On le croyait en train de se réduire : le trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique est deux fois plus large qu’en 2019.
Dans la deuxième moitié du XXè siècle, l’usage généralisé de certaines substances halogènes, comme les chlorofluorocarbures (CFC) – utilisés pour leur pouvoir réfrigérant, a entraîné la formation de plusieurs trous dans la couche d’ozone. Or, celle-ci protège la surface terrestre des rayonnements ultraviolets qui provoquent notamment des cancers. Les CFC ont été bannis en 1987, au moment de l’adoption du protocole de Montréal, mais ils persistent longtemps dans l’atmosphère.
Chaque année, au printemps de l’hémisphère sud (d’août à octobre), le trou au-dessus de l’Antarctique s’élargit en raison d’un vortex qui provoque l’accumulation d’halogènes dans cette zone. Le maximum est atteint entre la fin du mois de septembre et la mi-octobre, puis la couche se reforme progressivement jusqu’en décembre.
Avec 24 millions de kilomètres carrés le 27 septembre, date du dernier relevé publié par Copernicus, service européen de surveillance de la Terre, le trou au-dessus de l’Antarctique n’avait plus été aussi béant depuis 15 ans. De quoi surprendre alors qu’il avait atteint son minimum historique en 2019.
Une autre mauvaise nouvelle après la découverte, en mars, d’un nouveau trou dans la couche d’ozone, cette fois au-dessus du pôle Nord.