Le trou de la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique s’agrandit

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On le croy­ait en train de se réduire : le trou dans la couche d’o­zone au-dessus de l’Antarc­tique est deux fois plus large qu’en 2019.

Mod­éli­sa­tion du trou dans la couche d’o­zone au-dessus du pôle sud le 27 sep­tem­bre 2020. Cliquez sur l’im­age pour affich­er la vidéo mon­trant son évo­lu­tion © Coper­ni­cus

Dans la deux­ième moitié du XXè siè­cle, l’usage général­isé de cer­taines sub­stances halogènes, comme les chlo­ro­flu­o­ro­car­bu­res (CFC) — util­isés pour leur pou­voir réfrigérant, a entraîné la for­ma­tion de plusieurs trous dans la couche d’o­zone. Or, celle-ci pro­tège la sur­face ter­restre des ray­on­nements ultra­vi­o­lets qui provo­quent notam­ment des can­cers. Les CFC ont été ban­nis en 1987, au moment de l’adop­tion du pro­to­cole de Mon­tréal, mais ils per­sis­tent longtemps dans l’at­mo­sphère. 

Chaque année, au print­emps de l’hémis­phère sud (d’août à octo­bre), le trou au-dessus de l’Antarc­tique s’élar­git en rai­son d’un vor­tex qui provoque l’ac­cu­mu­la­tion d’halogènes dans cette zone. Le max­i­mum est atteint entre la fin du mois de sep­tem­bre et la mi-octo­bre, puis la couche se reforme pro­gres­sive­ment jusqu’en décem­bre. 

La largeur du trou de la couche d’o­zone en mil­lions de kilo­mètres car­rés et par année, entre juil­let et décem­bre © Coper­ni­cus

Avec 24 mil­lions de kilo­mètres car­rés le 27 sep­tem­bre, date du dernier relevé pub­lié par Coper­ni­cus, ser­vice européen de sur­veil­lance de la Terre, le trou au-dessus de l’Antarc­tique n’avait plus été aus­si béant depuis 15 ans. De quoi sur­pren­dre alors qu’il avait atteint son min­i­mum his­torique en 2019. 

Une autre mau­vaise nou­velle après la décou­verte, en mars, d’un nou­veau trou dans la couche d’o­zone, cette fois au-dessus du pôle Nord.