La météo s’annonce des plus prévisibles cette semaine : ciel bleu et mercure étouffant. Dès mardi, et de manière constante, les températures vont grimper au-delà des moyennes de saison. À partir de mercredi, les fortes chaleurs (supérieures à 30°C) gagneront une grande partie du territoire.
Là où l’épisode de la semaine dernière ne remplissait pas les critères de la «vague de chaleur», ce sera sûrement le cas à partir du milieu de la semaine. Météo-France définit un événement comme une vague de chaleur si l’indicateur thermique national (à savoir la moyenne des températures minimales et maximales de 30 stations météos réparties sur tout le territoire, que l’on considère comme la température moyenne du pays) est supérieur ou égal à 25,3 degrés (°C) pendant un jour, et à 23,4°C sur au moins trois jours.
Depuis 1947, Météo-France a référencé 50 vagues de chaleur, dont dix ont commencé en juin. Les deux tiers d’entre elles ont eu lieu depuis 2000, symbole de l’accélération du réchauffement climatique.
À la fin de la semaine, on pourrait parler de canicule dans certaines régions : c’est-à-dire un épisode de températures élevées en journée comme dans la nuit, qui dure au moins trois jours. Les seuils thermiques dépendent des départements et du niveau de tolérance des populations par rapport à la météo habituelle. À Paris, la canicule est caractérisée dès lors qu’il fait au moins 31°C la journée et 21°C la nuit pendant trois jours. À Marseille (Bouches-du-Rhône), le mercure doit dépasser les 35°C en journée et les 24°C une fois le soleil couché, pendant plus de 72 heures.
La chaleur montera d’un cran entre jeudi et vendredi, où la plupart des régions pourraient connaître une première «nuit tropicale» : le thermomètre ne redescendra pas sous la barre des 20°C de toute la nuit. Vendredi, le mercure pourrait osciller entre 30°C et 35°C (soit le seuil des «très fortes chaleurs») dans la plupart des régions, soit jusqu’à douze degrés au-dessus des normales.
Les épisodes de fortes chaleurs devraient devenir plus intenses, précoces et fréquents à cause du changement climatique. Dans une France à +2,7°C (par rapport à la période préindustrielle), soit l’horizon qui se dessine pour 2050 d’après les autorités, les vagues de chaleur pourraient apparaître dès le début du mois de juin et jusqu’à mi-septembre. Si le pays se réchauffe de +4°C, ce qui est la trajectoire anticipée en 2100, elles pourraient avoir lieu entre mi-mai et fin septembre, et durer jusqu’à deux mois en continu.
