L’école buissonnière. À moins de deux mois du lancement de la 15ème conférence des Nations unies (COP15) sur la biodiversité à Montréal (Canada), une formation en ligne gratuite et accessible au grand public propose de former les citoyen·nes aux enjeux liés à la préservation de la biodiversité.
Environ un million d’espèces sont déjà menacées d’extinction, 75 % de la surface terrestre et 66 % des espaces marins sont altérés de manière significative. Issus d’un rapport de 2019 de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES, soit le Giec de la biodiversité), ces chiffres soulignent l’état alarmant du vivant – un sujet complexe encore relativement méconnu du grand public.
Ce constat a présidé à la création d’un nouveau Mooc (pour « Massive open online course », une formation à distance en libre accès), mis en place par l’association Engage, spécialisée dans la création d’outils d’engagement collectif. Intitulée « Relever le défi du vivant », cette formation vise à vulgariser les principaux enjeux de la biodiversité et de laégénération des écosystèmes.
Interviews, podcasts, quizz et vidéos
Pensé pour le grand public comme pour des salarié·es, ce Mooc souhaite donner les clés pour passer à l’action « à la mesure des enjeux ». Quatre modules entendent montrer comment devenir « un citoyen engagé pour le vivant », « replacer l’économie au service du vivant » ou encore « devenir pionnier biodiversité au sein de [s]on entreprise ». Interviews, podcasts, forums de discussion, quizz et vidéos illustrées : le cours s’organise autour d’une vaste diversité de formats pour faciliter l’assimilation des connaissances.
Parmi la vingtaine de pontes de la biodiversité invité·es à intervenir dans les différents modules, on trouve le philosophe Baptiste Morizot, les juristes Valérie Cabanes et Marine Calmet, l’écologue Philippe Grandcolas ou encore le biologiste Pierre-Henri Gouyon. À terme, Engage prévoit de former quelque 100 000 citoyen·es. Soutenue par l’Office français de la biodiversité (OFB), cette formation gratuite et accessible à tout·es débutera le 7 novembre. Les inscriptions, qui se font en deux clics, sont actuellement ouvertes ici.
À lire aussi
-
Redéfinir la relation humains-nature et abandonner la vision marchande du vivant : les leçons audacieuses du « Giec de la biodiversité »
Un million d’espèces sauvages sont menacées de disparition alors que la population humaine et ses besoins en ressources ne cessent de croître. La Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) vient de faire paraître deux importants rapports qui dressent un état des lieux de la vie sauvage et esquissent des solutions franches pour enrayer le déclin du vivant. -
Comment interdire son terrain aux chasseurs pour y préserver la biodiversité ?
La saison de chasse vient de commencer et vous ne voulez plus voir des chasseur·ses s’inviter dans votre jardin ? Il est possible d’interdire son terrain à la pratique de la chasse pour limiter le risque d’accident ou préserver la biodiversité – à condition de bien connaître les procédures.