Au-delà des timides dispositions contenues dans le projet de loi « climat et résilience », la ville et la métropole de Lyon s’apprêtent à réduire la place de la publicité dans l’espace public.
Tout un symbole : la vaste enseigne lumineuse « liligo » – du nom de ce comparateur de vols en ligne – qui coiffait depuis 2016 un immeuble situé au bord du Rhône, a été retirée, fin mars. La ville a décidé de ne pas renouveler la convention passée avec le publicitaire JC Decaux.
Dirigées par des équipes issues d’une entre gauche et écologistes, la ville et la métropole de Lyon planchent sur la nouvelle version du règlement local de publicité (RLP) qui doit entrer en vigueur à l’été 2022. Dans leur viseur, notamment, les publicités lumineuses, très énergivores qui occasionnent une importante pollution visuelle qui nuit à l’ensemble du vivant.
La mairie a déjà supprimé les affichages dans certains espaces verts et dans les crèches de la ville. Par ailleurs, 16 grands panneaux publicitaires devraient bientôt être déboulonnés. Le nouveau RLP devra restreindre les possibilités d’affichage et les supports utilisés : « Il s’agit notamment de diminuer leur taille en prévoyant un format unique de deux mètres carrés, d’imposer une extinction de 22 heures à 7 heures et d’interdire les écrans numériques », explique à la Croix Philippe Guelpa-Bonaro, vice-président du Grand Lyon en charge du climat, de l’énergie et de la réduction de la publicité.
Le règlement local de publicité constitue un bon outil pour permettre aux collectivités de réduire la place de la réclame en ville. Hélas, elles n’ont pas leur mot à dire sur leur contenu. Dans le cadre de l’examen de la loi climat, début avril, les député·e·s de la majorité ont refusé d’encadrer les publicités pour les produits les plus polluants et émetteurs de CO2 (Vert).