Souffler le chaud et le froid. C’est vrai qu’il fait frais. Une fluctuation très banale qui n’a rien d’historique et surtout pas de quoi y voir un signe que le changement climatique est annulé, comme le jurent encore les derniers climatosceptiques. Depuis le début du 20ème siècle, le nombre de jours où la température est supérieure à la moyenne augmente constamment, pendant que le nombre de jours où la température est inférieure à la moyenne diminue. « Chaque année depuis 40 ans, on gagne 1 à 2 jours de chaleur inhabituelle, et on perd en plus 1 à 2 jours de fraîcheur en France (par rapport à la moyenne 1981–2010) », explique le data scientist Guillaume Rozier, connu pour son suivi des chiffres du Covid, et auteur de cette infographie.
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Des pics de chaleur extrême déjà bien plus nombreux et intenses qu’à l’ère pré-industrielle
Ce n’est pas qu’une impression : les épisodes de chaleurs extrêmes sont de plus en plus fréquents et intenses. La hausse des températures moyennes a déjà atteint 1,1 °C par rapport à l’ère pré-industrielle, entraînant des pics de chaleurs extrêmes 4,8 fois plus nombreux et plus chauds — de 1,2 °C en moyenne. -
La barre des 40 °C de plus en plus souvent franchie en France
Ce n’est pas qu’une impression : entre 2020 et 2022, le thermomètre a atteint les 40 °C à 73 reprises en France, ce qui n’était arrivé que cinq fois entre 1950 et 1979, selon des données de Météo-France.