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Les scientifiques en rébellion alertent sur la disparition des insectes en marge du salon de l’agriculture

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La che­nille ne redé­marre pas. Same­di, à l’appel des col­lec­tifs Sci­en­tifiques en rébel­lion et Extinc­tion Rebel­lion, une cen­taine de per­son­nes ont for­mé un cortège «funèbre» au pied du Muse­um nation­al d’histoire naturelle (MNHN), à Paris. Au moment où s’achevait le Salon inter­na­tion­al de l’agriculture, les sci­en­tifiques voulaient dénon­cer «les con­séquences cat­a­strophiques du recours mas­sif aux pes­ti­cides et pro­mou­voir un autre mod­èle agri­cole».

Au Jardin des Plantes à Paris, le 4 mars 2023. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

«Les études sci­en­tifiques mon­trent une chute ful­gu­rante d’abondance des insectes, dont cer­tains pollinisa­teurs, qui atteint de 60 à 80% en Europe depuis 30 ans, ain­si qu’un déclin mas­sif de 30% des pop­u­la­tions d’oiseaux d’habitats agri­coles en 30 ans en France», a alerté Kaï­na Priv­et, éco­logue et mem­bre des Sci­en­tifiques en rébel­lion. Sur une ban­de­role, on pou­vait lire «Print­emps silen­cieux : les pes­ti­cides tuent», en référence au livre de la biol­o­giste Rachel Car­son qui, il y a 60 ans déjà, aler­tait sur la destruc­tion du vivant causée par le puis­sant insec­ti­cide DDT.