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La chasse accourt pour nous jouer
des mauvais tours.
«Rien n’a changé» : au salon de l’agriculture, la colère est retombée, mais les problèmes demeurent
On en agro. La 61ème édition du salon international de l’agriculture s’est ouverte à Paris samedi. Revenus insuffisants, lourdeurs administratives… malgré les promesses du gouvernement, les problèmes dénoncés avec force l’an dernier sont toujours là, selon les agriculteur·ices que Vert a rencontré·es sur place.
Tout est calme, trop calme. En ce samedi matin, seuls quelques meuglements de vaches viennent troubler la quiétude du hall principal du salon international de l’agriculture (SIA), où arrivent les premier·es visiteur·ices. Les images de manifestant·es scandant «Macron démission», de bousculades avec la police, de gaz lacrymogènes et de stands renversés, qui avaient marqué l’édition précédente, semblent bien loin aujourd’hui.
«Nous ne sommes pas là pour manifester, il y a une manière de faire. L’an dernier, c'était un chahut et, en plus, ça a dérangé les vaches toute la journée», dénonce Maxime, salarié agricole près de Rennes (Ille-et-Vilaine) et adhérent aux Jeunes agriculteurs, devant ses vaches laitières. Quelques stands plus loin, Jean-Yves Olivier, éleveur de moutons charollais dans l’Allier depuis 1995, ne peut que constater : «Nous sentons un dégoût, les gars sont lassés de laisser leur boulot pour, au final, ne rien obtenir». S’il avait participé aux mobilisations de l’hiver dernier, cet agriculteur non-syndiqué estime qu’aujourd’hui, «ça ne sert à rien de manifester».
Plans de trésorerie pour les exploitations fragiles, agriculture élevée au rang d’«intérêt général majeur» de la nation… depuis les annonces faites par le gouvernement lors du précédent salon pour tenter d’éteindre la colère, «rien n’a changé, rien du tout», peste encore Jean-Yves Olivier.
👉 Cliquez ici pour lire la suite de reportage d'Esteban Grépinet.
· Les émissions de gaz à effet de serre liées à la guerre en Ukraine ont augmenté de 31% en 2024 par rapport à 2023, alerte ce lundi une coalition d’experts – essentiellement ukrainiens – dans un rapport. Combustibles pour les chars et les avions, reconstruction des routes ou destruction des forêts… près de 230 millions de tonnes équivalent CO2 ont été relâchées à cause de la guerre depuis 2022. Autant que les émission combinées de l’Autriche, de la Hongrie, de la Tchéquie et de la Slovaquie en une année. - Libération
· Ce lundi encore, s’ouvre aux États-Unis un procès hors norme intenté par une entreprise pétrolière contre Greenpeace. Energy Transfer accuse l’ONG écologiste d’avoir mené des actions illégales lors de manifestations contre la construction d’un oléoduc géant dans le Dakota du Nord entre 2016 et 2017. Le pétrolier réclame 300 millions de dollars (287M€) de dommages et intérêts ; si la justice lui donnait raison, cela pourrait entraîner la fin des activités de Greenpeace sur le sol américain. - Reporterre
· Vice-président de la «performance environnementale et sociale» de TotalEnergies, Romaric Roignan a été nommé directeur Afrique et Moyen-Orient au ministère des affaires étrangères, selon un décret publié au Journal officiel jeudi. Comme il l’indique lui-même sur le réseau social Linkedin, Romaric Roignan a fait de nombreux allers-retours entre le pétrolier et la diplomatie française ces dernières années. TotalEnergies a de nombreux intérêts commerciaux dans ces régions du monde, dont Eacop, le projet d’oléoduc géant entre l’Ouganda et la Tanzanie.
À Gaza, «la guerre a produit un environnement très toxique. Il faut enlever toutes les bombes, les 330 000 tonnes de déchets, et les 50 millions de tonnes de gravats. »
- Stéphanie Latte Abdallah, historienne et anthropologue spécialiste du Moyen-Orient. Directrice de recherche au CNRS
Depuis le 7 octobre 2023, jour du massacre commis par le Hamas en Israël, la quasi-totalité de la population de la bande de Gaza a été déplacée par une guerre d’une violence inédite. Le 19 janvier dernier, un cessez-le-feu a été décrété et presque 400 000 Palestinien·nes sont retourné·es au nord de Gaza. Dans un entretien à Vert, Stéphanie Latte Abdallah, historienne et anthropologue spécialiste du Moyen-Orient explique pourquoi l’écologie palestienne, qu’elle qualifie d’«existentielle», est une forme de résistance à la destruction d’une terre et du peuple qui y vit. Elle raconte comment l’implantation de fermes agroécologiques et les échanges de semences locales en Cisjordanie participent à lutter contre la colonisation israélienne.
👉 Cliquez ici pour lire ce grand entretien de Mathilde Picard.
Des chasseurs ont abattu un cerf dans la propriété normande de Luc Besson, vendredi dernier. Le cinéaste a porté plainte dans la foulée. «L’animal n’était pas blessé, ils sont rentrés chez [ma mère] et ont achevé le cerf devant elle à coups de couteau. C’est donc un meurtre», s’est indigné le réalisateur. La partie de chasse à courre a été filmée et montre les chiens acculer l’animal jusqu’à ce que leurs maîtres le tuent au couteau malgré les demandes répétées de la propriétaire, qui leur enjoint de quitter les lieux. Samedi, la préfecture de l’Orne a indiqué qu’une enquête préliminaire avait été ouverte par le parquet d’Argentan (Orne) à la suite de cette intrusion. Elle a été confiée à l’Office français de la biodiversité (OFB) et à la gendarmerie.
👉 Cliquez ici pour lire l’article en entier et en savoir plus sur le droit des chasseurs à achever des animaux sur des propriétés privées.
Le Canada construit une ligne de TGV, la loi anti-PFAS adoptée à l’Assemblée : les bonnes nouvelles de la semaine
Toujours plume loin. Les cigognes blanches font leur grand retour en France (notre article), le Conseil d’État confirme la fin de la chaîne C8 sur la TNT… Gaëtan Gabriele chasse les mauvaises ondes, pour mieux vous ambiancer sur l’air des bonnes nouvelles de la semaine.
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+ Rémy Calland, Margot Desmons, Loup Espargilière, Gaëtan Gabriele, Mathilde Picard et Antoine Poncet ont contribué à ce numéro.
