Chronique

«Saving the fucking planet» : l’amour au temps du réchauffement

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Sami-ami. La réouverture d’une mine de cuivre dans le grand Nord norvégien, des troupeaux de rennes, deux jeunes adultes que tout semble opposer : les ingrédients de la mini-série diffusée sur Arte produisent un effet cocktail détonant.

Avec son titre vénère, cette série norvégienne annonce la couleur. Dans Saving the fucking planet, il est question de la cause environnementale, mais aussi de mauvais sentiments. Et surtout d’un crush improbable entre Elin (Aili Kristine Eira) et Daniel (Sigurd Lakseide) au milieu des paysages grandioses et désertiques du grand Nord.

Membre de la communauté des Samis, ce peuple autochtone qui compte environ 100 000 personnes vivant de l’élevage de rennes en Laponie (un vaste territoire qui s’étend de la Norvège à la Russie en passant par la Suède et la Finlande), Elin est tiraillée entre respect des traditions et une vocation d’avocate qui la tient éloignée de sa famille. Daniel, lui, a lâché la fac pour retourner vivre dans ce grand Nord norvégien auprès de sa mère souffrante. Il galère.

Sigurd Lakseide et Aili Kristine Eira, les amoureux contrariés de la série Saving the fucking planet. © Max Emanuelson/Fenomen Studios AS

Leur idylle commence sur un morceau de route paumée et se déploie sur fond de combat écologique autour de la réouverture d’une mine de cuivre. Daniel compte bien y travailler ; Elin veut empêcher les impacts néfastes de ces activités extractives sur les terres des Samis.

Au long de ses 6 épisodes, Saving the fucking planet explore les dilemmes de ce Roméo et de cette Juliette à l’ère du réchauffement climatique. Sa principale force consiste à éviter les clichés et à faire vivre une galerie de personnages aux motivations souvent ambivalentes. S’il s’agit bien de sauver la fucking planet, il faut aussi se débrouiller avec les contraintes matérielles dans une bourgade isolée du monde, et les sentiments.

«Saving the fucking planet», mini-série (6 épisodes) créée par Karina Lystad, Kristin Vestreim et Tom Marius Kittilsen, Norvège (2023). Diffusée sur Arte.

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