What the phoque ?

Le grand bêtisier écolo 2021 de Vert

Ils inaugurent des tramways en jet privés, proposent la légion d'honneur aux aviateurs amateurs, s'envoient en l'air pour s'émouvoir de la fragilité de la Terre et convoquent les multivers pour continuer à nous pomper l'air ; 2021 a compté son lot de déclarations lunaires et de drôles d'oiseaux ; Voici notre best-of 2021 du grand what the phoque écolo.
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Make America Greta again

Il était son meilleur enne­mi ; en jan­vi­er dernier, la mil­i­tante écol­o­giste Gre­ta Thun­berg a salué, à sa manière, le départ de Don­ald Trump de la Mai­son blanche avec ce mes­sage : « Il a l’air d’être un vieil homme très heureux qui se pré­pare à un bril­lant et mer­veilleux avenir. Ça fait plaisir à voir ! »

Une par­o­die reprenant mot pour mot (mis à part « vieil homme ») un mes­sage sim­i­laire posté par Don­ald Trump. Dans un tweet écrit en sep­tem­bre 2019, il avait employé ces ter­mes pour moquer le ton cat­a­strophiste de Gre­ta Thun­berg. La fin d’une inim­i­tié prover­biale.

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L’avion d’honneur

Début avril, la maire écol­o­giste de Poitiers, Léonore Mon­cond’huy, a refusé de recon­duire les sub­ven­tions munic­i­pales aux clubs de sports mécaniques. « L’aérien, c’est triste, mais ne doit plus faire par­tie des rêves d’en­fants d’au­jour­d’hui », avait déclaré l’élue à l’adresse de l’aéro­club de la ville, qui emmène des enfants faire un tour en coucou dans le cadre d’un pro­gramme bap­tisé « rêves de goss­es ». Ni une, ni deux, le vengeur masqué de l’avion et secré­taire d’E­tat aux trans­ports Jean-Bap­tiste Djeb­bari, a demandé que la légion d’hon­neur soit décernée aux dirigeants de l’aéro­club de Poitiers. Décon­nage immé­di­at.

Phytage de gueule

Depuis le print­emps 2019, des dizaines de maires de petites com­munes ont pris plusieurs séries d’ar­rêtés pour ten­ter d’in­ter­dire l’usage des pes­ti­cides à prox­im­ité des habi­ta­tions de leurs administré·e·s. Par­mi ceux-ci, l’édile de Gen­nevil­liers, dans les Hauts-de-Seine. Un geste sym­bol­ique dans une com­mune de 45 000 habitant·es qui ne compte aucun agricul­teur. Cela n’a pas empêché la FNSEA, pre­mier syn­di­cat d’a­gri­cul­ture « con­ven­tion­nelle », d’at­ta­quer l’ar­rêté munic­i­pal devant la jus­tice : « On a pris Gen­nevil­liers pour faire un exem­ple, mais on aurait pu pren­dre une autre com­mune », a recon­nu Damien Gref­fin, prési­dent de la FNSEA Ile-de-France. « La FNSEA nous reprochait nos arrêtés parce qu’on n’a aucun agricul­teur sur la ville et là, ils nous attaque­nt ? s’est emporté Patrice Leclerc, maire (PCF) de Gen­nevil­liers. C’est bien la preuve qu’ils défend­ent le glyphosate et non les agricul­teurs ».

Hélico, vélo, dodo

Début mai, le pre­mier min­istre bri­tan­nique Boris John­son a pris l’héli­cop­tère pour se ren­dre dans les Mid­lands afin d’y faire la pro­mo­tion… d’un pro­gramme de loca­tion de vélos. 50 min­utes de vol par­ti­c­ulière­ment injus­ti­fiées, alors que le même tra­jet en train dépas­sait à peine deux heures. Des voix cha­grines se sont élevées pour point­er du doigt l’hypocrisie de « Bojo » sur le cli­mat, alors que son gou­verne­ment venait de présen­ter les objec­tifs les plus ambitieux du monde en matière de réduc­tion des émis­sions de CO2.

Quelques heures après être descen­du de l’héli­cop­tère, Boris John­son s’est livré à une séance pho­to à bicy­clette. © DR

Jean Castex, fais Falcon !

Même énergie de l’autre côté de la Manche : quelques jours plus tard, Jean Cas­tex, inau­gu­rait en grande pompe la réou­ver­ture du train de nuit entre Paris et Nice. Si le pre­mier min­istre français s’est ren­du sur la Côte-d’Azur en wag­on-couchette pour les caméras, c’est en avion, à bord d’un Fal­con, qu’il s’en est retourné dans la cap­i­tale. Deux semaines plus tôt, il avait déjà prévu de se ren­dre en jet privé à Angers (1h29 de train) pour inau­gur­er une nou­velle ligne de tramway, avant de se ravis­er sous les quoli­bets des réseaux soci­aux, comme l’avait révélé le député Matthieu Orphe­lin.

Jeff Bezos et la fragilité de la Terre

Cet été, quelques jours après le mil­liar­daire bri­tan­nique Richard Bran­son, l’Améri­cain Jeff Bezos (fon­da­teur d’A­ma­zon et pre­mière for­tune mon­di­ale) a lui aus­si passé dix min­utes dans l’e­space, à bord du propulseur New Shep­ard de son entre­prise Blue Ori­gin. Il en est revenu « aba­sour­di » par « la beauté et la fragilité » de la Terre : « quand nous évolu­ons sur cette planète, nous faisons des dégâts » a philosophé le cow­boy de l’e­space. « En 10 min­utes, Bezos et ses trois clients vont émet­tre cha­cun 75 tonnes de CO2. 10 min­utes. Sur terre il y a un mil­liard de per­son­nes qui n’at­teignent pas ces niveaux d’émis­sions sur une vie entière », n’a pu s’empêcher de remar­quer l’é­con­o­miste Lucas Chan­cel. Hélas, pour la fragilité de la Terre, ce vol « n’est que le com­mence­ment » de l’es­sor du tourisme spa­tial, a prévenu Bob Smith, le directeur général de Blue Ori­gin.

Un ministre sans (hydro)gène

Un soir de la mi-mai, « pour la pre­mière fois de l’his­toire », la Tour Eif­fel a été éclairée avec de l’hy­drogène, s’est pâmé Bruno le Maire, min­istre de l’é­conomie. Une « prouesse » qui n’a en réal­ité stricte­ment aucun intérêt. 95% de l’élec­tric­ité qui irrigue le réseau français est issue de sources très faible­ment émet­tri­ces de CO2, comme le nucléaire ou les renou­ve­lables. Par ailleurs, l’hy­drogène sert essen­tielle­ment à stock­er de l’én­ergie élec­trique et ce, avec d’im­por­tantes pertes. Ce qui en fait un poten­tiel car­bu­rant pour les camions du futur, mais cer­taine­ment pas pour un mon­u­ment rac­cordé au réseau EDF. D’après les cal­culs de l’ingénieur et mem­bre du Haut-con­seil pour le cli­mat Jean-Marc Jan­covi­ci, cette facétie mul­ti­pli­erait par dix les émis­sions liées à l’é­clairage de la tour Eif­fel. « Appel­er “bas car­bone” une mul­ti­pli­ca­tion par 10 des émis­sions par kWh est comme si vous appeliez “baisse des impôts” une mul­ti­pli­ca­tion des­dits impôts par 10 🙂 » a taquiné l’ex­pert sous la pub­li­ca­tion de Bruno Le Maire.

Turbo connard

« Hier j’ai appris que chez Audi (entre autres), on met­tait des haut-par­leurs dans le sys­tème d’échappement pour bal­ancer vroumvroum.mp3 à chaque pres­sion de la pédale et don­ner l’impression que ton SUV diesel de con­nard sonne comme un SUV v8 de gigan­tesque con­nard. » L’in­ter­naute Daz a fait part de son éton­nante décou­verte sur Twit­ter. De Volk­swa­gen à Audi, les con­struc­teurs auto­mo­biles ne s’en sont pour­tant jamais cachés. « Ampli­fiez le vrom­bisse­ment de votre moteur », écrit ain­si Audi sur la page de son site qui vante son « Audi Motor Sound Sys­tem ». Celui-ci équipe des véhicules diesel, d’or­di­naire plus silen­cieux que les mod­èles essence. Pour que « chaque tra­jet dans votre Audi devi­enne égale­ment une expéri­ence acous­tique », de quoi capter « à coup sûr l’at­ten­tion ». Tant pis pour les riverains, alors que 25 mil­lions de Français·es souf­frent de la pol­lu­tion sonore, selon l’Ans­es.

Onfray mieux de se taire

« Les univers sont en inter­ac­tion […] ce sont des hypothès­es quan­tiques, mais qui sont véri­fiées et on se dit : “vous ne pou­vez pas imag­in­er que le réchauf­fe­ment cli­ma­tique soit à met­tre en rela­tion avec le fonc­tion­nement d’un univers en tant qu’il est en rela­tion avec le fonc­tion­nement des plurivers? — Mais pas du tout mon garçon, c’est à cause de ta voiture !” »

- Michel Onfray

Le trou de vert. A court d’ar­gu­ments val­ables pour ne surtout rien chang­er à son style de vie, l’ex-philosophe Michel Onfray n’hésite plus à con­vo­quer la théorie des mul­tivers pour expli­quer le réchauf­fe­ment de la planète. Or, il y a presque autant d’u­nivers poten­tiels que de théories sur le sujet. Cette sor­tie hasardeuse du polémiste, en juin dernier, qui fait le choix du doute cos­mique con­tre les preuves tan­gi­bles du réchauf­fe­ment, a lais­sé coi le physi­cien Eti­enne Klein : « Qu’avons-nous fait — et que n’avons-nous pas fait — pour que la dif­fu­sion de la cul­ture sci­en­tifique soit un tel échec ?, s’est-il ému sur Twit­ter. Il va fal­loir se met­tre au tra­vail sérieuse­ment ».

COP26 : les leaders s’en remettent aux dieux

Les grand·es de ce monde ont eu du mal à cacher leur désar­roi devant l’am­pleur de la tâche qui leur incom­bait à Glas­gow. A quelques heures de l’ou­ver­ture de la COP26, les dirigeant·es du G20 – qui représen­tent 80% des émis­sions mon­di­ales de CO2 – ont jeté une pièce dans la fontaine de Trévi à Rome pour invo­quer la bonne for­tune dans leur lutte con­tre le change­ment cli­ma­tique.

© Bruno Maçães / Twit­ter

Deux jours plus tard, c’est le Prési­dent améri­cain Joe Biden qui ter­mi­nait l’une de ses inter­ven­tions par cette incan­ta­tion chris­tique : « que Dieu vous bénisse tous et puisse-t-il sauver la planète ». Au moins, « le gou­verne­ment améri­cain a cessé de croire en la main invis­i­ble du marché pour son action cli­ma­tique », a rail­lé une twit­tos.

Une nouvelle torréfiante

« La seule chose qu’ait apporté l’Australie aux négo­ci­a­tions, c’est du bon café. »

- Richie Merz­ian

Ancien négo­ci­a­teur aus­tralien lors des con­férences mon­di­ales sur le cli­mat et directeur du pro­gramme énergie et cli­mat au cen­tre de recherche Aus­tralian Insti­tute, Richie Merz­ian a peu goûté la posi­tion de son pays, pro-char­bon et anti-régle­men­ta­tion, à la COP26. Selon lui, l’Australie devrait être con­sid­érée comme un « pays prob­lé­ma­tique » dans les négo­ci­a­tions, à l’instar de l’Arabie saou­dite et de la Russie. Véri­ta­ble can­cre mon­di­al du cli­mat (notre arti­cle à ce sujet), l’Australie est régulière­ment épinglée pour ses pris­es de posi­tion à rebours de l’am­bi­tion req­uise et pour son addic­tion au char­bon, qu’elle pro­duit et exporte en immenses quan­tités.

Une flash mob pour le nucléaire

Pen­dant que certain·es marchent pour le cli­mat, elles et ils dansent pour le nucléaire. Les jeunes du réseau Nuclear Insti­tute Young Gen­er­a­tion Net­work (YGN) ne se sont pas ménagé·es pour porter la voie de l’atome à la COP26. Entre deux déam­bu­la­tions déguisé·es en banane dans les couloirs du Scot­tish Event Cam­pus (siège des négo­ci­a­tions), elles et ils se sont don­né en représen­ta­tion lors d’une flash­mob créa­tive, drôle… et un peu gênante. Le nucléaire « héros du net-zéro » y est « safe » (sûr) et « clean » (pro­pre). Ni les déchets ni les acci­dents nucléaires ne sont men­tion­nés. Prob­a­ble­ment parce que ça ne rimait pas.

Elle est plus gentille compensée

« J’ai le plaisir de vous annon­cer que j’ai décidé de ne plus utilis­er de gros mots ni de lan­gage grossier. Si je devais dire quelque chose d’inapproprié, je m’engage à com­penser en dis­ant quelque chose de gen­til. »

— Gre­ta Thun­berg

Dans un tweet moqueur, l’ac­tiviste sué­doise a rail­lé le green­wash­ing général­isé qui a entouré la COP26, et dénon­cé les promess­es creuses autour de la neu­tral­ité car­bone. Très appré­cié des pro­duc­teurs d’hy­dro­car­bu­res qui y voient un moyen de con­tin­uer leurs activ­ités comme si de rien n’é­tait, ce con­cept vise à com­penser le CO2 émis par des puits de car­bone, comme les arbres ou les tour­bières. La promesse de la mil­i­tante sué­doise de com­penser ses jurons est aus­si un pied de nez aux cri­tiques reçues plus tôt dans la semaine. Plus intéressée par ses jurons que par le fond de son mes­sage, une par­tie de la presse s’é­tait émue de son lan­gage grossier lors de plusieurs dis­cours devant des manifestant·es.

Des puits de pétrole « neutres en CO2 »

Vous pen­siez avoir tout vu en matière de green­wash­ing ? Hélas, en la matière, l’imag­i­na­tion des pétroliers est un puits sans fond. Début décem­bre, le géant des hydro­car­bu­res Exxon­Mo­bil a promis que ses puits du Bassin per­mien (à cheval sur le Texas et le Nou­veau-Mex­ique) seraient « neu­tres en CO2 » d’i­ci 2030. Autrement dit, qu’ils n’émet­tront pas plus de car­bone que ce que la com­pag­nie pour­ra stock­er par ailleurs. Mais com­ment est-il imag­in­able de com­penser l’équiv­a­lent des 272 000 bar­ils de gaz et de pét­role qui sor­tent chaque jour de ces puits ? C’est bien sim­ple : Exxon­Mo­bil a tout sim­ple­ment « omis » de compter les émis­sions liées à l’utilisation du gaz et du pét­role ven­dus aux con­som­ma­teurs. Vous avez bien lu. Nos expli­ca­tions détail­lées à lire ici.

Pimp my e‑ride

« Beau­coup de gens le savent, je suis un fan de voitures. J’ai eu la chance de con­duire des véhicules assez incroy­ables au fil des années, mais je n’au­rais jamais pu en imag­in­er un comme le véhicule élec­trique que j’ai emmené faire un tour aujour­d’hui. » Ces mots ne sont pas ceux d’un con­ces­sion­naire auto­mo­bile ou d’une star du rap, mais ceux du prési­dent des Etats-Unis, Joe Biden. Un jour de la fin novem­bre, il a fait criss­er les lourds pneus du nou­veau Hum­mer élec­trique sur la piste de son fab­ri­cant, Gen­er­al Motors, à Détroit. Une aber­ra­tion com­plète dont les 4,1 tonnes (le poids de presque trois Zoé, la voiture élec­trique de Renault), seront propul­sées avec un moteur ali­men­té à l’élec­tric­ité, qui est pro­duite à 60% à par­tir de char­bon ou de gaz aux Etats-Unis. Peu importe, a tweeté le prési­dent, « le futur est élec­trique – et il sera fab­riqué right here in Amer­i­ca ».

Le régule ne tue pas

« J’en ai rien à foutre de réguler »

- Willy Schraen, prési­dent de la Fédéra­tion nationale des chas­seurs (FNC)

Pour jus­ti­fi­er leur passe-temps qui con­siste à défourailler dans les bois, les chas­seurs ont un argu­ment-mas­sue : ils « régu­lent » les pop­u­la­tions de mam­mifères – san­gliers, chevreuils, cerfs — qui abî­ment les arbres et les champs cul­tivés. Une mis­sion si bien rem­plie que les san­gliers ont été mul­ti­pliées par 20 (!) en France depuis les années 1970. Pas­sons.

Willy Schraen en août 2020

Dans « Les Grandes gueules » sur RMC, le toni­tru­ant patron de la fédéra­tion nationale des chas­seurs a été plutôt hon­nête sur ce qu’il pense de son rôle : il n’en a « rien à foutre de réguler ». Inter­rogé sur la dif­fu­sion d’im­ages mon­trant des daims par­qués dans un enc­los en atten­dant d’être tués, le patron de la puis­sante FNC a déclaré que les chas­seurs n’avaient pas à jouer le rôle « des petites mains de la régu­la­tion ». Autre facétie, Willy Schraen voudrait que les chas­seurs – dont les balles per­dues ont tué plus de 400 per­son­nes en 20 ans — assurent un rôle de police de prox­im­ité afin de lut­ter con­tre la « délin­quance envi­ron­nemen­tale ».

Ciotti sent le sapin

Cette année, finis les « arbres morts » devant l’hô­tel de ville de Bor­deaux ; le maire écol­o­giste de la ville, Pierre Hur­mic, a choisi d’in­staller un cône de onze mètres de hauts fait de verre et d’aci­er recy­clés en en lieu et place du tra­di­tion­nel sapin. « Les pseu­dos éco­los s’en pren­nent désor­mais à l’arbre de Noël », avait vitupéré le député LR Eric Ciot­ti, au moment de cette annonce, l’an dernier. Lorsque des habitant·es ont décidé d’in­staller leur pro­pre sapin véri­ta­ble au pied de la cathé­drale de la ville, le week-end dernier, le Niçois a applau­di ces « Bor­de­lais [qui] refusent la dic­tature écol­o­giste et instal­lent un vrai sapin de Noël. BRAVO ! 🎄 » Quelques semaines plus tôt, c’est Anne Vig­not, la maire verte de Besançon, qu’il avait accusée à tort de vouloir rem­plac­er l’ex­pres­sion « joyeux noël » par « fan­tas­tique décem­bre ». Le can­di­dat défait lors de la pri­maire des Répub­li­cains ferait mieux de bûch­er sur de meilleurs argu­ments con­tre ses adver­saires.

Nous espérons que vous avez pris autant de plaisir à lire ce bêtisi­er que nous en avons eu à com­pil­er ces moments aber­rants, inat­ten­dus, et sou­vent tragi­comiques. Si ce que vous lisez dans Vert vous plaît, aidez-nous à abor­der 2022 dans les meilleures con­di­tions ! Une folle année de prési­den­tielle où nous aurons besoin d’étof­fer notre équipe pour vous pro­pos­er des reportages, des analy­ses des pro­grammes des candidat·es et des enquêtes ! Pour cela, faites un don (déductible d’im­pôts) avant le 31 décem­bre sur OKPal ❤️