Chères toutes et chers tous,🎄 : on vous a concocté plusieurs éditions spéciales qui arriveront dans vos boîtes mails ces deux prochaines semaines. Votre newsletter se met en pause jusqu’au 6 janvier, mais notre site sera régulièrement actualisé.
🏔️ Il ne reste que jusqu'à dimanche pour atteindre le troisième et dernier palier, afin de recruter le ou la premier·e journaliste de la presse française dédié·e à la désinformation climatique !
🤝 Ensemble, on va y arriver !
C’est Noël avant l’heure ! Au menu : un bingo, des IA écolo et des oiseaux.
«Ce n’est que le début de la catastrophe» : à Mayotte, le chant des oiseaux remplacé par les coups de marteaux
Dans le 101ème département français, la vie est suspendue depuis le passage du cyclone Chido. Pour les humains, la priorité est de trouver de l’eau, à manger, et de reconstruire un abri. La biodiversité est aussi aux abois. Récit de notre correspondante à Mayotte.
Au milieu des parpaings en miettes, derrière le mur de sa maison dont il ne reste que quelques centimètres, Dini Dinis tente de faire du tri dans les débris. «Le mur de ma cour s'est effondré sur ma maison. Tout est à terre, témoigne cet habitant de Petite-Terre, île de l’archipel qui surplombe la baie. J'essaye de voir ce qui peut encore être utilisé, sinon il faut tout jeter.»
Dans ce quartier des hauteurs, tout a été ravagé. Sur la parcelle voisine, seuls des palmiers à qui il reste quelques feuilles, ainsi que des troncs, sont encore debout. La végétation luxuriante des collines environnantes a laissé place à un mélange de terre et de feuilles. Sur les trottoirs, les branches des arbres s'entassent au milieu des restes de tôle et des débris.
Avec des vents à près de 230 kilomètres heure (km/h) samedi 14 décembre, le cyclone Chido a tout emporté. Des cases en tôle, qui peuplent l'île, il ne reste quasiment rien. Même le chant des coqs, qui rythme les réveils des habitant·es, a disparu. Il a été remplacé par les bruits de marteaux sur les tôles, de celles et ceux qui tentent de reconstruire au plus vite leurs cases.
À l'horizon, pas un maki - le lémurien de Mayotte -, ni une roussette - chauve souris mahoraise qui peut atteindre deux mètres. Depuis six jours, la vie semble suspendue. La priorité est de trouver de quoi boire et manger sur l'île privée d'eau et d'électricité.
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· Mercredi, le collectif citoyen Ozon l’eau saine a révélé la pollution massive aux PFAS (appelés «polluants éternels») de terres situées à proximité des usines Arkema et Daikin au sud de Lyon. L’analyse de plus de 200 échantillons de sols collectés par les habitant·es a montré des taux importants de ces polluants persistants toxiques pour la santé et l’environnement. Vert est allé à la rencontre de certain·es des 90 riverain·es qui ont contribué à cette vaste enquête de science participative. 👉 Reportage de Lucas Martin-Brodzicki à lire sur vert.eco.
· Jeudi, Météo-France a indiqué que 2024 était l’une des dix années les plus pluvieuses sur le territoire (+15% par rapport à la normale) depuis 1900, mais aussi l’une des cinq plus chaudes. Les Français·es ont connu un manque d’ensoleillement de -10% par rapport à la normale, avec des précipitations intenses à l’origine de crues et d’inondations à répétition. - Météo-France
· Jeudi et vendredi, neuf militant·es écologistes de 30 à 77 ans comparaissent devant le tribunal correctionnel d’Évreux. Elles et ils sont accusé·es de s’être introduit sur l’un des sites du cimentier Lafarge à Val-de-Reuil (Eure) en décembre 2023 et d’y avoir causé des dégradations. Les prévenu·es risquent jusqu’à dix ans de prison pour «association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit puni d’au moins cinq ans d’emprisonnement» et de «séquestration» d’un vigile. - France 3
Vous allez peut-être en baver à table pendant les fêtes, et la rédaction de Vert compatit. Si les tuyaux de nos lectrices et lecteurs pour parler d’écologie sans se fâcher ne suffisent pas et que votre tonton problématique déclame tout de même les clichés les uns après les autres, voici notre petit bingo des relous de Noël pour rire de vos déboires et survivre à ce repas.
L'un des buts de Chaleurs actuelles, c'est de décrypter les discours les plus problématiques sur le climat et savoir comment en parler à nos proches. C'est aussi pour ça que nous avons créé un poster sur les techniques du déni climatique, offert pour chaque contribution à la campagne Chaleurs actuelles.
Vera et Decode democracy : deux nouvelles intelligences artificielles pour débusquer les fausses informations
Hiii haaa ! Alors que la désinformation liée au climat gagne du terrain, deux intelligences artificielles viennent de voir le jour pour vérifier les faits et donner des arguments à celles et ceux qui luttent contre les fake news.
👉 Vera permet de «vérifier les faits» via Whatsapp ou par un appel gratuit. Elle pioche dans de multiples sources, dont l’AFP ou les Décodeurs, et dans les articles de plus de 300 médias. Le collectif bénévole lareponse.tech, à l’origine de l’outil, s’est formé à la suite des élections législatives de 2024 pour répondre à la désinformation propagée par l’extrême droite.
👉 Decode democracy vérifie les fausses informations et formule des réponses adaptées aux réseaux sociaux. L’outil explique aussi pourquoi la fake news soumise à vérification a été diffusée et quelles sont les intentions de son auteur.
👉 Cliquez ici pour lire le décryptage de Rémy Calland, et en apprendre plus sur ces IA, leurs bénéfices et leurs limites.
Comment les oiseaux s’adaptent au vacarme des humains
Chant du cygne. «Plier pour ne pas rompre», le troisième et dernier épisode de la série d’Arte Radio «Le chant de l’extinction», se penche sur les stratégies d’adaptation des oiseaux aux nuisances sonores des humains. Hausse de l’intensité du chant, changement de fréquence, répétition du signal, décalage des heures de communication : alors que seulement 4% du territoire européen est dépourvu de bruits humains, Jeanne-Marie Desmos nous aide à comprendre comment les volatiles y font face, dans un podcast bruyant et éclairant.
+ Margot Desmons, Jéromine Doux, Loup Espargilière, Esteban Grépinet, Lucas Martin-Brodzicki, Mathilde Picard et Antoine Poncet ont contribué à ce numéro.
