La chenille ne redémarre pas. Samedi, à l’appel des collectifs Scientifiques en rébellion et Extinction Rebellion, une centaine de personnes ont formé un cortège «funèbre» au pied du Museum national d’histoire naturelle (MNHN), à Paris. Au moment où s’achevait le Salon international de l’agriculture, les scientifiques voulaient dénoncer «les conséquences catastrophiques du recours massif aux pesticides et promouvoir un autre modèle agricole».
«Les études scientifiques montrent une chute fulgurante d’abondance des insectes, dont certains pollinisateurs, qui atteint de 60 à 80% en Europe depuis 30 ans, ainsi qu’un déclin massif de 30% des populations d’oiseaux d’habitats agricoles en 30 ans en France», a alerté Kaïna Privet, écologue et membre des Scientifiques en rébellion. Sur une banderole, on pouvait lire «Printemps silencieux : les pesticides tuent», en référence au livre de la biologiste Rachel Carson qui, il y a 60 ans déjà, alertait sur la destruction du vivant causée par le puissant insecticide DDT.