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Plusieurs associations réclament un débat télévisé d’entre-deux-tours à la hauteur des enjeux climatiques

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Par­ler vrai. À l’occasion du débat de l’entre-deux-tours organ­isé ce mer­cre­di à 21 h, plusieurs asso­ci­a­tions deman­dent aux jour­nal­istes chargés de sa mod­éra­tion, Léa Salamé (France 2) et Gilles Bouleau (TF1), de con­sacr­er au moins 20 % de leurs ques­tions à la crise écologique.

De semaine en semaine, le cli­mat n’a représen­té qu’entre 1,5 % et 5,5 % du temps médi­a­tique de cette cam­pagne, selon le baromètre des qua­tre ONG de « L’Affaire du siè­cle » – Oxfam, Notre affaire à tous, la Fon­da­tion pour la nature et l’Homme et Green­peace. C’est bien trop peu pour les sig­nataires de l’action #DernierDé­bat lancée jeu­di dernier : « les sci­en­tifiques nous aler­tent sur le fait que l’hu­man­ité ne dis­pose plus que de trois ans pour invers­er la courbe des émis­sions de gaz à effet de serre si nous voulons con­tenir le réchauf­fe­ment plané­taire à 1,5 °C », rap­pel­lent-elles et ils, con­sid­érant que la causerie de demain sera peut-être le « dernier débat prési­den­tiel avant que les effets du réchauf­fe­ment cli­ma­tique soient irréversibles (le prochain étant prévu pour 2027) ».

À l’origine de cette mobil­i­sa­tion, les col­lec­tifs Quo­ta cli­mat et Plus de cli­mat dans les médias sont motivés par le suc­cès mon­di­al du film Don’t Look Up, qui illus­tre les irre­spon­s­abil­ités poli­tique et médi­a­tique face à l’imminence d’une cat­a­stro­phe plané­taire (une gigan­tesque comète). Depuis jan­vi­er, ils s’organisent pour inter­peller les médias sur leur manque de traite­ment du cli­mat et du vivant (voir notre arti­cle). Plusieurs ONG se sont asso­ciées à l’opération #DernierDé­bat, telles Citoyens pour le cli­mat, On est prêt, Alter­nat­i­ba, le Shift project, France nature envi­ron­nement, Extinc­tion rebel­lion ou Attac.

Dans une let­tre ouverte, les 25 struc­tures rap­pel­lent les animateur·rices à leur devoir d’informer le grand pub­lic sur l’urgence cli­ma­tique : « Nous vous deman­dons, avec une fer­veur issue de notre anx­iété col­lec­tive gran­dis­sante, de dédi­er au min­i­mum 20 % de vos ques­tions à la crise écologique. De ques­tion­ner les can­di­dats, sans relâche, sur leur pro­gramme en la matière. Nous voulons des répons­es artic­ulées, chiffrées, cohérentes et surtout à la hau­teur des enjeux. »