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Oiseau à nul autre pareil, le martinet noir est de retour en France

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Martinet arrivé. C’est l’un des oiseaux les plus rapides et les plus fascinants de la planète : ces derniers jours, le martinet noir est revenu en France de sa migration annuelle en Afrique australe.

Vous l’avez déjà vu tournoyer autour de vieilles bâtisses ou de clochers, et l’avez peut-être confondu avec une hirondelle. Outre ses ailes caractéristiques en forme de faucille, il y a un détail qui ne trompe pas : le martinet est un véritable acrobate qui peut atteindre des vitesses folles : jusqu’à 220 km/h. Un vrai coup de fouet.

Outre sa vitesse, il est capable de voler plus de 1 000 kilomètres par jour ; il vit jusqu’à 30 ans ; il gobe des centaines d’espèces d’insectes qui constituent le «plancton aérien» – débarrassant notre air des mouches, moustiques tigres et autres bêtes reloues qui ruinent nos apéros, bien plus sûrement que des serpentins chimiques.

Un martinet noir. © Kentish Plumber / Flickr

Le martinet ne s’arrête jamais de voler, sauf pour nicher, une fois par an. Lorsqu’il a mis au monde, couvé et suffisamment étoffé sa progéniture, il la laisse se débrouiller seule et s’en retourne en Afrique.

À partir du moment où il quitte son nid pour la première fois de sa vie, l’oisillon ne se posera plus pendant deux ans. Avec son GPS intégré, il sera capable de retrouver tout seul ses congénères qui se trouvent à des milliers de kilomètres plus loin en Afrique.

Il faut le voir tournoyer dans les airs, faire la course avec les siens et filer à toute berzingue au-dessus des têtes en poussant ses cris stridents : un spectacle qui ne laisse personne de marbre.

Revenus en France ces jours-ci depuis l’Afrique australe, où ils passent l’essentiel de l’année, les martinets repartiront entre la fin juillet et la mi-août. Cette espèce est «quasi menacée» en France, notamment raison de l’artificialisation des espaces naturels et de nos constructions de plus en plus lisses, alors qu’il loge volontiers dans la moindre anfractuosité.

Pour lui donner un coup de patte, vous pouvez fabriquer ou acheter des nichoirs adaptés, ou éviter de reboucher le moindre trou de vos murs. Pour tout savoir de ce fabuleux oiseau, lisez le non moins fabuleux livre graphique Les martinets se cachent pour dormir de Franco Sacchetti, chroniqué par Vert.

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