Chères toutes et chers tous,

💚 Parce qu’on a bien plus qu’une couleur en commun, Vert est partenaire du festival de musique Cabaret Vert (Ardennes) qui se déroulera en fin de semaine (15-18 août). À cette occasion, la rédaction se délocalise à Charleville-Mézières pour vous faire vivre l’événement. Et nous vous préparons une édition spéciale de la newsletter pour ce samedi (il n’y aura pas d’envoi de newsletter vendredi).

Pour éviter que la grêle ruine tout sur son passage, certains se mettent à bidouiller les nuages. 

Limiter la grêle ou stimuler la pluie : quand l’agriculture mise sur l’ensemencement des nuages

Nuage des possibles. Face aux chutes de grêle dévastatrices ou aux pluies irrégulières, de plus en plus d’agriculteur·ices ont recours, à l’aide de produits chimiques, à la technique d’ensemencement des nuages. Une méthode qui est loin d’avoir fait ses preuves. Décryptage.

Grêlons, trombes d’eau, vents violents : chaque été, en France, les orages provoquent des dégâts plus ou moins lourds sur les habitations, les infrastructures et les champs. Les agriculteur·ices y sont particulièrement vulnérables puisque des grêlons ou des inondations liées aux fortes pluies peuvent détruire les récoltes en quelques heures. Avec le dérèglement climatique, les orages ne sont pas forcément plus fréquents, mais deviennent de plus en plus intenses.

Pour tenter de se prémunir contre ces incidents météo, certain·es pensent avoir trouvé la solution : l’ensemencement des nuages. Concrètement, il s’agit d’ajouter des aérosols (de l’iodure d’argent ou de la neige carbonique, par exemple) dans l’atmosphère à partir de générateurs, d’avions ou de gros ballons, pour influencer les phénomènes de pluie ou de grêle.

Pour mettre en œuvre cette méthode et limiter la casse dans les cultures, de nombreux·ses agriculteur·ices français·es ont rejoint un réseau appelé Anelfa - l’Association nationale d’étude et de lutte contre les fléaux atmosphériques, spécialisée dans l’ensemencement des nuages. Lancée en 1952, cette structure est désormais présente dans 25 départements allant du Centre au Sud-Ouest et au Sud-Est de la France. Ses adhérent·es (des chambres d’agriculture, des coopératives, des collectivités territoriales, etc.) installent des générateurs tous les dix kilomètres sur leurs terres.

Plus de 1100 appareils maillent aujourd’hui les régions couvertes par l’Anelfa. Activés par des bénévoles lorsqu’un risque de grêle est déclaré sur le territoire, ces générateurs diffusent des particules d’iodure d’argent pour ensemencer les nuages.

👉 Cliquez ici pour lire la suite de ce décryptage de Justine Prados. Cet article fait partie de notre série estivale «Eau Secours», dont tous les épisodes sont à retrouver juste ici.

· Vendredi, en Ouganda (Afrique de l’Est), 47 étudiant·es ont été arrêté·es par la police alors qu’elles et ils se dirigeaient vers le parlement pour y déposer une pétition contre un mégaprojet pétrolier de TotalEnergies et demander la fin de son financement. Avec ses 419 forages, la construction de l’oléoduc Eacop menace l’environnement et les populations locales. - Sud Ouest (AFP)

· Les vendanges de 2024 devraient être «en baisse dans presque tous les bassins viticoles», selon une estimation du ministère de l’Agriculture publiée vendredi. Comme pour le blé (notre article), cette mauvaise année pour le raisin est imputable au printemps pluvieux, au développement de maladie comme le mildiou ainsi qu’aux épisodes de gel et de grêle. - 20minutes (AFP)

· Ces dix dernières années, les eaux abritant la Grande Barrière de corail ont atteint les températures les plus élevées observées depuis 400 ans, selon une étude publiée la semaine dernière dans la revue scientifique Nature. Les chercheur·ses ont pu établir ce constat à partir d’échantillons conservés depuis le 17e siècle. L’augmentation de la température marine engendre le blanchissement des coraux, un processus qui menace leur survie. - France Info

«Arbres en paroles» : pour chaque homme et pour chaque femme, il y a un arbre compagnon

Sève qui peut. Un pin noir, un cèdre, deux noyers, deux hêtres, cinq chênes et autant d’humain·es… Installé à l’été 2023 à la Maison Laurentine, un centre d’art situé en Haute-Marne, département réputé pour son immense parc national des forêts, le dessinateur et architecte Clément Gy a tiré, à l’encre et en photo, le portrait de onze habitant·es de cette région boisée avec leur arbre préféré. Des rencontres désormais réunies dans un ouvrage grand format, Arbres en paroles, sorti en juin dernier aux éditions Liralest.

👉 Cliquez ici pour lire la suite de cette chronique de Jennifer Gallé.

1403

Faire de vieilles eaux. La plus vieille plante marine connue à ce jour, âgée de 1403 ans, a été découverte dans la mer Baltique, au large de la Finlande, ont récemment révélé des scientifiques dans la revue Nature ecology & evolution. Cet herbier marin, appelé «zostère», a été détecté grâce à une nouvelle méthode de recherche : l’horloge génétique. Concrètement, les scientifiques ont mesuré le nombre de mutations génétiques ayant eu lieu dans ces prairies sous-marines – celles-ci se reproduisent en se clonant indéfiniment – afin de déterminer précisément l’âge des végétaux. Ces estimations permettront notamment de mieux comprendre le fonctionnement de ces écosystèmes marins très précieux, puisqu’ils stockent du carbone dans leurs tiges et leurs racines. Les chercheur·ses estiment que des plantes bien plus anciennes, allant jusqu’à 10 000 ans, pourraient être découvertes grâce à la méthode de l’horloge génétique.

Voyage à l’intérieur d’une graine de tournesol

Roi soleil. Alors que la récolte des tournesols approche (de la fin août à début septembre), découvrez à quoi ressemble leurs graines à travers une fine lame de microscope. Grâce à une trancheuse au micromètre, le compte Instagram @uniquesection.de nous offre une plongée visuelle dans la plante oléagineuse pour voir tout ce qui s’y trame à minuscule échelle.

+ Alexandre Carré, Jennifer Gallé et Juliette Mullineaux ont contribué à ce numéro.