Chères toutes et chers tous,
📻 Vous ne savez pas quoi faire de votre vendredi après-midi ? Branchez-vous sur France inter à partir de 14h pour écouter Juliette Quef causer télétravail et sobriété à l'antenne de la Terre au carré !
Le vivant s'écrase sous le poids de nos excès pendant que les jets privés continuent de décoller.

Près de la moitié des espèces d’oiseaux sont en déclin à cause des activités humaines
Les oiseaux se volatilisent. L’agriculture intensive et la déforestation figurent en tête des menaces que l’humanité fait planer sur les oiseaux, dont 49% des espèces déclinent à travers le monde, révèle un nouveau rapport de l’ONG Birdlife.
5 412 espèces ont vu leurs populations baisser, tandis que 4 234 restent stables (38%) et seulement 659 connaissent une hausse (6 %), d’après les données recueillies auprès de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Autres chiffres alarmants : un peu plus d’une espèce sur huit est en « danger critique » d’extinction et au moins 187 espèces auraient disparu depuis le 16ème siècle.

Dans le détail, l’Amérique du Nord compte 2,9 milliards d’oiseaux (29 %) en moins depuis les années 70. L’Union européenne est sur une pente similaire, avec 560 à 620 millions d’oiseaux (17 à 19 %) envolés depuis 1980.
En tête des menaces, le développement de l’agriculture intensive affecte près de 73% des espèces concernées, devant l’exploitation forestière (50 %), la prolifération des espèces invasives (40 %), la chasse (38 %) et le changement climatique (34 %). Les incendies-monstres et l’urbanisation rampante sont notamment en cause.
Pour inverser la tendance, il faudra notamment protéger les sites importants pour la biodiversité, restaurer les habitats, lutter contre la surexploitation et le massacre illégal de certaines espèces. 60 % des extinctions d’oiseaux, de mammifères et d’amphibiens pourraient ainsi être évitées en restaurant seulement 15 % des terres dans les zones prioritaires identifiées par les scientifiques.

· Mardi, des fuites ont été détectées sur les gazoducs russes Nord stream 1 et 2 situés au large de l’île danoise de Bornholm, dans la mer Baltique. Alors que des détonations ont été enregistrées, la thèse du sabotage est privilégiée. Pour l’heure, il est impossible d’évaluer précisément combien de méthane - gaz à effet de serre 86 fois plus puissant que le CO2 dans les 20 premières années passées dans l’atmosphère - s’échappe de ces gazoducs actuellement à l’arrêt. - Libération
· Frappé par la sécheresse depuis de longues semaines, le département des Côtes-d’Armor fait face à « un risque sérieux de rupture de l’alimentation en eau potable » d’ici la fin du mois d’octobre, a alerté la préfecture ce lundi. En raison de l’absence de pluies « significatives, les débits des cours d’eau et des nappes souterraines ont atteint les niveaux les plus bas jamais observés à cette saison et les ressources locales s’épuisent ».
· Puisqu’il ne pourra pas loger tous les supporters de sa Coupe du monde, le Qatar prévoit de mettre en place 160 navettes aériennes chaque jour pour permettre aux fans logés dans les pays voisins de faire les aller-retours entre les matchs. Une fantaisie qui alourdira encore un peu plus le bilan carbone de la compétition, après la construction de six nouveaux stades climatisés et l'afflux attendu (en avion) de 1,2 million de spectateur·rices. - L’Obs
· Loups, ours, baleines ou aigles ; lorsqu’on la laisse prospérer, la faune sauvage parvient à faire son retour, révèle un rapport de l’ONG European wildlife comeback paru ce mardi. Ses auteur·rices ont étudié les populations de 50 espèces dont les populations et l’aire géographique ont crû lors des 40 à 50 dernières années. Dans la majorité des cas, c’est l’intervention humaine qui a permis le retour de ces espèces. - AFP


« Vous ne me verrez plus avec une cravate, mais avec un col roulé. Ça nous permettra de faire des économies d'énergie, de faire preuve de sobriété », a lancé Bruno Le Maire, ministre de l'économie, ce mardi sur France inter. Et si le col roulé était la solution à tous nos problèmes, y compris celui des émissions de CO2 des jets privés ?

Les grands médias audiovisuels voient vert
T enfin ! Le « tournant » environnemental entamé après cet été brûlant par certains médias grand public se poursuit, avec de nouvelles annonces de France télévisions et TF1.
« Sensibiliser très largement les publics et donner les clés individuelles et collectives pour répondre à la “crise du siècle” », c’est sur ces mots que France télévisions a dévoilé ses nouveaux engagements en faveur de l’environnement, ce lundi. Information en direct sur l’état de l’énergie avec Ecowatt (notre article), davantage de contenus sur l’écologie, opération spéciale en prime time avec Léa Salamé et Hugo Clément en octobre, démarche écoresponsable dans la production de contenus ; le plan d’action du groupe audiovisuel entend faire bifurquer la maison. Mais le flou subsiste sur certains points, comme le « large cycle de formation des journalistes » annoncé.

Le lendemain, c’était au groupe privé TF1 de présenter sa « feuille de route climat » : un plan qui fait suite à un sondage réalisé cet été par SocioVision (groupe Ifop). Selon celui-ci, les formats courts, avec une information simple, pédagogique et lucide qui ne nie pas la gravité de la situation, sont plébiscités par toutes les générations. Au menu : écogestes, bulletin météo de l’électricité en partenariat avec le gestionnaire de réseau RTE, projection dans la France de 2030 et autres nouveaux formats, comité de dix expert·es qui pourront intervenir sur toutes les chaînes du groupe et, là aussi, un vaste plan de formation.
Des annonces plutôt bien accueillies par les observateur·ices, comme le collectif Quota climat, qui en souligne toutefois les limites : « Le plan de France télévisions est loin d’être parfait. La biodiversité pourrait, par exemple, y avoir une digne place. Mais nous saluons cette vague verte ». « Nous jugerons sur la mise en œuvre », réagit auprès de Vert David Mas de Plus de climat dans les médias. Comme Vert l’avait déjà raconté, les grands médias audiovisuels ont aujourd’hui une responsabilité majeure dans la compréhension qu’a le grand public de la crise écologique et sa volonté d’agir.

Un premier test de défense planétaire réussi pour la mission Dart de la Nasa
Crash réussi ! Dans la nuit du 26 au 27 septembre, une sonde s’est écrasée - avec succès - sur l’astéroïde Dimorphos, à onze millions de kilomètres de la Terre. Ce test, réalisé dans le cadre de la mission Dart (« fléchette », en anglais) de la Nasa, visait à apprendre à se protéger de menaces futures en déviant des corps célestes qui se rapprocheraient trop de notre planète, comme le raconte cette vidéo du Monde.

+ Juliette Quef, Sanaga et Gabrielle Trottmann ont contribué à ce numéro.