Les criquets croquent, les États craquent


Dévasté par les invasions de criquets comme de nombreux pays de la corne de l'Afrique et de la péninsule arabique, le Pakistan est menacé par la famine. 

Les criquets pèlerins saccagent les cultures du Pakistan

Le cataclysme continue. Une nouvelle vague de criquets pèlerins s'apprête à s'abattre sur le Pakistanfaisant peser une menace de long terme sur la sécurité alimentaire du pays. 

Depuis le printemps 2018, les cyclones se sont succédés entre la péninsule arabique et l'Afrique de l'est, comme Vert l'avait raconté. Avec eux, la chaleur et l'humidité idéales pour que les criquets pèlerins pullulent. Ces derniers ont déjà fait des ravages dans ces deux régions, causant des dégâts colossaux. 

Les images impressionnantes de l'invasion de criquets pèlerins au Pakistan © South China morning post

A la mi-2019, ces ravageurs qui se déplacent en essaims de dizaines de millions d'individus ont déjà saccagé les récoltes hivernales du Pakistan, qui a déclaré l'état d'urgence cette année, rapporte le Guardian. Une nouvelle vague, beaucoup plus importante, est attendue en provenance de l'Iran dans les semaines qui viennent. 

Jusqu'à 25% de la production agricole nationale pourrait être détruite, selon l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO). Soit 2 milliards d'euros de pertes pour les cultures semées en hiver (comme le blé) et 2,7 milliards d'euros pour les cultures estivales plantées en ce moment. Un drame pour le Pakistan alors que l'agriculture représente 20% de son PIB. Le pays est désormais menacé de famines sur le long terme. 

En outre, les événements météorologiques extrêmes qui ont créé les conditions favorables au développement de ces essaims records sont voués à se multiplier sous l'effet du réchauffement climatique. A lire dans le Guardian (en anglais). 

Les associations, frappées par la crise du coronavirus

Qui prendra soin des associations ? De nombreuses ONG, notamment sociales et écologistes, pâtissent déjà des effets de la crise née du Covid-19

« Il y a 550 000 personnes dans le secteur associatif en France. Paradoxalement, c'est le moment ou on a le plus besoin de ces organismes qu'ils sont le plus fragilisés », a résumé la directrice générale d'Oxfam France, ce lundi 25 mai sur France Inter. A l'échelle mondiale, l'ONG caritative s'apprête à licencier 1500 personnes, faute de moyens. 

Comme Oxfam, de nombreuses associations subissent la mise à l'arrêt de leurs activités rémunératrices. Par exemple, les organisations naturalistes réalisent d'ordinaire leurs inventaires d'espèces au printemps, mission pour laquelle elles sont payées par l'Etat, comme le raconte Reporterre. D'autres, comme Eau et Rivières de Bretagne, sont rétribuées pour organiser des activités scolaires d'éducation à l'environnement. Autre exemple : la boutique en ligne de la Ligue de protection des oiseaux, qui génère un chiffre d'affaires annuel de plus de deux millions d'euros, a été fermée, explique encore Reporterre. 

Il est aussi à craindre que le mécénat de la part du monde de l'entreprises se fasse moins généreux, comme ce fut le cas après la crise de 2008. Or, une enquête menée par le Mouvement associatif révèle que près d'un quart des organisations interrogées ne disposent que de trois mois de trésorerie. Entre autres effets à craindre, sans aide de l'Etat, les associations qui embauchent pourraient être contraintes de licencier à tour de bras. Et certaines de leurs missions seraient compromises. A lire dans Reporterre

La zone de rencontre, futur du trottoir ?

Le trottoir a longtemps servi à offrir une place croissante à la voiture. Outil idéal en temps de déconfinement, la « zone de rencontre » permet quant à elle de rendre de l'espace aux piétons et aux modes de transport doux

Apparu vers 1750 à Londres, puis à Paris, trente ans plus tard, le trottoir sert d'abord à mirer les vitrines des échoppes sans se salir dans la gadoue, raconte le Monde. Celui-ci se généralise dans la capitale française à partir du milieu du XIXème siècle. Il sert alors à borner l'espace dévolu aux piétons et celui - grandissant - offert aux chevaux, puis aux bicyclettes et aux tramways. Puis, au XXème siècle, les trottoirs rétrécissent pour permettre d'accroître le flux automobile. 

Un mouvement inverse s'opère à partir de 1971 : Rouen se dote alors de sa première rue piétonne, une première. Au fil des années et décennies suivantes, des pans entiers des centres-villes français sont piétonnisés. 

Une zone de rencontre à Antony (Hauts-de-Seine) © Lionel Allorge

Piétons prioritaires sur les autres modes de transports ; vitesse généralement limitée à 20 km/h ; trottoirs ramenés au niveau de la chaussée ; mobilier urbain destiné à ralentir les véhicules à moteur... En 2008, la zone de rencontre fait son apparition dans les villes françaises, rappelle encore le Monde. 

Descendante du trottoir, celle-ci favorise la marche et le vélo au détriment de la voiture tout en maintenant l'accès des véhicules aux commerces. En période de déconfinement, les zones de rencontre offrent un espace suffisant aux piétons pour leur permettre de respecter les règles de distanciation physique.

Alors que les villes françaises développent l'urbanisme tactique pour s'adapter à la crise sanitaire, suivront-elles l'exemple de Strasbourg ? L'ensemble du centre-ville de la capitale alsacienne est désormais une zone de rencontre. À lire dans le Monde (abonnés). 

42 organisations religieuses désinvestissent les énergies fossiles

Habemus pas le time. 42 organisations religieusesreprésentant des centaines d'églises et gérant des milliards d'euros d'actifs, ont annoncé qu'elles allaient exclure les énergies fossiles de leurs investissements.

Comme l'expliquent les Echos, ces organisations gèrent d'importants fonds de pension pour le compte de leurs employé•e•s. Parmi celles-ci, des congrégations méthodistes, anglicanes, boudhistes et surtout, catholiques issues de 14 pays en tête desquels le Royaume-Uni, l'Irlande ou le Brésil. Toutes ont promis de bannir les énergies fossiles de leurs investissements. 

L'annonce a été faite à l'occasion de la semaine Laudato Si', qui s'est déroulée du 16 au 24 mai, et lors de laquelle a été célébré l'anniversaire de l'encyclique du pape sur l'écologie de 2015. Les congrégations ont également appelé les gouvernement à mettre l'écologie au sommet de leurs priorités et à mettre en place des plans de relance verts pour décarboner l'économie. À lire dans The Telegraph (en anglais).

L’Antarctique se met au vert

Sous l'effet du réchauffement climatique, de la verdure a commencé a apparaître sur le continent Antarctique. Deux kilomètres carrés d'algues ont déjà poussé à la surface du glacier, comme l'a révélé une étude parue le 20 mai dans Nature communicationsCe qui n'est pas nécessairement qu'une mauvaise nouvelle, comme le montre cette vidéo du média Le blob. 

© Le blob