée de l’émission C’est pas du vent sur RFI pour parler du cyclone Chido. Le rédacteur en chef de Vert Loup Espargilière sera, lui, au micro de la Terre au carré sur France Inter à 14h50.

🔥 Le journal Libération s'est intéressé à Vert, ses fondateurs et son projet Chaleurs actuelles. Un riche et réjouissant portrait de votre média à lire ici.

⏰ À J-4, avant la fin de notre campagne, faites grandir l’équipe de Vert et la lutte contre la désinformation climatique, soutenez Chaleurs actuelles !


Climat, santé et biodiversité… les scientifiques montrent que les enjeux écologiques sont interconnectés.


Le Japon et les sociétés baleinières regrettent la libération de Paul Watson

Houle puante. Le défenseur des baleines Paul Watson ne sera pas extradé vers le Japon, a confirmé le gouvernement danois mardi. Tokyo ne renonce pas pour autant à ses poursuites. Le Japon et les sociétés baleinières nippones déplorent ce mercredi la libération du militant écologiste.

L’annonce de la libération de Paul Watson a suscité une vague de réactions enthousiastes, mardi, de la présidente de Sea Shepherd France Lamya Essemlali, jusqu’à la ministre démissionnaire de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher (notre article). À l’inverse, le porte-parole du gouvernement japonais Yoshimasa Hayashi a regretté ce mercredi «que le gouvernement danois n'ait pas accepté la demande d'extradition [de Paul Watson]». Tokyo «l'a fait savoir à la partie danoise», a-t-il déclaré lors d’un point presse.

Les autorités nippones accusent le militant écologiste d'intrusion sur un navire baleinier japonais et d’être coresponsable de dommages et blessures à son bord, en 2010, dans le cadre d'une campagne menée par l'organisation Sea Shepherd. Le refus d’extrader le défenseur des baleines ne met pas fin aux poursuites engagées contre lui par le Japon, qui «va continuer de traiter ce cas comme il se doit, sur la base de preuves et du droit», a ajouté Yoshimasa Hayashi.

Après six prolongations de détentions qui ont valu à Paul Watson 149 jours de prison à Nuuk (Groenland), il est désormais libre et s’apprête à rentrer en France pour passer Noël en famille.

Du côté des entreprises baleinières, la déception est également prégnante. Hideki Tokoro, à la tête de la firme Kyodo Senpaku, qui possède et exploite la principale flotte baleinière nippone, s’est dit «surpris» par cette décision, auprès de Libération. Il s’indigne : «Watson est coupable de délits. Ce qu’il a fait, ce sont des tentatives de meurtre contre nos équipages. Je souhaite que le gouvernement japonais continue sérieusement d’exiger son extradition où qu’il aille, je veux qu’il soit de nouveau arrêté. Il serait fâcheux que les délits qu’il a commis soient pris à la légère. Nous avons rassemblé les preuves.»

👉 Cliquez ici pour lire la suite de cet article de Mathilde Picard.

· Mardi soir, l’Elysée a annoncé qu’Emmanuel Macron «sera jeudi à Mayotte», où le passage du cyclone Chido a fait 22 morts et 1373 blessé·es, selon un bilan provisoire. Le nouveau premier ministre François Bayrou, qui se rendra sur l’archipel dès que son «gouvernement sera formé», a promis une opération «commando» de reconstruction. Ses services ont annoncé une déduction d’impôts de 75% pour les dons jusqu’à 1 000 euros en faveur des victimes de la catastrophe. - La Croix (AFP)

· Mardi encore, la Fédération internationale de biathlon (IBU) a déclaré qu’il n’y a «pas de sports d’hiver professionnels possibles sans neige artificielle», en réponse à la polémique sur la neige transportée par camions pour la coupe du monde qui se tiendra du 19 au 22 décembre au Grand-Bornand (Haute-Savoie). Selon l’IBU, «le transport et la préparation de la neige représentent moins de 1% de l’empreinte carbone de l’événement au Grand-Bornand». - Ouest-France

· Mercredi, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a publié un rapport qui indique que la demande mondiale de charbon a atteint un niveau record de 8,77 milliards de tonnes en 2024. La Chine produit un tiers de cette énergie très émettrice en gaz à effet de serre, loin devant d’autres économies émergentes comme l’Inde, l’Indonésie et le Vietnam. L’AIE juge cependant que «la demande mondiale de charbon devrait se stabiliser» d’ici 2027, avec le développement des énergies renouvelables. - Les Echos

«Notre système produit mécaniquement des pandémies»

Patrick Giraudoux, écologue

Quel est le rapport ? Biodiversité, climat, alimentation, eau, santé : dans un rapport paru mardi 17 décembre, la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité (IPBES, aussi connue comme le «Giec de la biodiversité») met en évidence l’interconnexion entre cinq grandes crises écologiques et appelle à ne plus les traiter séparément. Risque de pandémie, sécurité alimentaire, coût de l’inaction… l’auteur principal de cette évaluation, l’écologue français Patrick Giraudoux, la décortique pour Vert. Ancien membre du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires en France (Covars), il décrypte notamment les liens entre biodiversité, climat et santé, et alerte sur le risque imminent d’une nouvelle pandémie.

👉 Cliquez ici pour lire cet entretien mené par Esteban Grépinet.

Pour une information «riche et plurielle», une fresque murale en soutien aux médias indés

© Streetpress

On y est fresque. «90 % des chaînes de télévision privées et les médias papiers les plus lus sont la propriété d’une dizaine de grands industriels.» StreetPress met en lumière la concentration des journaux et chaînes télé en France, «dangereuse pour la démocratie», à travers une fresque peinte sur un mur de la rue de la Fontaine-au-Roi à Paris (11ème arrondissement). Pas question pour autant de baisser les bras. Le média en ligne plaide pour une information «riche et plurielle» et appelle à soutenir une centaine de titres indépendants - dont Vert. Sur la peinture, faute de place, figure une douzaine d’entre eux. Tous les autres sont à retrouver sur le site de StreetPress et sur le portail des médias libres de Basta!. À vos dons !

Décorer un sapin pour Noël, puis le jeter quelques jours après… Ta mère nature nous explique pourquoi on fait ça

Ça sent le sapin. Dans sa nouvelle vidéo pour Vert, Ophélie Damblé - alias Ta mère nature - remonte aux origines de la tradition du sapin de Noël. De l’Antiquité à nos jours, en passant par l’Alsace du 16ème siècle et l’Angleterre du 19ème, elle raconte comment les conifères sont devenus, malgré eux, des objets de décoration.

© Vert

+ Rémy Calland, Ophélie Damblé, Margot Desmons, Esteban Grépinet et Antoine Poncet ont contribué à ce numéro.