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Malgré les accidents, certains candidats refusent toujours de se mouiller et ce sont les promeneurs qui continuent à douiller.

Après l'accident mortel dans le Cantal : que proposent les principaux candidats sur la chasse ?
Samedi, à Cassaniouze (Cantal), une promeneuse de 25 ans a été tuée d'une balle perdue tirée lors d'une battue aux sangliers. Tour d'horizon des propositions des candidat·es à la présidentielle sur le sujet.
« Personne ne devrait plus mourir à cause de la chasse » : ce 19 février, Yannick Jadot (EELV) fut l'un des premiers à monter au créneau sur Twitter. « Je me suis engagé dans mon programme à interdire la chasse les week-ends et les vacances scolaires », a rappelé l'aspirant à l’Élysée. Même son de cloche chez Jean-Luc Mélenchon (LFI) : « Nous avons un conflit d'usage sur la chasse : elle ne doit pas être possible le week-end et pendant les vacances scolaires », a-t-il indiqué à France 3 ce dimanche.
Jean-Luc Mélenchon a également proposé la fin de la vente des armes « les plus puissantes », a-t-il déclaré. Des équipements qui ont une longue portée et dont la puissance aggrave les risques de dégâts collatéraux. Dans son programme, le député des Bouches-du-Rhône prône également l'interdiction des « pratiques cruelles », comme la chasse à courre ou à la glu et le déterrage de blaireaux.

Candidat encore non-déclaré, Emmanuel Macron n'a pas détaillé les mesures qu'il portera. Mais depuis cinq ans, il a multiplié les cadeaux aux chasseurs. Au printemps 2020, ceux-ci ont été autorisés à tirer alors que la France entière était confinée ; le prix de la licence annuelle de chasse a été divisé par deux ; des chasses traditionnelles d'oiseaux ont été autorisées malgré leur annulation par le Conseil d'État (Vert)...
La Fédération nationale des chasseurs (FNC) compte près de 1,2 million de licencié·es ; un électorat largement acquis à la droite, dont les candidat·es ont fait preuve de discrétion après l'accident. Sur France Inter, Marine Le Pen (RN) a défendu « une tradition ancestrale [qui] doit être maintenue. Si vous empêchez les chasseurs de chasser le week-end, ils ne pourront pas chasser parce qu’ils travaillent ». Son programme ne contient aucune mesure sur le sujet, tout comme celui de Valérie Pécresse (LR). La semaine passée, cette dernière s'est rendue à un « grand oral » organisé à Paris par le Mouvement de la ruralité, l'ancien parti Chasse, pêche, nature et traditions (Le Point). Elle y a prié pour que cesse « la chasse aux chasseurs », les « premiers amoureux de la nature ».
Autre intervenant à ce raout, le candidat d'extrême droite Eric Zemmour (Reconquête) : « Je refuse et je refuserai que qui que ce soit vous interdise la chasse. Les vrais écologistes, c'est vous », au contraire des « citadins qui veulent des biches comme dans Bambi », a-t-il vitupéré.

· Vendredi, le Conseil constitutionnel a censuré la prolongation automatique des concessions minières régies par le code minier, considérant que cette disposition était contraire à la Charte de l’environnement. Cette décision inédite donne raison à France nature environnement, à l’origine de la saisine, et ouvre la voie à un recours contre Montagne d’or : un gigantesque projet de mine à ciel ouvert, en Guyane. Depuis dix ans, ce dernier fait l’objet d’une bataille juridique et militante. - Le Monde
· Ce week-end, les tempêtes Eunice et Franklin ont balayé le nord de la France. Un couple de septuagénaires est mort noyé dans sa voiture dimanche soir dans la Manche. Dans les Hauts-de-France, jusqu’à 170 000 foyers ont été privés d’électricité et le trafic ferroviaire a été fortement perturbé. Les pompiers ont comptabilisé plus de 2 000 interventions dans la région au cours des trois derniers jours. - France Info
· Dimanche, le « Relais jeunes » s’est élancé de Paris. Pendant quatre mois, des dizaines de jeunes feront le tour du pays pour sensibiliser les électeur·rices à leurs préoccupations, parmi lesquelles la justice sociale et le climat. Une boucle de 3 000 kilomètres parcourue à pied ou à vélo, 20 villes-étapes et un retour dans la capitale prévu le 10 juin prochain, deux jours avant les élections législatives. La mobilisation est soutenue par une cinquantaine d’associations et de syndicats étudiants. - 20 Minutes



Qui a allumé la Porsche ? La semaine dernière, un cargo a pris feu au milieu de l’océan Atlantique, avec à son bord plus de 4 000 voitures de luxe. L’incendie s’est déclaré mercredi sur le Felicity Ace, un navire de 200 mètres de long sous pavillon panaméen, au large de l’archipel portugais des Açores. Ce week-end, il n’était toujours pas contenu et le cargo continuait de dériver dans l’océan. Les 22 membres de l’équipage ont été secouru·es par hélicoptère par l’armée de l’air portugaise. Aucun blessé n’est à déplorer.
On ne peut pas en dire autant de la cargaison du navire. Le cargo transportait 3 965 véhicules du groupe Volkswagen, dont 1 100 Porsche et 189 Bentley, selon un courriel interne révélé par le quotidien allemand Handelsblatt. Des voitures Audi faisaient également partie de la cargaison. Les autorités portugaises préparent un plan pour tracter le navire à l’aide de remorqueurs partis des Pays-Bas et de Gibraltar, territoire britannique au sud de l’Espagne. La marine portugaise a précisé qu’aucune pollution liée à l’incendie n’était à déplorer pour le moment.

Val d’Oise : une immense forêt contre l’étalement urbain et le changement climatique
Val boise. Dans la plaine de Pierrelaye-Bessancourt (Val d’Oise), une nouvelle forêt de 1 500 hectares est en cours de plantation. Deux objectifs à ce projet d’une ampleur inédite : créer un massif résistant au changement climatique et ralentir l’urbanisation en Île-de-France.
A quelques encablures d’une zone industrielle désertée, des milliers de piquets en bois s’étendent à perte de vue. En cette froide journée d’hiver, la saison de boisement 2021-2022 bat son plein.
D’ici la fin février, pas moins de 200 000 arbres auront été plantés. Et dans dix ans, une forêt de 1 500 hectares faite d’un million d’arbres devrait s’étaler sous nos yeux. Le projet est porté depuis le début des années 2000 par Bernard Tailly, maire de Frépillon, l’une des sept communes où s’étendront les plantations. Celles-ci ont débuté en 2019, après de nombreuses études de faisabilité.

L’Office national des forêts (ONF) est chargé de préparer cette forêt au climat qui se dérègle. « Aujourd’hui, on réfléchit beaucoup à la manière de renforcer les capacités d’adaptation de nos forêts pour qu’elles souffrent moins du dérèglement climatique ; ici, on a la chance de sauter cette étape et de créer une forêt résiliente dès le début », s’enthousiasme Joseph Passot, chef de projet boisement à l’ONF Île-de-France Ouest.
L’ONF a identifié un mélange de 25 à 30 essences d’arbres, choisies pour résister à ce que sera le climat local d’ici 30 ou 50 ans. Chênes sessiles, pubescents ou chevelus, érables planes et champêtres ou de Montpellier, alisier blanc, pommier forestier, aulnes et tilleuls : chaque espèce a été sélectionnée pour ses capacités d’adaptation aux particularités de la plaine.
L’ambition de ce projet est aussi de réhabiliter un territoire dégradé. Dès la fin du XIXème siècle, la plaine de Pierrelaye-Bessancourt a recueilli les eaux usées de la ville de Paris, utilisées comment fertilisant pour les cultures maraîchères. Mais dans les années 1990, des études ont révélé que ces pratiques avaient pollué les terres aux métaux lourds. Une découverte qui a mené à l’interdiction de l’agriculture à destination humaine en 2000. Les futurs arbres créeront une zone tampon pour empêcher la contamination de la population par contact avec la terre ou par des produits alimentaires. Le massif devra aussi permettre de freiner l’expansion du béton en sanctuarisant cette zone.
La version intégrale de ce reportage est à lire sur vert.eco

La ferme de Cagnolle fait le bilan
Depuis 13 ans, Benoît Le Baupe mène ses expériences dans sa ferme de Cagnolle, située en Périgord. Bio, agroécologie, conservation des sols ; il raconte ses tentatives, ses succès et ses échecs sur sa chaîne Youtube. Dans sa dernière vidéo, il fait le bilan 2021 de sa petite entreprise, qui veut montrer qu'une autre agriculture, à la fois rentable, productive et bonne pour le vivant, est possible.

+ Justine Prados a contribué à ce numéro