Les émissions chinoises d’un gaz destructeur pour la couche d’ozone ont chuté

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Les émis­sions mon­di­ales de CFC-11 — un gaz qui nuit forte­ment à la couche d’o­zone — décli­nent, et c’est le signe de la bonne volon­té de la Chine.

Les chlo­ro­flu­o­ro­car­bu­res, ou CFC, sont des gaz qui ont longtemps été util­isés comme réfrigérants ou pour propulser des aérosols. Lorsqu’il a été admis qu’ils con­tribuaient à aggraver les trous dans la couche d’o­zone, leur usage a été mon­di­ale­ment ban­ni dans le cadre du pro­to­cole de Mon­tréal, en 1987. 

Mod­éli­sa­tion du trou dans la couche d’o­zone au-dessus du pôle sud le 27 sep­tem­bre 2020. Cliquez sur l’im­age pour affich­er la vidéo mon­trant son évo­lu­tion entre juil­let 2020 et jan­vi­er 2021 © Coper­ni­cus

En 2018, cepen­dant, une étude avait révélé la per­sis­tance d’émis­sions de CFC-11 (trichlo­ro­flu­o­romethane) en prove­nance de l’Est de l’Asie. Ce gaz sert à fab­ri­quer des mouss­es isolantes. Menées par l’En­vi­ron­men­tal Inves­ti­ga­tion Agency et le New York Times, des enquêtes avaient alors démon­tré que du CFC-11 était tou­jours pro­duit et util­isé dans l’Est de la Chine, à Shan­dong, en par­ti­c­uli­er. A l’époque, tout en niant les preuves avancées dans ces enquêtes, la Chine avait annon­cé une « tolérance zéro » envers les marchands ou les fab­ri­cants de CFC-11. 

Pub­liées mer­cre­di, deux nou­velles études mon­trent une impor­tante réduc­tion des émis­sions mon­di­ales de CFC-11 (-26% entre 2018 et 2019 ; Nature), ain­si que de celles, en par­ti­c­uli­er, en prove­nance de l’Est de la Chine (Nature). Annonces publiques, doc­u­ments indus­triels ou juge­ments récents… selon le New York Times, tout porte à croire que la Chine a bien traqué le CFC-11, mal­gré les déné­ga­tions du gou­verne­ment. 

Mal­gré cela, le trou au-dessus de l’Antarc­tique s’est agran­di en 2020 après avoir atteint son min­i­mum his­torique en 2019. Relisez notre arti­cle pour mieux com­pren­dre ce phénomène.