La quotidienne

Jeux demain, jeux de vilains

💚 Ce mardi, l'un des chers membres du Club de Vert, Vincent Dujardin, a lancé un défi à sa communauté : pour chaque like sur son post Linkedin, il versera un euro à la campagne Chaleurs actuelles. Il a été un peu dépassé par les événements, puisque son post cumule déjà plus de 1400 «j'aime». Pour qu'il puisse nous soutenir tout en bouclant sa fin de mois, n'allez pas le liker trop fort !

 🔥 En neuf jours à peine, nous venons déjà d'atteindre la MOITIÉ du premier palier (100 000 euros) de la campagne Chaleurs actuelles. L'équipe est agréablement choquée par votre engouement. 😱


Alors que les organisateurs des JO d’hiver sont optimistes, les écolos craignent la sortie de piste.


Alpes 2030 : des Jeux olympiques d’hiver vraiment écolos, c’est possible ?

Des Jeux de dupes ? Alors que ce mardi, le collectif citoyen JOP 2030 a déposé un recours pour interrompre la signature du contrat olympique, les JO d’hiver 2030 dans les Alpes françaises sont présentés par leurs promoteur·ices comme les Jeux les plus écolos de l’histoire. Mais est-ce vraiment possible ? Vert fait le point.

À peine les Jeux olympiques de Paris bouclés, c’est déjà reparti. Seule candidate en lice, la France a décroché en juillet dernier l’organisation des JO d’hiver 2030, au grand dam des militant·es «NO-JO», qui craignent un désastre écologique dans les Alpes. Le collectif citoyen JOP 2030 a d’ailleurs lancé ce mardi un recours en référé-liberté contre la signature du contrat olympique entre les régions organisatrices et le Comité international olympique (CIO).

On sait déjà que les Jeux seront répartis sur quatre pôles en région Auvergne-Rhône-Alpes (AURA) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), avec des sites olympiques prévus en Haute-Savoie, en Savoie, autour de Briançon et à Nice. On sait aussi que l’empreinte carbone des JO 2030 se situerait entre 689 000 et 804 000 tonnes équivalent CO2 (tCO2e), selon les organisateur·ices - l’équivalent de 16 millions de journées au ski pour un·e Français·e lambda.

La station de ski de Méribel devrait accueillir des épreuves de ski alpin. ©Spurwing Agency/Unsplash

Elles et ils promettent néanmoins des jeux «sobres, durables, responsables et inclusifs», qui «contribueront à façonner le modèle des Jeux d’hiver de demain». Alors, ces JO peuvent-ils réellement être écolos ? Utilisation d’infrastructures existantes, transports décarbonés, tourisme durable : on fait le point sur les principales promesses du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et des deux régions hôtes, et sur leurs limites.

👉 Cliquez ici pour lire l’intégralité de ce décryptage de Lyse Mauvais.

· Depuis lundi, les coupures d’eau se multiplient à Mayotte, le robinet se coupe jusqu’à deux jours et demi par semaine. Selon les services de l’État, cette restriction doit pallier l’augmentation de 5% de la consommation de la ressource en raison de la hausse démographique sur l’île. Cela fait presque deux ans que les Mahorais·es n’ont pas connu de semaines avec un accès continu à l’eau. - Libération (AFP)

· Mardi, l’Assemblée nationale a rejeté le traité entre l’Union européenne et le marché commun de l’Amérique du Sud (Mercosur) mais pas à l’unanimité. Les député·es La France insoumise ont refusé d’approuver la déclaration symbolique du gouvernement car celui-ci refuse l’accord «en l’état», mais ne s’oppose pas à tous les traités de libre-échange. De son côté, Carrefour a présenté ses «excuses» au Brésil. Le groupe est revenu sur sa décision de ne pas vendre de viande en provenance des pays du Mercosur. - Le Monde, Le Parisien (abonné·es)

· Mardi encore, les Échos ont révélé que le gouvernement s’apprêtait à raboter le bonus écologique destiné à soutenir l’achat de véhicules électriques. À partir du 1ᵉʳ janvier 2025, l’aide financière passera de 7 000 à 4 000 euros pour les ménages les plus modestes, et tombera à 2 000 pour les plus aisés. - Capital

· Mardi, une étude d’UFC-Que Choisir a mis en lumière des inégalités criantes dans l’accès aux transports en commun entre les territoires ruraux et urbains. Onze millions de personnes n’ont aucun arrêt de bus ou de gare dans un rayon de dix minutes de marche, soit 17% de la population métropolitaine. Dans le Gers, le Lot et la Lozère, c’est plus de 60% des habitant·es. L’UFC insiste sur le rôle de l’État dans le financement de ces transports. - Vert (AFP)

«On ne pourra pas verdir tous les trucs de merde qu’a produits le capitalisme !»

- Céline Marty, philosophe.

Travailler moins pour rêver plus. Elle est philosophe, il est économiste. Dans le cadre de la nouvelle série de Vert autour du travail et du dérèglement climatique, nous avons voulu croiser les regards de la philosophe Céline Marty, autrice de «Travailler moins pour vivre mieux» et de Gilles Raveaud, économiste, maître de conférences à l’Institut d’études européennes, autour de cette question : pour endiguer la crise climatique, faut-il travailler moins ? Ces deux expert·es partagent un constat : le salut passera par une baisse de la production et de la productivité, le reste n’est que l’illusion du verdissement d’un système qui court à sa perte. Et si les chantres de la paresse avaient raison depuis le début ?

👉 Cliquez ici pour lire ce grand entretien mené par Rémy Calland.

Céline Marty. © Welcome to the jungle

Acheteur d’hiver. L’heure du Black Friday a sonné et ouvre la voie à une semaine d’achats compulsifs, au rythme frénétique des promotions. À moins que l’on ne se serve de cette grand-messe consumériste pour encourager des pratiques plus responsables. Dans une tribune à Vert, une vingtaine d’entreprises de l’économie circulaire plaident pour le réemploi, le partage et les achats de seconde main, à l’occasion de cette semaine du «vendredi noir».

Elles ont mis en ligne une plateforme, Share Friday, pour mettre en commun leurs alternatives aux modes de consommation dominants. «La dynamique actuelle renforce les inégalités et les divisions sociales», déplorent-elles. Elles appellent de leurs voeux «un Black Friday plus sensé, où les promotions ne sont pas des incitations à l’achat compulsif, mais des occasions de promouvoir des choix de consommation plus justes et éclairés.»

👉 Cliquez ici pour lire cette tribune du mouvement Share Friday.

Camille Étienne poursuit la lutte contre les PFAS, ces polluants éternels dangereux pour la santé

Vent de PFAS. L’activiste Camille Étienne explique dans une vidéo détaillée pourquoi la loi visant à protéger la population des risques liés aux PFAS, ces polluants persistants toxiques, n’est toujours pas à l’agenda de l’Assemblée nationale. La majorité des partis du centre jusqu’à l’extrême droite se sont abstenus ou ont refusé d’accepter la proposition du groupe Les Écologistes d’en discuter la semaine du 3 décembre. Un contenu pédagogique pour comprendre le cheminement d’une loi, de la mobilisation citoyenne jusqu’à sa promulgation.

© Instagram de Camille Etienne

+ Margot Desmons, Lyse Mauvais, Antoine Poncet et Mathilde Picard ont contribué à ce numéro.