Classé X. Alors qu’Elon Musk a transformé son réseau social en machine à désinformer, portant une atteinte grave à la démocratie, Vert tourne le dos à X. On vous explique les raisons de notre choix et où nous retrouver.
Depuis son rachat par Elon Musk, fin 2022, Twitter, renommé X, est devenu le repaire des pires réactionnaires, climatosceptiques et dénialistes, comme nous l’expliquions dès le début 2023. Après l’avoir acquis pour la paille de 44 milliards de dollars, le milliardaire libertarien décidait de licencier 75% de ses effectifs, de réduire les services de modération et de rétablir plusieurs comptes bannis au nom de la «liberté d’expression».
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Lors de la dernière campagne présidentielle américaine, il a transformé son réseau en véritable machine de propagande au service de Donald Trump, usant de méthodes de désinformation plus extrêmes que celles qu’emploie la Russie. Il en a modifié l’algorithme pour que ses posts (3 000 lors du dernier mois) et ceux du futur président s’immiscent dans les fils de l’ensemble des utilisateur·ices de X.
Le 13 novembre, ce sociopathe qui se rêve l’égal des dieux, ainsi que le dépeint sa biographie, a été récompensé par Trump, qui l’a nommé au «département de l’efficacité gouvernementale» en charge de «démanteler la bureaucratie gouvernementale». Un triomphe pour la désinformation de masse au service de l’extrême droite.
Pour la rédaction de Vert, c’est la goutte d’eau qui fait déborder un vase déjà plein. Vert quitte X et rejoint ainsi dans leur mouvement ses confrères et consœurs du journal britannique The Guardian, de la Vanguardia espagnole, le quotidien régional Ouest-France, la journaliste Salomé Saqué et bien d’autres.
Vert cessera de publier sur X, mais notre page restera active afin d’éviter toute usurpation d’identité. En plus de nos comptes sur Instagram et LinkedIn, vous pourrez désormais nous suivre sur Bluesky (créé par l’ancien patron de Twitter) et Threads (qui appartient au groupe Meta, propriétaire de Facebook et Instagram).
La désinformation détruit le débat public et alimente les discours haineux de l’extrême droite. Médias, journalistes : tournons massivement le dos à ce réseau qui, lui, a quitté le champ démocratique depuis longtemps déjà.
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