Le réchauffement nous monte au nez

  • Par

Poil à grat­ter. Le réchauf­fe­ment cli­ma­tique allonge et aggrave la sai­son des pol­lens, cau­sant des effets néfastes sur la san­té.

Tem­péra­tures, pré­cip­i­ta­tions… A des degrés divers selon les espèces, les arbres sont très sen­si­bles aux dérè­gle­ments. Pub­liée dans la revue Pro­ceed­ings of the nation­al acad­e­my of sci­ences, une nou­velle étude établit un lien très clair entre réchauf­fe­ment cli­ma­tique et aggra­va­tion de la « pol­lu­tion » au pollen. 

En Amérique du Nord, l’élé­va­tion des tem­péra­tures de l’air et l’aug­men­ta­tion du dioxyde de car­bone (CO2) dans l’at­mo­sphère ont boulever­sé la sai­son des pol­lens. Celle-ci démarre désor­mais 20 jours plus tôt qu’en 1990 et la con­cen­tra­tion en pol­lens s’est accrue de 21%. Une ten­dance qui s’ac­célère, note l’é­tude, qui s’est appuyée sur la col­lecte de don­nées issues de 60 sites à tra­vers le con­ti­nent. 

Ces change­ments ont aus­si des con­séquences san­i­taires : ils provo­quent des aller­gies, ain­si que de l’asthme, de quoi crain­dre un véri­ta­ble prob­lème de san­té publique. D’au­tant que les zones de prop­a­ga­tion des pol­lens sont de plus en plus éten­dues. Une étude parue en 2020 a démon­tré que l’ex­po­si­tion au pollen affaib­lis­sait les défens­es immu­ni­taires face aux virus res­pi­ra­toires – comme celui à l’o­rig­ine de la pandémie de Covid-19. Plus d’in­for­ma­tions dans le New York Times (anglais).