C’est chaud. Malgré le sentiment d’une année froide ressenti par certain·es en France, 2021 fut l’une des années les plus torrides pour la planète depuis les premiers relevés, selon Copernicus.
Dans son bilan annuel dévoilé lundi, l’agence européenne de surveillance du climat Copernicus a révélé des graphiques qui donnent tout son sens à l’expression « couleur chaude ». « Les sept dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées, et ce avec une nette marge », précise l’Agence. L’année 2021 se classe au cinquième rang, avec des températures moyennes supérieures de 1,1 à 1,2°C à celles de l’ère préindustrielle (milieu du 19è siècle).
L’ouest du continent américain a été particulièrement touché avec, notamment, le mois de juin le plus chaud jamais enregistré. La note de bleu qui couvre l’Europe sur le graphique ci-dessus cache de fortes disparités saisonnières. En effet, le continent a enduré les mois de juillet et août les plus brûlants (la France a été épargnée) avec un nouveau record de 48,8°C atteint en juillet en Sicile. Tandis que le mercure explosait en Grèce, en Espagne et en Italie, des précipitations extrêmes noyaient l’Allemagne, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas, ajoutant au désastre ambiant.
Sans surprise, les concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre ont continué à augmenter en 2021, atteignant 414,3 parties par million en moyenne annuelle; un nouveau record. Copernicus signale aussi la forte accélération des émissions de méthane (CH4), dont la concentration atteint le double des niveaux observés en 2019. « L’identification de l’origine de l’augmentation est difficile, car le méthane a de nombreuses sources », indique le service. L’exploitation de gisements de pétrole et de gaz reste toutefois l’une des principales causes connues.